Chapitre 43 - I

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     Je n'en peux plus ! C'est le dernier box à nettoyer

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     Je n'en peux plus ! C'est le dernier box à nettoyer. Il est déjà 15h30 et je suis épuisée. J'aurais dû être déjà partie depuis.une bonne demi-heure. C'est vraiment la pire journée. Le matin, j'ai charbonné en cours, le midi, je suis rentrée à la maison préparer les jambalayas de crevettes pour Grincheux. J'ai dû me retenir plusieurs fois de vomir à cause l'odeur des crevettes. J'ai demandé de l'aide à la mère d'Hassan. Sans elle, j'aurais fait une infection alimentaire odorante. Je n'ai pas vu Aloyah de la journée car elle était à une conférence pour vétérinaire toute la journée.

Mon bras va mieux et plus vite que prévu. Je ne sens presque rien.

     J'ai l'air hideuse, pleine de terre, de foins et de caca. J'ai retiré mon sweat pour ne pas le salir, enfiler un t-shirt du centre et relever mes pauvres cheveux en chignon. Pourquoi il a fallu que cela tombe sur moi ? Pour la première fois, je me sens vraiment pas à l'aise dans ce bazar. Pourquoi ? Parce que je vais retrouver Ralph et il va sûrement me faire marcher jusqu'à l'université à pied. Apparaître devant son homme toute crasseuse, ce n'est pas le rêve. Je ne veux pas qu'il me voit comme ça. Qu'est-ce qu'il va penser ? Que sa future Luna ne prend pas soin d'elle ?

     - En soi, c'est vrai, dit Moon.
     - Toi, ne commences pas, cocotte.
     - C'est notre âme-soeur et tu ne fais aucun effort.
     - Je sais, pas la peine d'en rajouter, Moon, râlai-je en balayant le box.
     - Mais à qui est-ce que tu parles ma bouseuse ?

Jetez-moi un missile tant qu'on y est.

     Je continue de frotter par terre en ignorant la voix insupportable de ma cousine. J'ai des envies de meurtre là.

     - Après m'avoir agressée et fuis ton propre père, tu commences à parler toute seule ?
     - Mia, je n'ai pas le temps pour tes caprices. Dis ce que tu as à dire et casse-toi.
     - La honte a aussi des limites, cousine. Regarde-toi, sale, au milieu de la crasse, là où est vraiment ta place. Pas dans une villa. Ralph doit vraiment avoir eu pitié de toi pour t'accueillir chez lui. Alors n'essaie pas de le piéger comme tu as piégé Zayn.

J'arrête ma tâche et me retourne pour la toiser. Elle est assise sur une botte de foin vêtue de sa tenue d'équitation. Elle est un peu trop maquillée à mon goût pour quelqu'un qui a un entraînement. J'éclate de rire.

     - Piéger Zayn ? me moquai-je. Tu te fais des idées, ma pauvre. On sait toutes les deux que tu inventes ces histoires juste parce que tu le veux. Mais tu ne l'auras jamais, tout simplement parce qu'il te déteste. On n'acquis pas une chose qui ne veut pas de nous. Tu crois vraiment qu'une souris peut faire ami-ami avec un tigre ? Arrête ton délire, Mia. Respecte-toi un peu.
     - Comparée à toi, Irma Moore, je ne prends pas mes rêves pour des réalités. Ralph ne sera jamais à toi. Il est bien trop beau, riche et intelligent. Qui voudrait sortir avec une fille qui ne sait pas s'habiller à part s'il veut avoir honte. Tu ne sais pas remplir les besoins d'un homme. Est-ce que tu sais au moins comment ça se passe ? La relation ne durerait même pas 3 jours. Il a besoin d'une fille qui a du charme, du caractère, qui saura s'occuper de lui, qui soit courageuse et mature,  pas une fille qui fuit son propre père, sans aucune féminité.

IRMA • Premières Louves YaxeřeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant