Une soirée très privilégiée - Pierre Gasly

Chapitre 54 : La fratrie

Je passai la fin de la soirée avec Charles, Arthur et Lorenzo à parler de tout et de rien, et principalement à profiter d'eux, et de notre nouvelle relation. Ils m'avaient tout de suite mis à l'aise, et j'avais l'impression de les connaître depuis toujours.

Il commençait à se faire vraiment tard, mais visiblement aucun des trois n'avait prévu d'aller se coucher tout de suite. Quand soudain, la fratrie se retourna d'un coup vers moi, comme s'ils s'étaient concertés à l'avance avec un sourire rempli de sous-entendus. Je ne le sentais vraiment pas, mais j'attendis de voir ce qu'ils me voulaient.

"Alors Marie, comment ça va niveau garçons ? En tant que grand frère j'ai le droit de savoir pour aller casser la gueule de ceux qui sont méchants avec toi" lança Lorenzo fier de lui.

Je levais les yeux au ciel, pour leur signifier que j'avais la flemme d'en parler, mais visiblement je n'avais pas le choix car Charles en rajouta une couche :

"Oui Marie, raconte-nous comment ça se passe pour toi, sois pas timide enfin! D'ailleurs il y en a déjà un à qui on peut casser la gueule, dit-il en se retournant vers Lorenzo.

Je le fusillai du regard, restant toujours silencieuse, car j'avais besoin de réfléchir à ce que je voulais leur dire.

- et vous ? racontez comment ça se passe avec vos copines respectives, tentai-je en esquivant.

- Change pas de sujet mdrrr, nous on est casés c'est pas intéressant alors que toi... On veut savoir où t'en es, répondit Lorenzo avec un petit sourire en coin.

- Je suis désolée de vous décevoir mais il ne se passe rien d'intéressant dans ma vie actuellement, si ce n'est que j'ai largué mon ex qui me trompait la semaine dernière.

Arthur et Lorenzo se crispèrent, choqués par cette révélation.

- C'est qui le fils de pute qu'on aille lui faire manger ses dents ? répliqua Arthur, très en colère.

Je ne pus m'empêcher de rire en voyant leur réaction.

- Il en vaut pas la peine, je vous jure, ça sert à rien de lui accorder de l'attention, dis-je doucement.

- On le connaît ou pas ? demanda Lorenzo, très curieux.

Charles qui n'avait rien dit depuis tout à l'heure prit la parole à ma place et dit :

- Oui, oui, vous le connaissez mais pas pour les raisons que vous croyez. C'est un DJ assez connu maintenant, qui était à la soirée Ferrari d'ailleurs...

- KUNGS??????? cria Arthur en se levant de son siège. Putain tu caches bien ton jeu Marie!!!

Je hochai la tête doucement sans rien dire.

- Bon ok, c'est un connard, mais c'est de l'histoire ancienne non vu comment t'en parles assez facilement. Est-ce qu'il n'y a pas plutôt quelqu'un qui t'a aidé à passer aussi vite à autre chose...? lança Lorenzo d'un air très mystérieux.

Charles ne put réprimer un fou rire, ce qui éveilla d'autant plus les soupçons de ses deux frères.

- Mais vous êtes beaucoup trop curieux ça va pas être possible en fait, dis-je très sérieusement.

- Bah alors Marie, fais pas ta timide enfin, répliqua Charles, très content de la tournure que prenait la discussion.

- J'ai rien à dire, je vais pas inventer quelque chose juste pour vous faire plaisir, il ne se passe rien, et en plus je suis crevée, je pense que je vais aller dormir, dis-je en haussant les épaules et en baissant les yeux.

- Bon Marie, t'es cramée à trois kilomètres, tu sais pas mentir et en plus tu baisses les yeux, donc maintenant tu craches le morceau. Dans tous les cas, on te laisse pas aller dormir tant que tu nous as pas tout dit, finit par lancer Arthur en prenant un air très solennel.