MINIFANFICTION JUJUTSU KAISEN : YOSHINO X ENDŌ
❝ - Tu imagines si on avait été
dans le même lycée ?
Ça aurait été cool... Surtout
pour lui. Mais en un sens, est-
ce que les choses n'étaient pas
plus belles comme ça ?
- Je préfère notre...
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𝐀𝐑𝐎𝐌𝐄 𝐏𝐎𝐏𝐂𝐎𝐑𝐍 ↪︎ 𝗒𝗈𝗌𝗁𝗂𝗇𝗈 𝗃𝗎𝗇𝗉𝖾𝗂 x 𝖾𝗇𝖽𝗈𝗎 𝗆𝗂𝗒𝗈
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c'était dur, oui. mais il avait juste besoin d'elle pour tenir. et tout irait bien...
Il faisait gris ce jour là. Comme si le temps s'était accordé à son moral. Ou à la teinte de sa mine.
Pour la première fois depuis qu'il y avait mis les pieds, Junpei craignait de se rendre au cinéma. Malheureusement, il avait eu beau se chercher des excuses, aucune ne lui avait semblé pertinente et, connaissant son amie, toutes l'auraient alarmé. Quoiqu'il n'était pas certain que se pointer comme ça dans le bâtiment de projections soit bien une meilleure idée.
Pourtant, les mains dans les poches de sa veste, il avança et aperçut bientôt le cinéma. L'air de rien, Junpei força son air enjoué habituel lorsqu'il vit Miyo tenir la caisse comme prévu. Chose qui, de son côté, ne fut pas bien compliqué tant il ne prêtait plus vraiment attention à ses maux depuis bien longtemps. Pour l'adolescente par contre, ce fut une autre histoire.
— Bordel, Jun' qu'est-ce qui s'est passé !? s'écria-t-elle à l'instant même où l'émeraude de ses yeux se posa sur lui.
Ou, plutôt, sur le joli oeil au beurre noir dont il était maquillé.
Bondissant de son siège, elle lui ouvrit la petite porte de la loge et le tira à l'intérieur avant d'inspecter l'état de son visage. Complètement alarmée. Comme prévu. Et impossible de mentir en prétextant une simple bagarre, Miyo savait parfaitement d'où provenait une telle plaie interne. Après tout, c'était elle la petite Sherlock.
— Tu peux pas laisser passer ça ! Il faut que t'en parles à ton directeur, ou à ta mère, quelqu'un ! Ça va beaucoup trop loin !
— T'en fais pas, je suis habitué maintenant...
Ahurie, la lycéenne tomba un regard outré sur lui. Dans un soupire las, et bien qu'il sache que cela ne ferait que l'inquiéter d'avantage, Junpei lui dévoila ce qu'il cachait sous le couvert de sa mèche épaisse qui retombait habituellement sur ses yeux. Une multitude de petites cicatrices rondes qui firent blêmir Miyo. Avant que, plus empathique que personne d'autre, ses prunelles ne brillent derrière un voile humide.
— C'est pas vrai... souffla-t-elle. Il faut faire quelque chose...
— Ça va aller, il me reste qu'une année de lycée à tenir et ensuite ce sera bon. J'te promets que ça va.
Plus brisé par l'état de Miyo que par le sien, Junpei attrapa sa main et la serra. Il tiendrait. Il l'avait toujours fait. Il ne lui restait qu'une unique ligne droite. Sans compter que sa mère ne l'obligeait pas à aller en cours et que, désormais, il avait la lycéenne. Ce que le jeune homme disait, ce n'était pas pour la rassurer. Il le pensait honnêtement. Tant qu'elle serait là et tant que sa mère le laisserait voler de ses propres ailes à sa guise, tout irait bien. Or si lui en était convaincu, ce fut une autre paire de manche pour Miyo qui resta sous le choc et, après s'être tiré un tabouret pour qu'elle puisse s'asseoir à son tour, reprit son boulot avec bien moins d'entrain qu'à l'ordinaire.
— Je continue à maintenir qu'il faut en parler, reprit la lycéenne d'une voix peinée. Il y a des numéros pour ça, parles en à ta mère, elle aura forcément des solutions à te proposer !
— Non, je veux pas l'inquiéter.
Miyo découvrit à quel point il pouvait être buté. Alors, en ultime recours, et dépassée par la situation bien plus grave qu'elle n'avait osé l'imaginer, elle tira gentiment sur sa main et le ramena contre elle. Une étreinte. Et la promesse qu'elle était là, qu'elle le soutenait. Ce fut tout ce qu'elle pouvait faire en cet instant mais cela lui paraissait bien insignifiant. Même si bienvenus, ce n'était pas avec cela qu'elle changerait les choses. Or que pouvait-elle faire de plus ?
Miyo n'était qu'une simple lycéenne. Et le monde était bien trop sombre et cruel pour ses petites mains seulement bonnes à caresser le dos de son ami. Beaucoup trop sombre et cruel.