Chapitre 29: agression

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Pdv de Eijiro:
Cela fait déjà 40 minutes que je marche dans la ville, dehors, dans le froid. Mais j'ai décidé de finalement rentrer chez moi. Il fait presque noir, un vent glacial me fouette le visage en continu et mes mains brûlent tellement, gelées à cause de froid, même étant enfouies dans mes poches.

Heureusement il ne me reste plus que dix minutes de marche pour arriver chez moi. Enfin... ça aurait été le cas si j'avançais plus vite... Là il doit bien me rester vingt autres minutes à subir ce froid hivernal avant d'enfin pouvoir me glisser sous mes draps et déprimer tranquillement. Enfin, "déprimer" est un faible mot, je vais plutôt tranquillement pleurer toutes les larmes de mon corps quoi.

Je suis toujours en train de marcher quand j'entends un bruit étrange. Ce bruit vient d'une ruelle sombre, comme dans les films. Par curiosité je m'approche et entends un miaulement. Le chat qui fait ce son n'a pas l'air en bon état, on dirait même qu'il appelle à l'aide, qu'il est blessé.

Comme je suis une bonne personne et que ma vie n'est pas un film d'action dans lequel des agresseurs vont sortir de la ruelle comme par hasard, je décide de m'avancer dans la ruelle, mais doucement car je crois que je me suis fait peur à moi-même avec cette histoire d'agresseurs.

J'ai allumé la lampe de mon téléphone par précaution, même si elle éclaire pas beaucoup, mais tant pis c'est mieux que rien. Je marche donc dans cette ruelle sombre quand je ressens une atroce douleur derrière mon genou puis un violent coup derrière la tête. Je tombe sur le sol, évanoui à cause du choc.

Après ce qu'il m'a semblé être une dizaine de minutes j'ouvre petit à petit les yeux. Je ressens toujours cette effroyable douleur à l'arrière de mon crâne.

– Punaise... Mais qu'est-ce qu'il s'est passé..?

J'essaie de me relever tant bien que mal lorsque j'aperçois un homme assez proche de là où je me trouve. Grâce au décor qui m'entoure je comprends que je suis toujours dans la ruelle. Le mec est ligoté sur le sol et saigne à plusieurs endroits. Il a l'air inconscient.

Sur le coup je me redresse et regarde autour de moi, effrayé, je ne sais pas qui est cet homme. Est-ce celui qui m'a assommé ? Est-ce que lui aussi a été assommé par mon agresseur. Puis en un instant, toutes ces pensées me traversant l'esprit ont disparu. Mon regard s'est posé sur une scène qui m'a bizarrement fait rougir.

Katsuki se tient là, environ 15 mètres plus loin je dirais. Il a l'air très énervé. Il est en train de terminer de ligoter un autre homme qui lui aussi semble inconscient. Mon blond se relève finalement et fixe l'homme. Il a les yeux remplis de haine. Il est intimidant, en fait, il me fait presque peur pour dire vrai.

Dix secondes s'écoulent dans un silence des plus total avant qu'il ne se retourne et commence à me regarder. Je reste figé. Je ne m'attendais pas à ça, je ne sais même pas ce qu'il s'est passé. Je pense qu'on peut détecter la peur et l'incompréhension présente en moi simplement en me regardant.
Pendant un certain temps, Katsuki continue de me fixer, cela doit bien faire 20 secondes maintenant. Il a l'air surpris. Il est toujours énervé mais il y a une étrange lueur de peur dans ses yeux que j'ai eu du mal à déceler. Son regard est tellement insistant, j'ai l'impression d'étouffer, comme si l'air me manquait.

– Eijiro..? Putain Eiji..!

Sans que je ne comprenne la raison, Katsuki courut vers moi. Il a l'air effrayé, et moi aussi je le suis. Je pensais qu'il allait me frapper derrière la tête pour me montrer mon incrédulité ou je ne sais quoi, parce que c'est ce que Katsuki pourrait faire, mais quand il est arrivé à environ 50 centimètres de ma personne il s'est simplement baissé et jeté sur moi. Il a enroulé ses bras autour de mon cou, j'ai presque du mal à respirer, il me serre trop fort. Mais je suis toujours dans l'incompréhension.

Notre Histoire (Kiribaku)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant