9-1-1 - La surprise - Ep4.11

Chapitre 2

Il la serrait contre lui.

Elle dormait entre ses bras. Il en profitait pour redécouvrir chaque courbe de son visage, chaque ride, l'odeur de sa peau, la chaleur de son souffle. Tout était identique à son souvenir.

Jusqu'aux sensations qu'elle lui faisait éprouver.

Le désir et la chaleur caractéristique de son bas-ventre, la douceur de ses lèvres lorsqu'elle l'embrassait, les picotements de sa peau lorsqu'elle le caressait, le plaisir lorsqu'elle l'entourait entièrement de douceur, l'éclat de ses yeux lorsqu'il la menait à l'orgasme.

Il n'avait rien oublié.

Il lui avait fait l'amour, sans lui laisser l'occasion de s'expliquer. Il avait été assez lucide pour comprendre qu'il n'était pas en état de l'écouter. Et puis, il avait tellement besoin d'elle, besoin de la retrouver même si ce n'était que pour quelques instants.

Après, il l'avait entrainée sous la douche pour se dégriser.

Il refusait de la laisser seule, même quelques minutes. Il avait un besoin viscéral de la voir, de la toucher, de l'embrasser. C'était plus fort que lui, plus fort que tout.

Il s'était ensuite endormi, en la serrant contre lui.

Elle était restée prisonnière de l'étau de ses bras jusqu'à ce qu'il se réveille en sursaut à trois heures du matin. L'alcool s'étant dissipé, il avait eu peur qu'elle n'ait été qu'un rêve, une hallucination mais il l'avait trouvée au creux de ses bras, toujours aussi belle et vulnérable.

Ils avaient eu ensuite une longue discussion.

Elle lui avait tout dit. Sa peine, sa douleur, ses idées noires, sa décision, sa fuite... Elle n'avait rien omit. Plusieurs fois, le jeune homme avait tressailli mais il n'avait rien dit, la laissant tout lui raconter.

Comme au début de leur relation, il s'était contenté de l'embrasser sans faire de commentaires et de lui refaire l'amour. Il tirait un trait sur cet épisode douloureux de leur relation.

Tout ça, c'était derrière eux maintenant.

Il caressa du bout des doigts la courbure de son visage, descendant dans son cou. La jeune femme commença à remuer et un sourire naquit instantanément sur son visage lorsqu'elle ouvrit enfin les yeux.

Elle était tellement belle.

– Bonjour, murmura-t-il.

– Bonjour, souffla-t-elle. Il est quelle heure ?

– De bonne heure, se contenta-t-il de répondre.

Il continuait de caresser sa peau, en observant ses frissons et s'en amusait. Elle réagissait toujours aussi vivement à chaque caresse, comme si elle était à fleur de peau.

Elle le regardait dans les yeux.

Il lui avait tellement manqué, son sourire, sa voix, ses caresses. Elle caressa sa joue mal rasée et plongea son regard dans ses yeux clairs. Puis, elle se cala de nouveau dans ses bras musclés. Elle n'aurait jamais dû les quitter, elle n'était bien que lorsqu'il la serrait contre lui. Elle respira son odeur à pleins poumons.

Il n'y avait que lui pour l'apaiser comme ça. Si elle ne s'était pas laissée envahir par la douleur et la tristesse, elle s'en serait rendue compte avant.

Elle s'en voulait tellement d'avoir été aussi stupide.

– Tu es réveillé depuis longtemps ? s'enquit-elle.

– Je ne sais pas, répondit-il un petit sourire en coin. J'étais bien trop occupé à te regarder.

– Il n'y a rien d'intéressant à voir.