Plan grandiose

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PDV Christian

- Oui, on est bien amoureux.

Tout le monde commence à se crier dessus. Il n'y a qu'Eliza et moi qui restons sans rien faire. Nous regardons la scène sans y prendre part.
Soudainement, Eliza se lève et me gifle. Tout le monde se ferme la gueule instantanément.

Comment on est arrivé là? Le plan n'était pas si grandiose que ça finalement. Je n'ai jamais eu une Saint-Valentin aussi minable et toutes ces années j'étais loin de la fille que j'aime... bien. Je l'aime bien. Je ne suis pas amoureux quand même. Enfin, je ne crois pas. Bref, revenons à la Saint-Valentin la plus pitoyable de l'univers. Tout a commencé avec la plus nulle des organisations, il y a quelques jours.

- Les gars, dit Louis, la Saint-Valentin arrive bientôt et on a toujours rien préparé. Ce n'est pas censé être grandiose? En tout cas c'est ce qu'on a écrit dans les invitations des filles.

Il avait raison. Il y a quelques semaines on avait envoyé des invitations aux filles ne sachant même pas qu'est-ce qu'on allait faire. Les filles étaient de plus en plus surexicitées. Je m'inquiétais de leur réactions quand on leurs préparerait finalement quelque chose de banale.

- Arrête de dire des évidences et penses à quelque chose pour une fois, répliqua James. Pas de la même façon où tu as eu la brillante idée d'embrasser Maya.

L'histoire du baiser revenait sans cesse sur le tapis. James supportait la présence de Louis, mais il était incapable de s'empêcher d'y faire allusion. Louis, lui, fermait sa gueule. Ce qui n'était pas normal.

- Louis a raison, man. On fait comme si ça n'était pas dans moins d'une semaine.

- Ok, on se réunit chez moi après l'école pour programmer cette journée.

Finalement, chez James, on fait ce programme:

1- Planétarium

2- Diner dans un restaurant

3- Film et sleepover chez Louis

4- Déjeuner le lendemain chez Cora (restaurant)

La veille, je vis mon frère sortir en douce de chez moi. Comme je n'avais rien à faire je le suivis. Bon, ok, j'étais surtout curieux de voir ce qu'il faisait debout dans les environs de 23 heures. Il alla tout droit avant d'entrer dans une ruelle. Je me placai derrière une poubelle. Oui je sais: disgusting. Je commençais à m'inquiéter. On ne pouvait faire qu'une seule chose dans une ruelle à moins de trois quarts d'heure de minuit. Être un drugdealer ou un drug addict. Mais je penchais plus pour la première option parce que mon frère n'avait pas des yeux rouges et il sentait le détergent. Il ne pouvait pas avoir un autre motif que de vendre de la drogue.

'' Or meet with someone else girlfriend'' pensai-je lorsque je vis arriver Shanelle.

Ils s'embrassèrent avant de sortir de la ruelle et de se diriger vers chez moi. Il l'aida à rentrer par la fenêtre en lui faisant la courte échelle. Je rentrai par l'arrière. Je l'avais laissé ouverte pour mon retour. Je montai les escaliers sur la pointe des pieds. Je me postai devant sa chambre. L'idiot n'avait pas fermé sa porte. Je vis Shanelle enlevé son manteau. Elle ne portait qu'une brassière et un string. Je tombai sur mes fesses en reculant. Malheureusement, ils m'avaient entendu.

- Shanelle, va m'attendre dans la voiture, dit Jeffrey. J'arrive dans quelques minutes.

Elle l'écouta sans broncher. Mon frangin ne semblait pas très heureux que j'aie interrompu ses plans pour ce soir. Alors que je m'attendais à une grosse engueulade, mais il ne fit que murmurer à mon oreille:

Une dernière chance 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant