Après quelques minutes de marche, Lazarus est de retour dans son village Piardonch. Bien décidé à acheter les armes dont-il a déjà décidé quel en serait le type, il se rend chez l'artisan. Mais son indécision, trop forte, lui a fait choisir deux armes.
Arrivé à destination, il rencontre l'artisan qui se nomme Raoul Crépin, et qui fait aussi office de chef de village :
— Une épée claymore et une épée courte ? lui demande-t-il, en rien rassuré. Mais qu'est-ce que l'abomination de notre village va-t-il donc faire avec ça ? T'as déjà tes horribles crocs à ce que je sache. Mais bon, du moment que tu payes, ça me va. Tiens, ce sont des armes relativement communes, certes, mais tu ne trouveras pas mieux dans le coin.
— Je vais aussi prendre une armure et un accessoire.
— Tu t'en vas en guerre ou quoi ? demande Raoul Crépin, d'un air moqueur. Si c'est le cas, j'aurais plus la Vivienne Toc sur le dos. Tiens, ce sont les seules choses qu'il me reste.
— Dis voir. Tu ne connaîtrais pas une Astride Toussaint par hasard ? Une alchimiste qu'elle est, et de passage dans mon village. Toi qui concoctes des trucs étranges dans ton coin, tu sais peut-être des trucs sur elle. À défaut d'avoir un remède pour moi, tu la connais peut-être.
Lazarus connait cette alchimiste. Du nom de Astride Toussaint, il sait qu'elle est du genre à faire passer une horible torture comme un traitements obligatoir et utile pour l'humanité :
— Oui, je la connais. répond-il d'un air sombre.
— C'est bien, c'est même très bien. Et si tu veux tout savoir, saches qu'elle est actuellement en train de traiter la famille Trudeau. Une fois qu'elle aura trouvé un traitement pour cette maladie de malheur, elle pourrait peut-être t'aider. Après tout, les alchimistes agissent pour le bien de l'humanité. Elle pourrait donc régler ton problème de dentition.
— Ce que vous appelez traitements alchimiques ne sont en réalité que de simples tortures.
— Mais que racontes-tu là ? N'as-tu donc pas honte d'insulter nos sauveurs ? Fiches-moi le camp d'ici ! Ma boutique n'est pas pour ce genre de personne que tu sembles être.
Les équipements désirés à présent en sa possession, Lazarus n'a plus rien à faire ici. Il ne se fait alors pas prier et quitte le lieu.
À peine sorti, il percute une personne pressée :
— Désolé. dit la voix familière du récolteur. Tiens, Lazarus ! Mais pourquoi étais-tu chez... Ah, je vois. Tu t'es équipé pour mieux nous défendre pour les récoltes futures. Je suis content de voir que tu portes de l'intérêt à ma survie. Mais trêve de papotage, je dois prévenir le chef que quelqu'un fait du mal à la famille Trudeau.
Le récolteur Tristan Lajoie rentre dans la boutique, suivi de près par Lazarus :
— Tristan ? s'interroge Raoul Crépin. Mais que fais-tu dans ma boutique ? Les armes ne sont pas ton genre. Et pourquoi ramènes-tu ce Lazarus de malheur ?
— Je n'ai ramené personne. répond-il, se faisant dépasser par le concerné.
Ce dernier, qui vient se placer tout proche du vendeur, l'observe attentivement. Ce faisant, il rend muet Raoul Crépin qui ne comprend pas cette action :
— M...m...mais écarte-toi donc ! s'exclame-t-il d'embarras. Qu'est-ce qui te prend ?
— Attendez chef, Lazarus a certainement une bonne raison d'agir étrangement. Enfin je crois.
De ses observations attentives, Lazarus décèle quelques symptômes d'une maladie qu'il n'avait pas remarqué plus tôt. Et sans avoir besoin d'y réfléchir plus que de raison, il se remémore un remède d'alchimie de sang, plus efficace et moins complexe que ceux proposés par tout autres professions.
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Périples Alchimiques : Lazarus
FantasyCourte nouvelle. Lazarus, aux crocs acérés, a mauvaise réputation. Et sa pratique secrète d'alchimie de sang n'y arrange rien. En peu de temps, une série d'évènements inattendus vont se produire. Cela ne manquera pas de bouleverser définitivement sa...