~~~Si un jour on m'avait dit que je trouverais une pâle copie de moi-même dans ma salle de classe, j'y aurais pas cru.
J'étais bouche bée et les seuls mots que je parvins à articuler furent:
— Mais... qu'est-ce que t'as fait...?
Récapitulons.
Nous étions jeudi matin, je me préparais pour aller en cours, je croisais ma mère dans un couloir et ça plombait immédiatement mon moral.
Je filais à la douche afin de me réveiller puis j'enfilais mon uniforme. Je m'étais littéralement battue avec ma chemise pour ne pas décaler les boutons car, aujourd'hui, ils ne semblaient pas enclin à bien se fermer. Ah, j'avais aussi failli me fracasser le crâne contre la chaise de mon bureau en mettant ma jupe.
Je ne savais pas trop à qui j'avais fait du mal récemment mais je tenais sincèrement à m'excuser. Veuillez désormais ôter cette malédiction qui me colle.
Bon, mes excuses furent vaines car lorsque je passai devant le miroir, je grimaçai.
Mon visage était tout gonflé malgré la douche que je venais de prendre et mes yeux étaient encore plus petits que d'habitude. Vous savez que je détestais mes yeux déjà naturellement petits, alors imaginez-les au réveil. Deux crottes de mouche plantées sur un si beau visage. Ça gâchait tout, évidemment !Vous l'avez compris, je tirais encore plus la tronche. Vraiment, ce n'était pas mon jour.
En plus, je sentais que j'allais bientôt avoir mes règles. Le pompom sur la Garonne.
— Tu n'es toujours pas partie ? interrogea ma mère.
J'allais tout casser.
Sa voix dès le matin, c'était un cauchemar éveillé. Vous savez quand on était enfants à la cantine, certains emmerdeurs s'amusaient à faire grincer leurs fourchettes contre les assiettes. Ce bruit était un calvaire. Et bien, la voix de ma mère avait le même effet dans mes oreilles.
— C'est vraiment une question ? J'suis en face de toi là, non ? je répondis agressivement.
— Rio-
— Non, je suis pas partie. Non, je partirai pas plus tôt.
Malheureusement, je la connaissais par coeur. Oui, car pouvoir dire que vous connaissez bien la personne que vous détestez, je trouvais ça rageant. J'avais pas envie de la connaître mais bon, il s'agissait quand même de ma mère.
Enfin, elle allait me demander de partir plus tôt afin d'être sûre de ne pas arriver en retard en cours.— Ne me coupe pas la parole.
— Ne me donne pas d'ordres.
Je la laissai plantée dans le salon alors que Yukio essayait de profiter de chaque seconde de la télévision allumée.
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Apparentés
Fanfiction"Apparentés": Individus similaires ou presque partageant un puissant lien reposant sur la confiance, l'humour, ou l'amour.