Je ne comprenais rien. Qui m'avais écrit ce message? Je ne m'attendais pas à cette suite là. Mon ordinateur afficha un nouveau message.
Maë007,
Nous allons commencer le jeu. Voici le premier défi, vois tu, j'aime beaucoup jouer, et tu n'es pas la première personne avec qui je joues ce jeux, mais la dernière personne à perdue. Et je m'en suis occupé. Mais j'aurais besoin de ton aide. Le corps est devant chez toi. Je me suis chargé de le déposer. J'aimerais que tu m'en débarrasse. Dans le puit du cimetière par exemple... J'aime beaucoup cet endroit. Surtout pour cacher des corps. Alors, à toi de jouer!
Je regardai par la fenêtre. Il n'y avait personne. Si quelqu'un avait déposé un corps devant chez moi, je l'aurais vu partir. Mais rien.
La peur m'empêchait de respirer, j'avais le souffle coupé. Je descendis au rez de chaussé et m'approchai de la porte d'entrée. Au moment où je posais ma main sur la poignée, un craquement provenant du salon me fis sursauter. Je me dirigeai vers la pièce, le cœur battant à toute allure. Lorsque j'arrivai, j'eus peur de regarder. J'avais peur de ce qu'il pouvait y avoir. Peur de tomber sur quelque chose, ou quelqu'un. J'ouvris les yeux que l'angoisse m'avait fait fermer. Il n'y avait rien, la pièce était vide. Totalement vide. Je retournai devant la porte. Lorsque je l'ouvris, je crus mourrir. La vision qui s'offrait à moi était trop horrible! Je poussai un cri et mis ma main devant ma bouche tout en retenant ma respiration. Devant moi, étalé sous le porche de l'entrée, se tenait le corps d'un homme. Immobile, sans vie. Il était transpercé pas plusieurs trous de couteau. On lui avait enlevé les yeux et on pouvait lire sur son visage un sentiment de terreur. Son bras était déchiré, disloqué. Il était là, comme une poupée de chiffon. Qu'est ce qu'on lui avait fait endurer? Je ne voulais pas finir comme ça moi aussi. Et encore moins que ce soit ma sœur et ma mère qui endure ça.
Je regardais aux alentours, mais c'était désert. Je pris une grande inspiration, allai chercher les clefs de la voiture de ma mère et ouvris le coffre. Je pris le cadavre couvert de sang dans mes bras. Son poids pesait sur mes épaules. Et si quelqu'un me voyait? Aucune importance, il fallait que je sauve ma mère et ma sœur. Je déposai l'homme de le coffre de la clio bleu, et me dirigeai vers la porte côté conducteur. J'ouvris la portière, les mains tachées de sang. Je mis le contact, le cœur battant, et regardai dans le rétroviseur. Une petite fille se tenait plus loin dans la rue, fixant le coffre avec horreur. Elle tenait une corde à sauter rose dans ses mains, et ses longs cheveux bruns voletaient autour de son visage, portés par le vent. Elle m'avait vu... Que faire... Rien? Lui dire? Non, je ne pouvais pas. Je baissai la tête, et appuyai sur la pédale. Je voyais la petite s'éloigner au loin. L'air dégoûtée, terrifiée. Je devais sûrement lui ressembler à cet instant. Je fixai mes mains recouvertes de tâches rouges. Je levai les yeux. Un panneau indiquait le cimetière à gauche. Je tournai le volant. Au bout de quelques minutes, la route se transforma en chemin de gravier. Je n'allais jamais ici et ne connaissais pas vraiment les lieux. Je passai un grand portail noir qui avait l'air de toujours rester ouvert et allai me garer le long d'un grand chêne qui était tombé sur le sol. Je sortis de la voiture, le cœur battant, et regardai autour de moi. Je vis le fameux puit, au loin, un peu exilé par rapport au tombes, au sommet d'une colline. Un tilleul s'élevait à ses côtés, et les feuilles roussis tombaient sur la pelouse jaunie. Je soupirai. Je pris le corps dans le coffre, et montai la colline. Arriver devant le puit, je me stoppai. Qu'étais-je en train de faire? Je pris une grande inspiration, et posai le corps au sol. Je soulevai la planche de moi humide posée au dessus du puit, et regardai au fond de celui-ci. Une odeur désagréable s'échappa du gouffre sombre et infini. Je ne savais même pas s'il y avait de l'eau, de la terre, ou... D'autres hommes au fond de ce trou. Je pris à nouveau le corps dans mes mains sales, et le fis tomber dans le puit. Un bruit étouffé ce fit entendre. Il n'y avait pas d'eau. Mais quoi, je ne le savais pas. Je refermai la planche au-dessus de gouffre, et me dirigeai vers ma voiture. Une brise me fis frissonner lorsque je vis l'état de mes vêtements. Si quelqu'un me voyait ainsi, je serais directement transportée direction prison. Je m'assis sur mon siège, et fixai loin devant moi pendant plusieurs minutes. Puis je démarrai la voiture.
Arrivée chez moi, je courus me laver. Je mis mes vêtement à laver, et mis en route la machine. Lorsque j'eus finit, j'allai voir mon ordinateur. J'avais un nouveau message.
Maë007,
Bien. Nous avons finit notre petit échauffement. Je t'ai mit en pièce jointe quelque souvenirs de cette magnifique sortie au cimetière. Bon, maintenant que nous nous sommes un peu mit dans le bain, passons aux choses sérieuses!
Un échauffement? Ce n'était qu'un échauffement!!! Je ne m'imaginais même pas ce qu'il entendait par choses sérieuses. Je n'avais aucune envie de continuer. Mais il le fallait! Je regardai ces fameuses pièces jointes, et ce que je vis, me glaça le sang!
