True

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          • True •

♦ Ashley ♦

~ Studio Syco ~

22 Juillet 2013, 10h52, Londres.

- Quel jour, Ley? 

Je soufflai douloureusement, alors que je plongeais mes yeux dans ses pupilles iridescentes. Il me fit un faible sourire pour m'encourager, mais là encore, j'avais peur de me dégonfler, je ne me sentais pas prête. Pourtant, je savais que je ne le serais jamais. Alors, c'était maintenant, ou jamais. Je décidais de le lui dire maintenant, parce que de toute façon, il ne lâcherait pas l'affaire. Je commençais à le comprendre, mais aussi, je me rappelais certains petits détails le concernant.

 - C'était...peu de temps après que mes parents soient décédés... Deux jours, précisémment en fait... Tu sais, ils ont eu un accident... Et moi...je...au lieu de soutenir Adrian, je l'ai laissé se débrouiller... J'ai essayé une seule fois d'apaiser sa colère et sa douleur, mais je n'ai pas réussi.. Alors, je me suis centrée sur ma propre douleur que je souhaitais extérioriser. Je  n'avais pas prévu qu'Adrian ferait des conneries..., expliquai-je lentement. 

Il me serrant davantage contre lui, tout en caressant tendrement mon dos. Je m'apaisais peu à peu, tout en me mordillant la lèvre inférieure sans pouvoir m'en empêcher. Aussitôt, sans savoir réellement pourquoi, il déposa tendrement un baiser au coin de mes lèvres. Je frissonnai sans parvenir à me maîtriser, ce qui créa un petit sourire sur ses lèvres. 

Je le lui rendis faiblement, alors que je jouais nerveusement avec l'ourlet de mon T-shirt, mon regard baissait vers le sol. Le jeune homme qui me faisait face releva mon visage à l'aide de son majeur, long, fins et agile et m'encouragea tendrement du regard à poursuivre mes explications. 

 - Ley, tu peux tout me dire... Je ne te jugerai pas, ni toi, ni Adrian, d'accord? Je souhaite juste vous aider, mais surtout, t'aider toi. Je sais que tu ne te souviens pas de moi, mais moi je m'en souviens de tout de toi, et je souhaite le meilleur pour toi. Je veux que tu sois heureuse, que tu redeviennes la fille joyeuse et souriante que j'ai toujours connu, jusqu'à aujourd'hui. Je ne sais pas si tu vas bien le prendre, mais j'ai besoin de te le dire, que tu le saches. Ashley Erika Condor, je t'ai aimé il y a près de quatre ans et sache que je t'aime toujours...

J'écarquillai les yeux, alors que je le regardais, haletant légèrement, suite à la déclaration qu'il venait tout juste de me faire. Je n'arrivais pas à y croire. Lui... il m'aimait? Mais deux secondes... Il a dit qu'il m'aimait déjà il y a quatre ans, donc, c'est bel et bien quand je suis venue à Londres avec mon collège que je l'ai rencontré. Et quand je suis rentrée de ce voyage, peu de temps après, j'ai eu cet accident... Alors c'est ça? J'ai tout oublié de lui, à cause de ce fichue accident? Il m'aime et je ne suis pas capable de me souvenir de lui, mais au fond, je suis sûre et certaine que l'amour est partagé de mon côté, et donc réciproque.

 - Avant de continuer, j'ai besoin de savoir... Quand on s'est connu, quel âge j'avais? M'enquis-je nerveusement, en me mordillant les ongles, les rongeant violemment. 

Il me souria faiblement et serra fort ma main dans la sienne en dessinant des cercles sur ma peau. Je frissonnais de nouveau, en fermant furtivement les yeux, puis je l'interrogeai du regard. Il prit une longue inspiration, avant de me répondre;

 - Tu avais eu quatorze ans... , expliqua-t'il. Je t'avais même offert un collier avec la note de sol en pendentif pour ton anniversaire. On ne s'était pas encore mis ensemble, on s'est mis en couple cinq jours avant ton retour pour la France en fait. D'ailleurs, je comprend pas comment tu as pu m'oublier... On était resté en contact, et puis tout à coup je n'ai plus eu de nouvelle, on me disait que le numéro que j'essayais de joindre n'était plus attribué. J'ai cru que tu ne voulais plus entendre parler de moi, mais je ne comprenais pas pourquoi... Tu avais même supprimé ton profil Facebook, tu ne répondais plus à mes mails... J'étais deséspérer Ashley...

Je voulu retenir des larmes, consciente de la douleur qu'il avait dû endurer par ma faute, et ma propre douleur trop à vif, je ne parvins même pas à repousser les larmes qui ont forcé la barrière lacrymale de mes yeux. Je baissais douloureusement les yeux et je me mis à répéter une multitude d'excuse. Je m'en voulais tellement... La culpabilité était tout aussi cuisante que celle que je ressentais à l'égard d'Adrian.. Je souffrai toujours plus, mais en même temps, je savais que si cela me faisait aussi mal, c'est parce que je l'aimais. Et plus que jamais, je voulais me souvenir de lui, de nous.

 - Je suis tellement désolée... Mais je te jure que je ne le fais pas exprès, je veux vraiment me souvenir de toi, mais je n'y arrive pas... J'ai demandé à Adrian si il ne savait pas lui aussi... Mais... il n'est pas sûr.. Il dit que oui, je déprimais beaucoup à mon retour en France, que je disais que j'avais du quitter mon "trésor" mais il dit que je n'ai jamais dit le nom d'un garçon... Je veux me souvenir.. Je pense que c'est dû à mon accident... J'ai dû avoir des séquelles sans que les médecins ne s'en rendent compte... En tout cas, sache que j'ai supprimé mon compte Facebook suite à mon accident, parce que les gens m'harcelaient de message, mon portable lui... j'avais dû le changer parce que quand j'ai eu mon accident, j'ai survécu, mais pas lui... et pour ma messagerie, en fait... je ne me suis jamais souvenue de mon mot de passe... 

Puis tout à coup, je me rappelai d'un détail dont il avait parlé. Il m'a dit "Je t'avais même offert un collier avec la note de sol en pendentif pour ton anniversaire.". Je me souviens de ce collier! Je l'ai dans ma boîte à bijoux, je l'ai toujours gardé avec beaucoup d'attention et il a toujours énormément compté pour moi, sans que je n'arrive à dire pourquoi... Je pensais à ce collier, et c'est à ce moment-là, qu'un souvenir me revînt.

To be contiued...

Best Song EverOù les histoires vivent. Découvrez maintenant