Chapitre 3-3 : Pose pas de questions !

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De son côté, Molly était déjà sur le chemin du lycée, avec Paul et Julie. Une fois dans la cours, ils saluèrent d'autres Stricts de leur classe, avant que les cours ne commence par une heure de japonais. Elle ne put s'empêcher de jeter un regard vers le Punk, qui la regardait en retour. Les élèves de la seconde C firent également la connaissance de leur professeur de technologie.
— Bonjour, je suis madame Talia, et JE serais votre professeur de technologie, annonça une jeune femme au cheveux court insistant sur certains de ces mots, pour ces TROIS années de lycée à venir...
— Super, lança Myriam.
— PERSONNE, n'a le droit de parler pendant que JE parle, lors de MON cours... COMPRIS ? Bien. Commençons.
Elle attrapa un feutre et débuta son cours.
— Elle a l'air très spéciale, murmura le Strict qui avait réussi à s'installer à côté de la brune.
Tony, assis au fond de la classe, décida de poser sa tête entre ses bras, et s'endormit jusqu'à la récréation.

****

Les semaines défilaient, et les jeunes s'habituaient petit à petit à leur quotidien partagé avec leurs opposés. Julie et Molly avaient fait connaissance avec la moitié des Stricts du lycée, et les Punks ne cessaient de compliquer la vie des intellos, comme ils les surnommait.

Un mardi soir de mi-octobre, les trois amis marchaient comme à leur habitude. Molly massait sa nuque, quand Julie évoqua à nouveau les événements de la journée.
— Molly, tu devrais vraiment parler de Tony à tes parents ; ce matin en sport encore, il a manqué de te blesser sérieusement...
— Oui je sais. Je sais Julie, mais ça va ne t'inquiète pas, fit la brune en souriant.
— Vas-tu leur en parler ce soir ? insista la blonde.
— Je leur parlerais, mais pas ce soir.
— Dites les filles, désolé de passer du coq à l'âne mais.. J'ai quelque chose vous dire.
— Qui a-t-il Paul ?
— Et bien.. J'ai prévu de demander à Hélène si elle voulait bien sortir avec moi, annonça le jeune un brin gêné.
— Mais... C'est tellement mignon ! s'exclama Julie
— Je suis certaine qu'elle acceptera, vous vous êtes beaucoup rapprochés en si peu de temps, c'est forcement un bon signe.
— J'espère, je suis un peu nerveux. Nous allons sortir demain soir, manger une crêpe, et marcher un prêt du ruisseau et voilà...
— C'est tellement romantique, fit Julie excitée comme une puce. Je suis certaine qu'elle va a-do-rer !
— Ha ha, merci de votre soutient les filles ! Bon, je vous dis à demain, bonne soirée.
— Bonne soirée à demain !
— A demain.
Ainsi, les trois Stricts rentrèrent chacun chez eux, tandis que de son côté, Tony passait un mauvais quart d'heure, face à ses parents.
— On peut savoir pourquoi tu passes tes soirées dehors ?! cria Yves.
— Ça vous r'garde pas.
— T'es notre fils. C'est normal qu'on s'inquiète pour toi.
— La bonne blague ! Vous passez votre temps à vous saouler, voir pire ! fit le jeune.
— On te donne tous ce dont t'as besoin, un toit, à manger. Et toi, tu nous traite d'alcoolos ?! répliqua Béa.
— Parce que c'est c'que vous êtes !
— Et toi ?! Tu sais ce que t'es ? Un gosse pourrit, tellement incapable à l'école que tu t'sens obligé de voler tes propres bul'tins ! TU TROUVES ÇA NORMAL ?!
— VOUS N'EN AVAIS RIEN à FOUTRE DE MOI, hurlait Tony.
— TU PASSES TON TEMPS A TRAÎNER DEHORS, ET ON DEVRAIT ENCORE TE PLAINDRE C'EST ÇA ?!
Avant que le jeune ne puisse répondre quoique ce soit, son père lui mit une claque. Il resta un instant sans bouger à lui adresser son regard le plus noir, avant de s'enfermer dans sa chambre.

J'en ai marre.
Il regarda sa joue dans la glace ; une trace rouge s'était déjà formé. Le Punk attrapa un sac, y fourra vêtements, sous-vêtements, et un quelques affaires. Il enfila ses chaussures et sa veste, et sortit par la fenêtre ; habitué de parcours et étant au premier étage, ce ne fut pas un problème pour lui de s'enfuir par ce chemin.
Il rejoignit son groupe d'ami, de sortie dans le quartier.
— Hey mec ! On s'attendait pas à t'voir ce soir, lança Loic recrachant sa fumé.
— Oh mais qu'est-ce que, s'écria Kylia en passa sa main sur la joue rouge de Tony. Y t'es arrivé quoi ? Ça t'fait mal ??
— Pas si tu touches pas, répondit le Punk aux cheveux noir en reculant la tête.

Strict ou PunkOù les histoires vivent. Découvrez maintenant