Chapitre 3 : Échauffement

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Au cours de l'échange verbal, le caporal ainsi que les trois autres soldats en profitent pour se soigner à l'aide de quelques bandages. Bien que rudimentaires, ces soins suffisent à les requinquer.

— J'ai moi aussi reçu quelques blessures mais n'ai pas de quoi me soigner. Auriez-vous des bandages à me partager ?

— Ah ! s'exclame le caporal, semblant ne pas avoir prévu une telle éventualité. Et bien, eh eh, j'imagine qu'en tant que protecteur nous nous devons d'aider les citoyens. dit-il, une gène impossible à dissimuler placardée sur son visage. Tenez !

Lazarus récupère deux bandages. Et sans attendre, les utilise tous deux pour se débarrasser de ses blessures.

— Bon, bon, bon ! Maintenant que nous sommes tous tout neuf, il est temps que vous nous guidiez à travers cette forêt. Je pense que mon soldat manquant se fera entendre ou nous rejoindra directement à Piardonch.

— Tristan ! appelle Lazarus d'une voix puissante. Tristan Lajoie ! hurle-t-il encore.

— Mais que faites-vous ? s'empresse de demander Jay Sansretard. Arrêtez donc de crier, vous allez attirer toutes les créatures alentour. dit-il, paniquant.

— Je comprends, mais je ne peux pas abandonner un récolteur seul dans la forêt, encore moins face à des soldats de votre acabit.

— De notre acabit, heu, oui bien sûr. Mais comprenez bien que si nous nous retrouvons encerclés par des créatures, nous ne sauverons aucun récolteur. Alors cessez vos appelles.

— Soldat de Cuivremont ! s'écrit une nouvelle fois Lazarus.

— Mais vous allez la fer... Pourquoi nous appelez-vous ?

— Mais voyons, je ne vous appelle pas vous, mais votre soldat égaré. répond-il avec évidence avant de reprendre ses appels. Tristan !

Des bruits et des mouvements alentours font leur apparition. La peur dans les yeux des soldats se manifeste, le caporal contient sa colère et sans attente supplémentaire, il agit :

— Soldats, mettons-nous en marche. Peu importe où nous nous rendrons, cette destination sera moins risquée qu'ici.

Les quatres soldats sur leur garde sont suivis de près par Lazarus. Ce dernier, bien décidé à attirer l'attention sur ce groupe de soldat continue ses appels :

— Tristan revient ! s'écrit-il.

— Caporal, ne devrions-nous pas agir contre cet inconnu ? demande discrètement un soldat. Il met en danger notre mission.

— Il est vrai soldat, mais il est aussi vrai qu'il est notre bienfaiteur.

— Je ne vois pas en quoi il en est un.

— Il ne répond jamais clairement à nos demandes certes, mais s'il ne souhaitait pas nous aider, il ne serait pas revenu vers nous et ne nous suivrait pas. Il semble d'ailleurs préoccupé par la vie de ce récolteur ainsi que de celle de notre camarade égaré. Il ne doit donc pas être un mauvais bougre.

— Mais caporal, ces cris.

— Je comprends votre aversion soldat, mais au final, avez-vous une autre solution pour retrouver notre camarade ?

Soudain, une silhouette se dégage de la végétation et se précipite sur leur groupe :

— Un Goblouc ! s'exclame le caporal. Faites bien attention à ses charges, esquivez-les à tout prix.

Périples Alchimiques : LazarusOù les histoires vivent. Découvrez maintenant