2 : Le Select

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Je ne sais pas ce que j'espérais, bien sûr que cette loque le suit comme son ombre. Je me lève et salue Fenrir en ignorant Dolohov

- Salut Boss.

- Toujours rien pu faire avec tes cheveux ?

Je grimace et passe une main dedans en baissant piteusement la tête...

- Ils sont ingérables ...

Le boss soupire et se détourne pour entrer dans le club sans plus un mot. J'obéis à l'ordre implicite et le suis. La musique électro et la chaleur de la piste de danse nous assaillent tellement vite que j'en ai presque le tournis. Les flashs lumineux et les corps en transes se mélangent dans une scène digne des plus grands festivals.

La musique couvre tout autre son alors qu'une odeur d'alcool fort sucré et de transpiration mêlée de parfum me fais froncer le nez. Le changement d'ambiance est si intense que je perds presque de vue Greyback. Je me concentre et fend difficilement la foule de jeunes gens à la suite des deux hommes. Des danseurs charmeurs se collent à moi à plusieurs reprises dans l'espoir de faire de moi leur goûter nocturne le temps d'un instant. Je ne fais même pas attention aux regards de désirs et repousse les avances tant bien que mal pour suivre mon supérieur. Personne ne s'est approché d'eux et il semble même qu'un cercle de sécurité se forme tout seul autour de Dolohov.

Je ricane à la pensée que ce cabot est vraiment repoussant et que personne ne veut de lui et une bouffée de satisfaction me traverse quand je capte le regard exaspéré de Greyback alors qu'il continu de l'abreuver de paroles comme s'il était le messie. Je les rejoins en trois secondes devant la porte de service, juste à temps pour entendre Fenrir grogner contre son assistant.

- Tais-toi, tu me fatigues. Potter magne-toi ! Dolohov, tu reste ici.

- Mais ..

La tête de chien battu qu'il fait est hilarante et je savoure cet instant de grâce alors que Fenrir se retourne, plus dangereux que jamais. Sa voix vibre de colère contre cette chose qui se recroqueville presque immédiatement en réalisant son erreur.

- Quoi ?!

- Bien, Monsieur.

Le boss fait volte-face et sort de la boîte par la porte de service. Je le suis et découvre une arrière cour minuscule, sans issue. Je reste interdit quelques secondes avant de remarquer une sorte de trappe qui doit mener à une cave. Le chef l'ouvre et s'engouffre dedans pour descendre l'escalier. Je reste à nouveau sans voix, l'escalier semble descendre si loin que je ne vois presque pas la fin. L'éclairage verdâtre et l'odeur de moisissures humides achève l'ambiance digne d'un thriller. Je rentre dans la cavité à mon tour et ferme la trappe derrière moi. Le froid humide me gèle sur place mais je ne bronche pas et descend prudemment les marches glissantes qui semblent interminables.

Les échos de nos pas résonne de façon sinistre contre le tunnel voûté mais bientôt je distingue d'autres sons, des pas, des voix, du matériel déplacés. La lumières se fait plus intense et jaune alors que nous apercevons enfin la fin de l'escalier et une porte largement ouverte. Mon cerveau cesse de fonctionner quand je découvre l'immense hangar qui grouille d'hommes, de matériel en tout genre, tel le cœur d'une fourmilière parfaitement organisée.

Je cherche à comprendre où je me trouve, qu'est-ce que c'est que cet endroit ? Je scan les lieux des yeux repérant un maximum de chose, plusieurs véhicules se trouvent là, il doit y avoir un moyen d'y accéder autre que celui que nous venons d'emprunter. Il y a des armes, de la drogue, des antiquités. Tous les hommes présents sont des alphas, plus ou moins puissants, je le ressens très vivement. Le travail synchronisé des gars m'impressionne. Je me réjouis à l'idée d'avoir trouvé un centre névralgique si ce n'est le quartier général lui-même de l'organisation.

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