Rise

5 : confiance aveugle

Drago lève les yeux au ciel et sourit

- Harry, tu es tellement mélodramatique ... Redresse-toi s'il te plaît.

Drago me regarde avec un air amusé malgré la difficulté que cela doit représenter pour lui de ne pas se laisser complètement aller. J'obéis et m'assois contre la tête de lit, l'attirant avec moi. Drago s'affale contre mon torse, comme s'il souhaitait fusionner, et glisse son nez aquilin dans mon cou pour inspirer mon odeur. Il chuchote contre ma gorge, mes phéromones lui faisant déjà perdre le contrôle,

- Relâche tes phéromones, et touche moi autant que tu veux avec tes mains, ça suffira.

Je suis soulagé par sa demande même si une certaine partie pulse de frustration, j'en fais abstraction et ma conscience s'allège.

- Tu es certain de ce que tu souhaites Drago ? Je ne veux pas te forcer, je ne veux pas obéir à ce cinglé ...

- Je te l'ai déjà dit Harry... s'il te plaît ...

Son bassin se frotte inconsciemment contre moi, réclamant mon attention, alors que son corps et son odeur me crient de le satisfaire. Je m'exécute et débride mon instinct d'alpha que je musèle depuis mon entrée dans la pièce. Mon odeur se fait écrasante et Drago se cambre encore plus contre moi en gémissant de plaisir. Ma poigne se resserre sur ses deux globes de chair pour exercer une pression plus forte entre nos deux bassins. Drago chouine déjà pour obtenir une véritable caresse, je capte son regard alors qu'un premier doigt pénètre son intimité trempée avec délicatesse. Mon autre main glisse dans son dos pour le serrer encore plus contre mon torse, une façon de le faire se sentir en sécurité.

Il tente d'étouffer ses cris contre mon épaule, sans succès, et son indécence me fait vibrer. Deux doigts étirent ses chairs à la recherche de sa prostate et je sais que je l'ai trouvé quand son cri se répercute jusque dans mes os. Alors je capte son regard et ne le lâche pas, massant avec passion sa boule de nerf hypersensible alors que son bassin se frotte à moi désespérément. Son odeur envoûtante et sa voix rauque m'électrisent tandis que ses yeux orageux voilés de plaisir me retournent les tripes. Drago est au bord du gouffre, alors je lui souffle d'une voix chaude un unique ordre

- Jouis, Drago.

Son corps s'arque violemment contre moi alors que je l'accompagne dans cette petite mort, son nez enfoui dans mon cou. Je le soutient tandis que son corps se relache, se laissant aller après avoir été satisfait. Il s'appaise doucement contre moi et je le berce presque, caressant sa chevelure et son dos. Ses paupières papillonnent rapidement tandis qu'il s'endort au creux de mes bras. Je reste ainsi quelques minutes, pour être certain qu'il dort avant de le soulever pour le déposer doucement sur le lit. J'attrape le linge et l'humidifie pour le nettoyer avec délicatesse, traitant son corps avec déférence. Je retire également les traces sur mes vêtements avec avant de le soulever à nouveau pour l'enrouler dans une couverture chaude.

J'observe quelques minutes le corps blotti dans la couverture et souffle doucement. Je vais bientôt le sortir de là, avec tous les autres et son enfer prendra fin. Sur cette pensée plus positive je passe par le vestiaire pour prendre une douche glacée et me changer. Il est hors de question que je fasse quoi que ce soit avec mon désir inassouvi, la culpabilité commence déjà à m'étouffer. Je tente de me convaincre que je n'ai fait qu'obéir à un ordre, que Drago le voulait également, que je n'ai fait que ce qu'il me demandait. Mais rien ne serait arrivé si Jedusor ne me l'avait pas ordonné, je ne pouvais pas compromettre la mission en refusant, risquant ma couverture. Mon instinct est satisfait car j'ai comblé et protégé un oméga, il est fier parce que Drago à fondu sous ses caresses et ses phéromones, l'enfoiré est mécontent de ne pas être resté auprès de "son" oméga. Saleté d'instinct à la con. Mon cœur est ne sait plus où donner de la tête car où mon cerveau se flagelle d'avoir fait cela à un oméga en détresse, que j'ai trahi mes promesses et mes valeurs, que je suis dégoutant et vile, lui s'emballe d'avoir rencontré cet oméga si fort aux yeux orageux envoûtant. Je me désespère et l'eau est toujours glacée. Je suis sorti de mes pensées par le talki qui grésille, je sors en hâte et attrape une serviette au passage.