Chapitre 35 : Désolée

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[MarieFerroni] Pierre Gasly a répondu à votre story : Qu'est ce qui va pas ? Si j'ai fait qqch dis le moi, j'ai pas envie qu'on s'embrouille alors que tu viens à peine d'arriver ... 😔

J'éprouvai instantanément des remords à propos de mon attitude de tout à l'heure. Il n'y pouvait rien et je m'étais comportée comme une connasse sans raison apparente. Il était super mignon avec moi, mais je ne pouvais m'empêcher de douter de sa sincérité. Et je ne pouvais pas aller le voir tout de suite car j'étais en réunion pour une heure au moins.

Je répondis : "désolée, je suis un peu tendue en ce moment, c'est pas contre toi."

Enfin pas directement contre toi. Je m'en voulais un peu d'avoir été si froide et distante mais il était arrivé au mauvais moment. Il fallait que j'aille le voir après pour m'excuser, je n'avais absolument pas besoin d'une complication supplémentaire. Il me repondit dans la minute :

[MarieFerroni] Pierre Gasly : si t'as besoin de parler je suis là en tout cas 😊 et même si t'as pas envie de parler d'ailleurs.

Euh, qu'est ce que ça voulait dire ça ? 

En tout cas, il était mignon et je pris la décision de lui donner une chance. Au moins en tant qu'ami, et on verrait par la suite comment la situation évoluerait. Au fond, je n'étais absolument pas contre me mettre en couple avec Pierre, qui pouvait refuser un mec comme lui en même temps ? Mais il me fallait un peu de temps, et s'il ne pouvait pas me l'accorder, alors ce n'était sûrement pas fait pour marcher entre nous.

« ... Marie, t'en penses quoi toi? Marie? Marié? »

J'avais eu un moment d'absence pendant la réunion étant plongée dans mes pensées, et j'avais totalement perdu le fil de la discussion.

- Euh oui pardon, désolée, vous pouvez répéter s'il vous plait ?

Oh la la, pas pro du tout, j'avais honte de moi. Je ne pouvais pas laisser le bordel de ma vie privée influencer mon boulot. J'y tenais trop et je me devais d'être sérieuse. Je me concentrai et participais à fond pour montrer ma motivation jusqu'à la fin de la réunion.

En sortant, je décidai de filer à l'hôtel pour me changer et aller me balader dans la ville. Javais propose à des collègues qui étaient d'accord, pensant que les pilotes ne pourraient pas sortir pour préparer les qualifications du lendemain.

Il était déjà 17h mais je tentai quand même de faire un crochet par Alpha Tauri. Je tentai d'entrer en baragouinant trois mots d'italien mais on me reconduisit à l'entrée en m'expliquant que les pilotes étaient occupés. Je leur demandais au moins de prévenir Pierre que j'étais passée, mais je n'étais vraiment pas sure qu'ils aient compris ce que j'essayai de leur communiquer comme je pouvais.

Je lui envoyai un message vocal pour lui dire mon emploi du temps: « j'ai essayé de passer chez AT mais ils ont pas voulu me laisser passer ces cons. Je passe à mon hôtel et je vais me balader dans Barcelone et potentiellement dîner là bas, je sais pas si t'as prévu un truc ce soir mais on peut essayer de se voir avec Charles pour que je me rattrape pour tout à l'heure »

Cette fois ci j'avais fait les choses bien. Il fallait aussi que je me rattrape auprès de Charles. J'avais pensé à un autre détail tout de même assez important : la nouvelle que j'allais lui annoncer risquait de le déstabiliser pas mal et je n'étais pas sure que c'était une bonne idée de lui dire en plein milieu de la saison. S'il fallait que je tienne jusqu'à la pause hivernale ou au moins jusqu'à un trou de deux semaines entre les Grands Prix, je le ferais car je ne voulais pas être responsable de sa déconcentration.

Je me changeai pour mettre un pantalon fluide et un crop top avec une veste en jean, et des sandales. Il faisait tellement chaud, mais c'était agréable, spécialement en fin de journée où un petit air frais se faisait sentir. Nous étions trois, dont la stagiaire qui avait mentionné le célibat de Pierre, avec qui je m'entendais plutôt bien. Il y avait aussi un des graphistes de l'équipe de communication de la FIA, que je ne connaissais pas bien, mais qui avait l'air sympa aussi. Nous discutions un peu des essais libres du jour, et des pilotes que nous supportions. L'autre stagiaire, qui s'appelait Louise, était une grande supportrice de Lando Norris, et Nicolas, le mec qui nous accompagnait, était pour Sebastian Vettel. Puis de nulle part, Louise me demanda :

Une soirée très privilégiée - Pierre GaslyOù les histoires vivent. Découvrez maintenant