OS 5

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Cette fois-ci il s'agît d'un OS qui se passe durant les cinq ans entre l'attaque à Shiganshina et celle de Trost, on a donc pas encore Eren et toute sa troupe.


Tout le bataillon était paniqué. Leur expédition était encore une fois un carnage et ils n'étaient même pas encore arrivés à leur base de ravitaillement qu'ils avaient déjà vingt pour-cent de perte à déplorer. Mais comme si ce n'était pas suffisant, il avait fallu que, en sauvant une recrue, le Caporal-Chef Livai soit porté disparu.

Et malheureusement, le bataillon s'en était rendu compte qu'une fois arrivé à leur base soit, deux kilomètres après le lieu de la disparition grâce à son cheval revenu seul.

Leur meilleur soldat, mais aussi meilleur espoir et chance de survie était introuvable depuis plusieurs heures et ce, en plein mois de novembre à l'heure où la neige tombait à flot.

Son escouade, composée de soldats d'élites, était pour le moment avec une interdiction formelle d'agir tant qu'on n'aurait pas retrouvé leur chef et le reste du bataillon, c'était séparé pour couvrir plus de terrain en essayant de le retrouver sous toute cette neige. Seuls les dernières recrues ainsi que quelques vétérans restaient à la base pour la surveiller en cas d'attaque bien que la nuit commence à tomber. 

Mais le plus inquiet était sûrement le Major Erwin Smith. 

Hanji ainsi que Mike avaient essayé de le raisonner seulement, c'était déjà une peine perdue. Sans savoir, pourquoi le blond refusait de s'asseoir ou de se calmer et il voulait partir le plus rapidement possible pour le retrouver alors qu'habituellement, il se moquait des pertes disant que c'était pour le bien de l'humanité.

C'est pourquoi ils se retrouvaient tous les trois en pleine nuit au milieu de la forêt, torche en main dans un froid de canard à la recherche de leur ami. 

Quand ils furent trop éloignés de leur camp, même au-delà des deux kilomètres initialement prévu, Mike et Hanji se regardèrent tristement. Le blond n'arrêtait pas de crier le nom du soldat dans l'espoir que celui-ci lui réponde.

Mais enfin, un bruit se fit entendre. Le craquement d'une branche mais aussi un gémissement de douleur.

Erwin aurait préféré se tromper, mais malheureusement, il venait bien de voir Livai étendu sur le sol, inconscient et en piteux état.

Le Caporal-Chef était allongé sur le dos au sol le corps en sang. Il avait des égratignures de partout de même pour les hématomes, du sang coulant le long de ses joues et de sa bouche, une entaille visible grâce à sa veste et chemise trouée sur le côté gauche de son torse et enfin, une plaie qui partait de sa tempe droite et qui finissait sur le début de sa nuque ses cheveux collant dessus. Le tout sans compter ses lèvres devenues bleu à cause du froid puisque sa cape déchirée ne le couvrait plus.   

Erwin le prit dans ses bras enlevant sa cape déchirée pour la remplacer par la sienne. Il fit signe à Mike d'enlever la sienne aussi. Chose qu'il fit avant que le Major n'enroule le brun dedans. 

Le blond réussit avec difficulté et grâce à l'aide de ses deux amis à monter sur son cheval blanc. Les trois partirent ensuite au triple galop.

-Erwin quand on rentre, on lui enlève tous ses vêtements, on le met devant le feu dans une salle à part on soigne ses blessures et quand c'est fait, on lui remet un bas. Dit la seule femme du groupe le vent lui fouettant le visage. 

Leurs chevaux coururent cinq minutes avant que les le trio n'aperçoive pas leur base où tous les soldats étaient présents puisqu'un signal de repli avait été donné et pour la plupart, ils étaient dehors à attendre de revoir le Caporal.

Ce fut le choc. 

Jamais il n'avait vu un jour leur supérieur en un si mauvais état. Les soldats s'écartèrent à leur arrivée pour les laisser passer et Erwin courut avec Livai dans les bras dans une salle libre et où il y avait une cheminée d'allumée.

Le posant sur un matelas au sol, le Major enleva les deux capes, la veste et tout le reste des vêtements de son subordonné à la hâte faisant tout de même attention de ne pas aggraver ses blessures. Mike et Hanji rentrèrent par la suite dans la pièce et fermèrent la porte le nécessaire pour soigner leur ami en main. 

-Hanji dépêches toi il est gelé et il respire faiblement !

La brune à lunette sortit de l'alcool, un chiffon, du fil et une aiguille. Elle prit tout d'abord le temps de désinfecter soigneusement les plaies y compris celle à la tête grâce à l'alcool et au chiffon pendant que Mike préparait le fil et l'aiguille. 

-Mike donnes moi le fil et l'aiguille.

Aiguille en main, elle commença à recoudre délicatement les différentes blessures faisant attention que l'endormi ne se réveille pas pendant qu'il se faisait recoudre.

Après une vingtaine de minutes, Erwin fut autorisé à enfiler un bas sec au Caporal. Il ne pouvait en revanche pas lui mettre de haut à cause de son bandage qui entourait son torse ainsi que ceux aux bras. Quant à sa tête, un bandage l'entourait. 

Le blessé commença seulement à enfin reprendre des couleurs et à se réchauffer bien que ses lèvres demeuraient toujours bleues. Et c'est seulement à ce moment-là qu'Erwin se rendit compte d'une chose. 

Livai n'était pas invincible.

Même l'homme le plus fort de l'humanité pouvait être sévèrement blessé et le pire, c'était qu'Erwin n'y avait jamais pensé et en plus de cela, ne lui avait pas fait faire de testament comme pour les autres soldats et lui-même si quelque chose venait à lui arriver puisqu'il était sûr de ses compétences.

Mais il n'était aussi pas prêt à perdre l'homme qu'il aimait. Même pour l'humanité.

Sentant une main resserrer la sienne, le blond qui avait jusqu'alors le regard dans le vide, baissa le regard et caressa la main du brun toujours endormit. Il lui caressa par la suite les cheveux avec précotions veillant à ne pas rouvrir ses blessures. 

C'est alors que Livai bougea enfin. 

Il grogna légèrement, plissa les yeux et enfin, il les ouvrit non sans grimacer. 

-Er-Erwin ?

L'interpellé se pencha légèrement au-dessus de lui et mit sa main gauche sur la joue du blessé.

-Je suis là Livai. Tout va bien. 

Le Major posa délicatement ses lèvres sur les douces lippes du brun qui répondit à son doux baiser.

Ce fut finalement Erwin qui se décolla le premier.

-Repose toi Livai. 

OS EruriOù les histoires vivent. Découvrez maintenant