Et enfin tu reviendras (Winx Club)

Chapitre 4

Stella n'a pas traîné au lit, ce matin. Elle s'est déjà beaucoup reposée la veille et il faut dire que l'annonce de cette convocation l'a quelque peu retournée. Plus vite elle ira dans le bureau de Faragonda, plus vite ce sera terminé. Alors elle s'habille avec hâte et attrape un fruit qu'elle dévorera sur le chemin.

Cela fait une éternité qu'elle n'a pas été convoquée dans le bureau de la directrice pour subir son courroux. Depuis que les Winx existent, elle a — presque — à chaque fois été reçue pour être félicitée. La fureur de la doyenne ne lui a pas manquée.

— Vous pouvez entrer, entend-elle de l'autre côté de la porte après avoir toqué. Ah, Stella, dit Madame Faragonda lorsqu'elle voit la blonde apparaître.

Stella se souvient qu'il n'est même pas encore huit heures. Elle n'était sans doute pas attendue si tôt. Lorsqu'elle prend place face à la directrice, cette dernière se racle la gorge. Elle reconnait cette attitude ; Madame Faragonda s'apprête à lui annoncer quelque chose qui ne fera plaisir à aucune d'elles.

— Tout d'abord, j'espère que tu t'es reposée. Et que tu as eu le temps de réfléchir à tes actes.

— Oui Madame Faragonda, répond la fée, penaude.

La directrice hoche la tête. Elle sait qu'il ne sert à rien de s'étendre en sermons, alors elle s'empresse de passer à la suite.

— J'ai pris la décision de te renvoyer à Solaria.

La blonde écarquille les yeux.

— Vous ne pouvez pas faire ça !

— Calme-toi, Stella, il ne s'agit pas d'un renvoi définitif.

— Combien de temps suis-je exclue, alors ? demande-t-elle d'une voix peinée.

— C'est le roi Radius, ton père, qui décidera. Stella, mon petit, je pense que tu as besoin de te ressourcer auprès des tiens. Je sais que le départ de Bloom n'a pas été évident pour toi. Tu as besoin de calme. Vois plutôt cela comme un congé.

Stella hoche doucement la tête. Rentrer sur Solaria en plein milieu de l'année scolaire ne l'enchante pas, interrompre ses investigations non plus, mais elle n'a ni le droit ni la force de s'opposer à cette sentence.

Lorsqu'elle quitte le bureau de Faragonda, Musa l'attend dehors.

— J'avais oublié mon casque au dortoir et j'ai vu que tu n'étais plus dans ta chambre alors je..., dit-elle comme si elle devait servir un prétexte à sa présence.

— Je suis renvoyée à Solaria pour une durée indéterminée, répond la blonde.

Un sourire sans joie décore son visage. Prononcer ces mots est difficile, bien qu'au fond il s'agit d'une peine trop clémente. Musa frotte nerveusement ses bras dans une moue douloureuse.