Strict ou Punk

Chapitre 3-2 : Pose pas de questions !

— Équipes 1 et 2 !
Le premier match commença et c'est non sans une certaine curiosité que tous les élèves suivirent le match. Les Punks étaient sans pitiés avec les Stricts de l'équipe adverse, et la coopération au sein même des équipes était presque inexistante.
— Équipes 3 et 4 !
La brune se leva, et enfila un maillot orange.
Le coup de sifflet résonna dans tout le gymnase, marquant le début de ce second match. Tony attrapa presque aussi tôt la balle, et quelques dribbles plus tard, la lança au deuxième Punk de l'équipe, qui la loupa de peu. Une Stricte de l'équipe adverse récupéra la balle et mit un premier panier.
Le Punk attrapa à nouveau la balle, et une fois de plus, Pierre fût incapable de réceptionner la passe. Mais cette fois-ci, Molly qui s'était placée derrière lui par précaution, saisit la balle juste à temps, et lança cette dernière vers le panier ; elle roula sur l'anneau avant de tomber, en dehors. Raté.
La balle ne resta pas bien longtemps dans les mains de l'équipe adverse puisque, une fois encore, Tony récupéra la balle, et se décida à coopérer avec la Stricte. Coopération qui mena l'équipe 3 à la victoire.

— Fin du match ! siffla Mme. Diniss, 8 - 2 pour les oranges.
— Yes ! fit Molly en tapant dans la main que lui tendait le Punk.
Sans trop réaliser se qui venait de ce passer, elle s'installa à côté de Camille, souriante, en attendant les prochains matchs.
Mais une fois dans les vestiaires, Julie se permit une petite réflexion comme à son habitude.
— Molly ?
— Oui ?
— C'était quoi ça ?
— De quoi parles-tu ?
— Du tope-là, avec Tony.
— J'ai fait ça moi ?
— Oui, ne joue pas l'innocente avec moi.
— Je ne sais pas... J'ai dû faire ça dans le feu de l'action, répondit la brune. C'était un super match, c'est normal que j'en sois fière.
— Oui mais bon... Tu sais, ce n'est pas très recommandé de toucher la mains d'un Punk...
— Et puis-je savoir pourquoi ?
— Parce qu'ils sont plein de microbes, bouuhhh, fit la blonde accompagnant ses propos de grands gestes.
Les deux Strictes rirent, puis quittèrent le lycée ; la fin des cours avait sonné.

Après 19h, Molly se rendit dans sa chambre prétextant vouloir réviser ; en réalité, elle avait juste envie d'être au calme et de lire son livre sans interruption. Au bout d'un moment, elle commença à frissonner. La Stricte balaya du regard sa chambre, avant que ces yeux ne s'arrête sur le sweat de Tony, posé sur sa chaise de bureau. Après quelques secondes d'hésitation, elle se leva pour l'enfiler avant de se réinstaller sur son lit, continuant sa lecture.

"Les Stricts n'ont pas le droit de porter de tatouages, de piercings, ni de se teindre les cheveux, que ce soit entièrement ou partiellement, excepté dans des couleurs naturelles".

Un peu plus tard, elle déposa son bouquin sur sa table de chevet, pour se rendre sur son balcon, pensive. On entendait des cris et des rires venant de jeunes, et à la vue de Punks passant par là, Molly ne pu s'empêcher de faire une moue de dégoût.
— Comment peut-on avoir si peu de goût ? Et ces cheveux, et leurs visages... Remplis de boutons et d'imperfections, avec leur peau brillant à cause de l'excès de sébum. Mais, évidement, tous cela leur est égale... Comment peut-on vivre dans de tels conditions. Je n'ose même pas imaginer l'état de leurs chambres...
La brune n'aimait vraiment pas les Punks.
Elle continua cependant d'observer les passant, jusqu'à tomber sur un type aux cheveux noir, sautant au dessus d'une barrière. "Qu'est-ce que ce Punk pouvait bien faire ici ?", aurait sûrement été la question que Molly se serait posé, si elle avait pu voir de qui il s'agissait. Mais l'obscurité l'en empêcha, et ce mystérieux individu disparut dans une autre ruelle.
Il était presque 22h maintenant, et Molly mourrait d'envie d'aller prendre l'air, malgré sa mésaventure de la veille.

Aller, juste une petite balade au parc, il n'y a rien de mal à cela...
Molly enfila ses chaussures en toiles, et passa au dessus de son balconnet. Elle n'avait jamais eu de problème pour entrer ou sortir par là, vivant au rez-de-chaussée.