Chapitre 9: Vadrouilles Et Cadeaux

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Noël arrivait à grands pas, tout le monde attendait impatiemment les vacances. Aelyn resterait à Poudlard. Leven et son frère resteraient également car ses parents et les jumeaux allaient rendre visite à leur tante en Irlande.
Aelyn n'avait essayé la cape d'invisibilité qu'un seule fois mais cela n'avait pas servi à grand chose. Elle avait erré dans les cachots puis avait suivi le professeur Snape mais il avait disparu derrière la statue d'un Griffon d'or.
Quelques jours plus tard, Aelyn se réveilla et se hâta de s'habiller. Elle enfila un pull, un jean et ses Converses puis se rua dans la Salle commune. C'était Noël. Leven l'attendait devant la cheminée. Les quelques Serpentards restés pour les vacances devaient être dans leurs dortoirs. "Tu as reçu des cadeaux !" hurla Leven.
Elle s'empressa de le rejoindre et prit le cadeau le plus proche. C'était une lettre.
            Aelyn Evans,
        Je te souhaite un joyeux Noël.

    P. S: Ouvre mon cadeau en premier      c'est le plus beau.
                    Albus Dumbledore

La lettre était accompagnée d'un paquet bleu. À l'intérieur, se trouvait une photo encadrée. On y voyait une magnifique jeune femme aux boucles rousses et aux grands yeux verts. C'était l'image d'Aelyn mais en plus âgé et avec des yeux verts.
Enfin, elle la voyait. Lily Evans. Sa mère.
Elle était si fière de lui ressembler autant et resta captivée par la magnifique image. Elle avait cependant déjà vu cette nuance de vert dans les yeux de quelqu'un mais elle était incapable de se rappeler qui.
Elle fut brusquement tirée de sa rêverie par une question de Leven. Sa voix était très étrange, comme dans un murmure.
"Oui", répondit-elle simplement.
"Quoi, oui ?" interrogea Leven en fronçant les sourcils, perplexe.
"Tu as demandé si c'était ma mère".
"Je n'ai rien dit", répliqua le jeune sorcier qui ne comprenait plus rien, "j'ai dû le penser à haute voix".
Aelyn n'était pas du même avis, elle ne savait pas comment c'était possible mais elle avait entendu la voix de son ami dans sa tête. Elle débala ses autres cadeaux, songeuse. Une boîte de suçacides, des chaussettes toutes douces, un livre –de la part d'Hermione – et le dernier était la plus grosse palette de crayons qu' Aelyn avait jamais vue. Un mot était accroché dessus :

                       Aelyn,
        Nous espérons que tu vas bien, tu nous manques beaucoup et on a pensé que cette palette te plairait. Amuses- toi à Poudlard, tu nous reverras sois en sûre.
                Eva, Isaac et Jane.

Aelyn esquissa un sourire, ils lui manquaient aussi. Elle passa le reste de la journée à essayer ses nouveaux crayons.
Elle avait fait un magnifique dessin de sa mère. Le dessin était parfait. Les boucles rousses donnaient l'impression de voler au vent, les taches de rousseur et le sourire bienveillant rendaient le visage délicat. Mais le plus beau restait les yeux, le vert ressortait si bien qu'on restait pendu à son regard de longues minutes. Leven ne cessait de répéter que le dessin allait prendre vie. Le jeune garçon l'observait tandis qu'elle dessinait mais n'osait pas la déranger.
Après le dîner, Leven et elle retournèrent à la salle commune. Aelyn avait l'esprit trop occupé pour aller dormir et décida d'aller faire un tour sous sa cape d'invisibilité.
Elle marcha dans les couloirs depuis un petit moment quand elle entendit un raclement de gorge derrière elle. Elle fit volte face, les yeux de Snape lançaient des éclairs dans sa direction.
"Evans. Ce n'est pas très judicieux de votre part", dit-il d'une voix glaciale.
Il l'avait vue. Aelyn sentit son coeur s'arrêter. Elle était paralysée.
"Suivez-moi".
Elle s'exécuta sans broncher et le suivit jusque dans son bureau.
"Savez-vous qu'il est également interdit de se promener dans les couloirs la nuit pendant les vacances ?"
"Normalement, quand je suis sous une cape d'invisibilité, je suis invisible", argua Aelyn qui avait retrouvé son sens de la répartie.
Il leva les yeux au ciel et lança:
"Peut-être que vous devriez faire plus attention la prochaine fois et surveiller vos arrières. De toute façon, une cape d'invisibilité doit être utilisée de manière intelligente. Se balader dans les couloirs la nuit n'est pas ce que je qualifierais d'intelligent", déclara Snape.
" Et qu'est ce qui est intelligent selon vous?", s'écria la jeune fille," rester allongée dans son lit en se demandant pour la centième fois qui est votre père ? Ou penser à la façon horrible dont votre mère est morte ? Ou se demander par quel moyen vous avez réussi à entrer dans la tête de votre ami et d'y lire ses pensées ?"
Elle avait crié. Hurlé même. Sans s'en rendre compte. Elle avait explosé, tout était sorti. Ce n'était peut-être pas très malin d'avoir crié à la tête d'un professeur mais ce qui était fait, était fait. Elle se sentait libérée d'un poids immense.
Snape la fixait, sans un mot et son expression était indéchiffrable.
"Lire dans les pensées ?" répéta-t-il.
Elle acquiesça d'un signe de tête, incapable de parler. Elle s'essuya les yeux. Ils étaient mouillés, elle avait pleuré.
"Je comprends ta colère", souffla Snape.
Aelyn ne le regarda même pas, il ne pouvait pas comprendre.

           

Aelyn Evans, Première année à Poudlard Où les histoires vivent. Découvrez maintenant