Chapitre V. Suçon.

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J'ouvre les yeux, je me réveille en sursaut. Mon premier reflex est de regarder à côté de moi. Il n'y a personne. J'entends à ce moment-là une petite mélodie qui s'échappe de la porte. Je me relève et tâte à côté de moi. M'emparant de la couverture que je mets autour de mon corps. Pour une fois je suis nu. J'ai peur de ce qui va se passer. Je me relève et marche vers le son du piano. Je traverse les pièces, regardant la déco, les meubles, les cadres comme pour me souvenir. Tout est assez moderne. Dans des couleur bois, gris, blanc et noir. C'est ce qu'il appelle le moderne. Au fond ça donne plutôt un côté riche, en même temps c'est ce qu'il est. C'est un homme riche. Je vois même pas pourquoi il fait tout ça. Qu'est-ce qu'il veut vraiment de moi? J'avance toujours et finis par pousser la porte lentement, mais celle-ci se révèle vieille donc il s'échappe un bruit de grincement. Je n'y prête pas attention et avance vers Harry. Il est dos à moi et je peux voir son corps nu seulement recouvert d'un boxer qui ne laisse pas place à l'imagination. Il joue une mélodie triste et ne s'est pas arrêté sous le bruit de la porte. Je marche toujours et finis par déposer ma main sur son épaule. Il donne un petit coup, et j'enlève ma main. Je soupire et hésite à retourner dans la chambre pour pouvoir continuer de dormir. Mais il me laisse une petite place à côté de lui. Alors je m'y assieds et recouvre mes jambes de la couverture. Il est si prêt mais en même temps si loin. J'attends qu'il termine sa mélodie et finit par dire.
-"Je veux qu'on parle."
Il tourne la tête vers moi et son souffle cogne sur mon cou. Je ne dis rien mais il finit par lui aussi briser le silence.
-Que l'on parle de quoi? Du fait que je vous ai embrassé où du reste?
-"De tout."
-C'est impossible, vous ne savez pas comment je marche. Je voulais juste vous aider.
-"M'aider en l'hébergeant? M'aider en me restreignant? M'aider en m'embrassant?"
-Non... Ce n'était pas prévu ça.
-"Avouer Harry la seule chose que vous voulez c'est me sauter mais sans payer."
-Ce n'est pas vrai.
Je me relève en furie, c'est la première fois que je parle autant avec un homme et celui-ci m'énerve déjà. Comment c'est possible de ne pas prévoir le fait de m'embrasser, je suis sur qu'il veut tout ce que j'ai dit. Et ça m'énerve. Je passe la porte mais me retourne aux quelques paroles de Styles.
"J'ai vraiment aimé le baiser."
Ces paroles tournent dans ma tête comme s'il savait le mal que ça me faisait. Je passe la porte. J'ai juste envie de m'en aller, je finis par trouver refuge dans le lit et me recroqueville sur moi-même. Laissant ma tête dans l'oreiller. Je ferme les yeux. Et finit par retrouver la nuit paisible que j'avais. Encore déranger par les paroles et mes cauchemars étranges.
Je me retrouve en dessous d'un client. Je gigote, j'essaie de crier à l'aide. Mais rien n'y fait. Je suis comme attaché et bâillonner comme dans un cauchemar dont on ne peut sortir. Sauf que ma vue se brouille et là ce n'est plus mon client mais le bouclé. Il dépose son nez dans mon cou et commence de petits suçons. Je me retrouve à gémir et à me cambrer, je peux bouger. Je passe une main dans sa nuque et la sers en donnant de petit coup de bassin. Le cou est un point très sensible. Sa grande main tient mon cou et mon visage de l'autre côté pour lui laisser la place libre. Le drap encore autour de mon corps se retrouve de plus en plus serrer. Sa langue vient prendre le relais et je m'accroche désespérément à lui en faisant des sons toujours plus conséquents. Il donne lui aussi de petits coups de bassin ce qui ne fait qu'augmenter mon envie. Mais là où j'allais déposer une main sur ma verge il disparaît. Je suis trop fatigué pour rétorquer quoique se soit ou même lutter contre le sommeil. Je tombe juste dans les bras de Morphée. Quoique, j'aie peut-être un doute parce que deux puissants bras m'entour par-derrière et me colle à un torse chaud. Il dépose sa tête dans mon cou et murmure.
-Tu n'es qu'à moi, et seulement à moi.
Mon corps s'aloudit, mes yeux se ferment, mes muscles se détendent. Et je sombre.

L'envers du décor.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant