Strict ou Punk

Chapitre 3-4 : Pose pas de questions !

6h30 sonna, sortant la jeune Stricte de son sommeil. La première chose qu'elle vit fut l'absence du Punk, ce qui la fit soupirer de soulagement. Elle se glissa sur le bord de son lit, pour retirer le vêtement bleu avant de le ranger sous son coussin, et alla saluer ses parents.
Pendant que sa mère lui chauffait son lait, Molly était retournée dans sa salle de bain pour se préparer ; elle sentit immédiatement le parfum du Punk qui flottait encore légèrement dans l'air. Elle inspira, puis enfila ses vêtements, mit ses cheveux en ordre, et souligna le tout de son serre-tête.
— Alors, es-tu prêtes pour ton devoir de philosophie ?
— Oui mère. J'ai révisé tous les protocoles de rédaction que notre professeur nous à enseigné.
— C'est bien ma fille ça ! à ton âge, j'étais comme toi, fit le père. J'étais le meilleur de la classe, en plus d'être le meilleur du club d'échec.
— Tu étais dans un club d'échec ? Ça a l'air assez compliqué.
— Au début ça l'est, mais une fois que tu maîtrises les règles, c'est un vrai plaisir pour les méninges.
— Pourrais-tu m'apprendre à y jouer ?
— Avec plaisir ma fille.
La brune débarrassa ses affaires, enfila des bottines et une veste vert foncé. Elle prit son sac, et des gants blanc, avant de s'en aller rejoindre Julie et Paul.
— Tu as l'air fatiguée Molly, fit Julie en remarquant les très légères cernes sous les yeux de son amie.
— N-non, pas spécialement. Qu'est ce qui te fait dire cela ?
— Tu as quelques marque de fatigues sous les yeux.
— C'est peut-être... parce que je me suis réveillé en sursaut au beau milieu de la nuit.
— C'est fort probable, as-tu fais un mauvais rêve ?
— O-oui, en quelques sortes...

Une fois dans l'enceinte de l'établissement, Molly scruta le côté des Punks sans y apercevoir le jeune aux cheveux noir, mais fût interrompu par les salutations de diverses personnes.
— Bonjour Molly, fit timidement un Strict de sa classe.
— Salut François, comment vas-tu aujourd'hui ?
— Je vais bien, et toi ?
— Je vais bien également, merci.
François était un garçon plus ou moins réservé, et aux vues de son comportement en face de la brune, Julie ne pût s'empêcher de faire une remarque.
— Hé Molly, chuchota la blonde à l'oreille de son amie. Je suis presque sûre que notre cher François a eu le coup de foudre pour toi...
— N'importe quoi !
— Si si je t'assure... Il te regarde avec autant d'admiration dans les yeux qu'un petit garçon devant une vitrine de bonbons.
— J'aime beaucoup la comparaison, mais je suis persuadée que tu te trompes. Et de toute façon, ce n'est pas du tout mon style de garçon.
— Ah oui ? Et quel est ton style au juste ? Un Punk ?
— Q-qu...
— Je te taquinais ajouta la blonde en ricanant.
Elles se firent interrompre par la sonnerie, les obligeant à se diriger vers le bâtiment regroupant la majorité des salles de classes.

Les Punks eux, se dirigèrent dans cette salle un peu à l'écart qui servait de salle de cours à Mme. Wagner, professeur de musique, ayant souvent de bonne relations avec ses élèves.
— Aujourd'hui, teste facile, nous allons tester vos capacités à inventer une petite rythmique, fit-elle.
— M'dame !
— Oui Greg ?
— Tony est pas là !
— Bien merci. Il y a d'autres absents ? Ça m'évitera de faire l'appel.
Elle nota le nom et prénom du Punk sur un bout de papier, avant de commencer à évaluer élèves un par un, devant le reste de la classe. Loic, qui fut le premier à passer, commença par inventer des excuses expliquant son manque de concentration, comme l'angle de rotation d'un objet inutile du fond de la classe. Myriam quand à elle, fit sa peste comme elle savait tellement bien le faire pour qu'un professeur, trop agacé de son opposition, lui mette simplement la moyenne. Chaque Punks redoublaient de créativité lorsqu'il s'agissait d'amuser la galerie.

Une quarantaines de minutes plus tard, la porte s'ouvrit brutalement.
— Et bien, vous avez finalement décidé de nous faire part de votre présence Antony.
— C'est Tony m'dam. Et bien sûr, j'pouvais pas n'pas v'nir à votre cours.
— En voilà une bonne ! T'es passé à la vie scolaire au moins ?
— J'avais pas envie de d'voir refaire le chemin, alors oui. Vl'à le mot m'dame, fit le Punk en déposant un morceau de papier sur le bureau de sa professeur.
— Bien. Va à ta place, tu es le prochain à passer.
Tony souri malicieusement, s'installant à son bureau.
Les deux heures de cours firent finalement place à la récréations, occasion pour Molly de constater le retour de Tony ; il était entrain de faire son intéressant au milieu de sa bande d'amis. Un quart d'heure plus tard, et après un moment de distraction offert par Loic et Betty, le cours d'anglais commença.
— Miss ?
— Yes Molly ?
— Can I go to the toilet please ?
— Yes, of course.
— Thank you.
Lorsque la Stricte se leva, l'attention de Tony fût attirer par les gloussement de deux Punks assissent derrière lui.
— Ça sent pas bon tous ça... Miss !
— Yes Tony ?
— Can I go to the toilet please ?
— Hum, yeah ... Of course.
Il se précipita hors de la salle, juste après que Molly soit partie. Il la suivit discrètement, avant de remarquer le sceau d'eau, posé sur le dessus de la porte.
— Oh non... MOLLY !
Mais l'appel du Punk ne servit à rien, car le sceau avait déjà entamé sa chute, et c'est trempée, que la Stricte se tourna, lui lançant un regard noir.
— T'es content ?
— Q-Quoi ?! Non, y a erreur ! C'est pas moi !
— Arrête de mentir ! De toute façon, vous ne savez faire que ça, vous les Punks ! Moi qui aie été trop gentille, j'aurais dû te laisser dans le froid cette nuit !
Le Punk, prit de court, se mit sur la défensive.
— Tu sais quoi l'intello ? OK ! Vas y t'as raison, c'est d'ma faute. De t'façon vous les Strictes... Vous...
Tony n'eut pas besoin de continuer sa phrase, car Molly était déjà partie. Il retourna alors simplement en classe.
— Where is Molly ? demanda Miss Jeferson.
— J'sais pas. Un sceau d'eau lui est tombé dessus.
À cette annonce, tous les Punks se mirent à rire.
— On est trop forte les filles, lança Suzy à quelques autres Punks.