Chapitre 28: Journée de merde

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Pdv Eijiro:
Une semaine est passée depuis la fête chez Yaoyorozu. Et depuis ce soir là, Katsuki passe de plus en plus de temps sur son téléphone. Enfin, depuis ce soir là...ce n'est pas seulement depuis ce soir là ? Si ? Depuis que je sors avec je ne ne l'ai jamais vu autant utiliser son portable... Je ne dis pas qu'il me trompe ou quoique ce soit ! Je sais qu'il est fidèle. Le truc c'est que du coup je me sens à l'écart, facilement remplacé par le fameux portable. S'il reçoit un coup de fil c'est obligatoirement important et donc la personne qui l'appelle passe avant moi. C'est chiant un peu... Après peut-être que c'est simplement mon imagination.

Enfin bref, j'entre justement dans la salle de classe et aperçois Katsuki à sa table. Je m'avance jusqu'à lui et pose mes coudes sur sa table.

– Bonjour Kats !

– Salut.

Ne peut-il pas me regarder à la place de ce foutu téléphone ?!

– Oh, regarde m...

Et la sonnerie tant attendue. Je vais craquer moi, je vous le dis. Mais bon, je veux pas passer pour quelqu'un de parano. Je vais passer outre.

– C'est important, je reviens Eiji.

– Je sais. C'est toujours important.

Le seul point positif de sa phrase et qu'au moins j'ai le droit au diminutif. Je m'asseois sur sa chaise pour patienter et soupire. J'ai la flemme de travailler aujourd'hui.

Je suis affalé sur la table quand une voix d'habitude enjouée m'interpelle.

– Ça va mec ?

– Oh, salut Denki. Bah à vrai dire je sais pas trop. Tu sais, c'est ce genre de moments où t'es déprimé mais tu comprends pas trop pourquoi. Tu veux juste t'asseoir sur ton lit et écouter de la musique.

– Je vois. Mais t'es sûr que tu ne connais pas la raison de ta déprime ?

On est obligé d'avoir une raison pour déprimer ? Ah d'accord je ne savais pas. Non mais en vrai, j'ai bien une petite idée qui me vient à l'esprit mais bon. J'ai dit que je passais outre.
...
Et puis zut.

– Comme tu es au courant pour moi et Katsuki je peux t'expliquer. J'ai juste l'impression qu'il préfère son portable à moi.

Je soupire.
Je sens que je vais beaucoup exécuter cette action aujourd'hui moi d'ailleurs.

– C'est vexant d'être remplacé par une machine.

Je ris face à cette constatation et ferme les yeux. Je ne suis pas vraiment déprimé en fait ? J'ai plus l'impression que c'est un sentiment de légèreté, de "je me fous de tout". C'est agréable, un peu. Ça arrive tout le temps quand tu es déprimé et que tu te dis que rien n'a de sens. Au départ c'est agréable comme sentiment mais à la fin tu regrettes de déprimer.

– Enfin bref !

Je me redresse pour poser à Denki une question qui me brûle les lèvres.

– Comment ça se passe entre toi et Todoroki ? Je vous ai vu vous embrasser la dernière fois, derrière la maison de Yaoyorozu.

– Oh... Je l'ai évité toute la semaine.

Quoi ? Surprenant. Il avait l'air pourtant à l'aise, heureux ce soir là. J'ai du mal à comprendre pourquoi il agit ainsi. Et cette tristesse dans son regard. C'est étrange tout ça.

– Je l'ai évité parce que je ne sais pas si je l'aime vraiment. J'ai peur que mes soi-disant sentiments soient là car j'ai vécu une forte déception amoureuse il n'y a pas longtemps. Je ne veux pas lui faire croire quelque chose si moi-même je pense que cela ne durerait pas plus longtemps qu'une simple semaine.

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