Chapitre 20 : Imprévu

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Katsuki tenait toujours Maiko dans ses bras tandis que la jeune femme se crispait de douleur. Ses doigts s'agrippaient à son t-shirt à s'en blanchir les phalanges, et des larmes perlaient au coin de ses yeux fermés. La douleur venait par vague, ça s'était calme dans les minutes qui avaient précédé l'arrivée de ses amis, mais à présent, elle avait même du mal à respirer.

Qu'est-ce qu'il t'a fait ? demanda le blond en emmenant Maiko dehors, tandis qu'Eijiro s'attelait à appeler une ambulance.

Pratiquement rien, je comprends pas pourquoi j'ai aussi mal, suffoqua la jeune femme. 

Le héros blond jeta un coup d'œil à son meilleur ami. Eijiro était toujours au téléphone, expliquant le plus brièvement possible la situation dans laquelle il était et l'endroit où ils se trouvaient. Il se sentait paniqué en voyant le visage de son amie aussi expressif, et il avait peur que quelque chose n'arrive avant que la voiture n'arrive. 

Peut-être qu'on pourrait rejoindre l'ambulance sur leur route ? proposa Eijiro.

Je peux pas porter Maiko pour aller là-bas d'une seule main, elle est pas capable de se tenir correctement à moi, marmonna Katsuki. Il avait aussi cette impression que plus ils attendaient, et plus la situation empirerait. 

Je peux la porter jusque là, voire même jusqu'à l'hôpital, offrit Izuku en relevant l'homme qu'il venait d'arrêter. 

Un silence de quelques secondes s'installa dans la salle. Chacun attendait la réponse de Katsuki, qui semblait réfléchir à toute vitesse sur la meilleure chose à faire. Son égo devait sûrement lui hurler refuser l'aide de cet homme qu'il avait toujours considéré comme son rival, mais il n'était pas question d'égo ici. C'était Maiko la priorité, et il ne devait penser qu'à ça.

Ok. Tu la fais tomber et t'es un homme mort, Deku.

Délicatement, Izuku attrapa Maiko dans ses bras, et lorsque les deux garçons furent dehors, ils disparurent dans un éclair vert et quelques explosions, laissant le soin à leurs amis de s'occuper du vilain. Eijiro prévint l'ambulance du fait que les deux héros du top trois allaient directement à l'hôpital le plus proche. 

A nous deux, répliqua Eijiro avec un sourire mauvais devant le kidnappeur de sa meilleure amie.

***

Katsuki suivait son rival dans les airs avec ses explosions, tandis que Deku faisaient des bons prodigieux en direction de l'hôpital. Il essayait de ne pas aller trop haut et trop vite, tout en évitant les mouvement brusques. Les longs cheveux bleus de Maiko voltigeaient en l'air, comme une traînée filante dans la nuit. 

Le blond ne pouvait détacher son regard rubescent de la silhouette de Maiko, cachée derrière les épaules de Deku. Il ne cessait de réfléchir : si cet homme ne l'avait presque pas touchée, pourquoi elle était dans cet état ? Maiko était une vraie battante, elle ne réagissait pas à la douleur comme n'importe qui. Elle était de la même trempe que lui, que Deku, que chacun de leur groupe d'amis. La voir aussi faible et souffrante le bouffait de stress. 

On arrive, cria Izuku en voyant le H sur le toit d'un énorme bâtiment, faudrait que t'appelles son père non ?

La ferme, il est déjà en chemin, râla Katsuki avec une grimace. 

Il lui avait envoyé l'adresse de l'hôpital vers lequel ils se dirigeaient juste avant de partir. Les deux garçons atterrirent sur le parking de l'hôpital dans un nuage de poussière. Le matin en plein week-end, l'hôpital semblait rempli de malades et de blessés, il leur fallait passer par les urgences pour Maiko puisse être prise en charge.

Maiko Buto - La danse de la vie [TOME 2]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant