Réveil

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   Les rayons du soleil passants à travers les rideaux de la fenêtre de sa chambre d'hôpital furent la première chose qu'Atila aperçu. Il ferma les yeux et se mit à rigoler.

– J'ai dormi combien de temps ? Demanda-t-il en souriant.

– Cinq ans. Répondit une voix de femme.

Atila, venant de se réveiller d'un coma long de cinq années, regarda vers la femme qui se tenait au mur, dans le fond de la pièce. C'était une femme de taille moyenne, vêtue d'un pantalon noir et d'une chemise blanche, accompagnée d'une cravate noire, ses cheveux, de la même couleur que son pantalon, lui arrivaient juste au-dessus de ses épaules recouvertes de son blazer noir.

– Je me demandais si tu serais là, Atell.

– Où voudrais-tu que je sois ? Répondit-elle.

D'habitude froide et réservée, Atell se mit à sourire, heureuse d'avoir retrouvée son ami d'enfance.

– Je t'ai manqué autant que ça ? Demanda Atila d'un air moqueur.

– Tu n'as toujours pas remarqué ? Regarde toi. Répliqua-t-elle.

Atila, d'un air soucieux, décida de suivre ce que son amie lui avait dit. C'est là qu'il réalisa que sa jambe gauche avait été entièrement remplacée par une prothèse de Talys laissant apparaître ses muscles de carbone. La partie gauche de son torse était maintenant construite de muscles artificiels protégés par de fines plaques de Talys. Atila, sous le choc de voir que son corps était à moitié bionique, n'eu même pas le temps de prononcer un mot qu'une infirmière cria de toute ses forces lorsqu'elle aperçue, à travers la porte entrouverte, le patient dont elle s'occupait depuis quatre ans, enfin réveillé.

– DOCTEUR, DOCTEUR, VENEZ VITE ! Cria l'infirmière.

Cinq minutes après que l'infirmière ait appelée le docteur, il arriva enfin. Atila, toujours sous le choc, n'avait prononcé aucuns mots depuis. Il restait là, assis dans son lit, fixant son nouveau corps. L'infirmière étant déjà partie, il ne restait plus qu'Atell dans la pièce.

– Veuillez sortir s'il-vous-plait mademoiselle. Demanda le docteur.

– Elle reste là. Répondu Atila d'un ton direct.

– Il est préférable qu'il n'y ai personne dans la pièce, vous venez de vous réveiller d'un coma, vous comprenez monsieur ? Répliqua le docteur.

Agacé, le docteur leva la tête de sa tablette pour s'adresser à Atila. En voyant le regard que lui jetait Atila, comprit en un instant que s'il insistait plus, il ne ressortirait pas vivant de cette chambre d'hôpital.

– Ce n'est pas vous qui avez fait ça n'est-ce pas ? Demanda Atila.

– Effectivement, nous n'avons encore jamais vu ce type de prothèses. Elles sont à un niveau de réalisme et de technologie bien plus élevé que celles de notre époque, on pourrait tout à fait dire qu'elles sont dignes du futur. Aujourd'hui, aucun chirurgien n'est capable d'un tel exploit. Même si je comprends son fonctionnement, je n'ai jamais réussi à reproduire cette technologie.

Atila ne répondit pas sur le moment, il contemplait son nouveau corps, dans l'incapacité de bouger ses membres.

– C'est normal ça ? Demanda-t-il.

– Laissez moi vous expliquer. Lors de votre dernière enquête, en l'an trois cent dix, vous vous êtes retrouvés piégés dans un bâtiment. Lorsque vous avez aperçu une bombe, il était déjà trop tard. Le compte à rebours indiquait qu'il ne restait que cinq secondes. Vous allez devoir suivre un programme de rééducation très stricte au côté de mon assistante, l'infirmière qui m'a appelée tout à l'heure. Je laisse votre amie vous expliquez la suite.

AuroraOù les histoires vivent. Découvrez maintenant