Chapitre VII. Blocage.

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La journée ne s'était résumée qu'à pleurer dans sa chambre, son âme le faisait souffrir. Il était allongé en boule dans son lit, emmitouflé dans les couvertures. Il ne pouvait pas penser qu'il se serait autant attaché à Styles et que celui-ci en aurait profité. Je voulais retourner dans ma petite chambre d'hôtel mais regrettais de laisser ma "connaissance" ainsi, seul chez lui. Il l'avait dit d'un ton provocateur comme si son instinct de tout détruire sur son passage avait repris son âme de démon. Je rassemblai un sac, essuyai mais quelques larmes et fis mon sac. Je le remplis de toutes les affaires impossibles et inimaginables. Je pris aussi les quelques billets que laissait habituellement mon hébergeur dans l'appartement. Je mis mon sac sur mon épaule et sortis de ma chambre. Je gardais la tête baissée et descendis lentement les escaliers. Je déposai une fois en bas mon sac au sol pour mettre mes chaussures et mon manteau. Je me redressai et m'apprêtais à prendre mon sac alors qu'une poigne me surpris à le tirer de toutes ses forces. J'atterris sur un torse et leva mon regard noir vers l'auteur. Je me dégageai de son emprise et frappai son torse lorsqu'il jeta mon sac derrière lui. J'étais à deux doigts d'exploser et de tout lui hurler à la figure. Mais un élément déclencheur, en l'occurrence sa main sur ma hanche, me fils sortit hors de moi.
-"Lâche-moi Styles, laisse-moi partir. Je veux plus jamais te voir. Je te déteste! Qu'est-ce qui t'a pris de me dire ça. C'est tout ce que je représente pour toi. Une vide couille. Va te faire profondément foutre. Lâche- moi."
Je le repousse méchamment et les larmes risquent de tomber. Parce que j'avais noué une sorte d'amitié, quoique à la limite de l'indécence. J'avais une confiance en lui quelque chose de profond et encré dans mes entrailles qui me faisaient avoir de la peine pour lui. Je le poussai et récupérai mon sac mais comme un enfant il se plaça devant la porte en murmurant des petits "Désolé". Mais c'est quoi son problème? Je marchai d'un pas lent vers lui et le poussai une fois de plus mais cette fois-ci de la porte. Je devais vraiment quitter cet endroit. À force de rester enfermé, je devenais clostre. Il me regarda et dans un élan il me plaqua au mur et m'embrassa durement. Je plaçais, moi aussi, toute ma haine envers lui. Parce qu'il m'avait pris pour un con et pour un insensible. Je ne voulais pas souffrir. Lui aussi semblait énervé. Mais je lâchai vite mon sac qui s'étala au sol, une main vint se placer dans ces bouclettes alors que maintenant ce baiser fougueux prenait des airs de baiser de retrouvailles ou de quelque chose de plus fort. Il finit par me plaquer une autre fois mais plus méchamment contre le mur ce qui fit sortir un gémissement du fond de ma gorge. J'aimais quand il était violent. Je mordillai sa lèvre alors qu'il écrasait mes hanches. Puis c'est dans mon cou qu'il se déplaça marquant celui-ci de nombreux suçons en murmurant des "A moi" comme un gamin de cinq ans qui marque son doudou de peur de se le faire volé.Je ne devais cependant pas baisser ma garde, mais ces cuisses puissantes écrasant les miennes, son corps contre le mien, ces lèvres dans mon cou, le marquant dans répit. Je finis par déposer mes doigts sur sa hanche pour la serrer alors que je basculais la tête en arrière en gémissant. Il avait gagné, il pouvait ma malmenée tandis que je m'abandonnais au plaisir contre lui. Sans cesse pousser par son corps, ses mains sur ma taille là où il plantait ces ongles. Il ne voulait pas du tout me laisser partir, s'accrochant à moi de toutes ses forces. Puis il finit par s'arrêter et dire.
-Nous aurons à discuter ce soir. Je t'emmène dîner. En attendant essaie de te détendre, tu es tout crispé. Et puis il te reste encore un jour de cours avant tes vacances.
-"J'ai un match ce soir... Je pourrais pas venir dîner."
-Nous irons manger autre chose alors. Je ne sais pas, moi. Une pizza?
-"C'est parfait... Tu peux m'emmener? Je suis déjà en retard pour ma première heure."
-Bien sur.
Nous sortons tous les deux côte à côte et prit la voiture en direction de l'établissement. L'ordi et mes affaires, soit l'ordinateur et le sac c'était Harry qui les avait pris. Il avait toujours gardé ma désertion d'ailleurs. Ce qui me troublait, mais je ne dis rien. Une fois garé dans le parking je sortis mais hésitai à embrasser le conducteur. Après ce qu'il venait de me faire je ne pense pas que ce soit utile.
La journée c'était plutôt bien passée. À vrai dire j'avais été emmerder par mes amis qui remarquaient la tonne de suçon que j'avais dans le cou, s'imaginant la femme fatale marquant son territoire sur un homme de mon rang. Mais cela me fils riait, parce que je m'imaginais tellement bien M. Styles, PDG de grande entreprise et mannequin en tenue de soirée avec le gloss et les talons haut. Nous part mes tous dans une immense joie en direction des vestiaires. Tous les gars se préparaient en se dénudant alors que moi je préférais cacher un peu mon corps. C'est vrai qu'entre ces badboys, ces populaires et surtout ces grandes carrures, je ne faisais pas le poids. Ils étaient tous bien taillé, bien formé. Alors que moi, j'étais certes plus rapide mais j'étais petit, mes muscles ne se voyais pas et je restais minuscule par rapport aux autres. Je finis de me changer et on se mit à la queue leu-leu. Comme les gamins de six ans qui dansaient. Je souris parce que Michael déposa ses mains sur mon fessier en les bougeant comme si je dansais. Le couloir était bruyant et ça partait dans tous les sens. On est les plus grands de l'établissement, mais on est aussi le plus con. Entre ceux qui dansent, ceux qui chantent et Michael collé à moi qui mime la Macarena, on est un vrai groupe de fou. Même l'autre équipe qui vient d'entrer se questionne du regard mais finisse par suivre la danse. On se fait stopper par les deux coachs et la nôtre seul but c'est marquer.

Je cours, il ne reste plus que quelques secondes. Je sais que si nous marquons nous gagnons. Si je marque on gagne. Je suis aussi léger que l'air zigzaguant entre les corps mouillé de sueur. Je cours encore et toujours. Je me sens prêt, je suis prêt. Je tire, le goal calcule mal la balle et se jette de l'autre côté et le ballon fini dans le filet. L'immense poids qui était sur mes épaules semble s'être envolé, je regarde comme choqué le but en me repassant les images. Le monde semble être suspendu, le temps s'est arrêté. Je vois les joueurs courir vers moi. Mais je me baisse et finis par dégurgiter le peu que j'avais mangé. Ça fait une masse verdâtre au centre du terrain. Je me sens vraiment pas bien. Je me relève, marche quelques pas en regardant les supporteurs. Je n'ai que le temps de voir Harry dans la tribune de prestige que je tombe. J'entends des voix parlées, j'ai du mal à respirer, mes yeux ne veulent pas s'ouvrir. Je ne sais pas ce qui se passe, je suis totalement perdu. Puis...
Trou noir.

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Pardon pour le retard. Je vous aime.

L'envers du décor.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant