Croque-mort [H.S]

Cadavre numero 1

Comme à mon habitude, j'enfile mon gilet noir par dessus ma chemise blanche avant de mettre mon rouge à lèvre prune quotidien et de maquiller mes yeux. Ma tenue terminée, j'attrape mes clés de voiture et ferme la porte de mon appartement.

A à peine 25 ans je suis déjà croque-mort. La mort ne m'a jamais dérangée, ça n'a jamais été tabou ou autre car pour moi la mort fait partie de la vie et autant l'embellir comme il se doit. Je vous rassure je ne suis pas une punk je ne suis pas trouée de partout avec des écritures sur tout le corps je suis simplement à l'aise et déjà petite j'étais fascinée par ce métier. Mes pauvres parents ne savaient plus comment s'y prendre pour me faire changer de voie. Aujourd'hui ils ont finis finit par accepter, puisqu'ils sont morts. Accident de voitures. C'est triste hein?

Les quelques amis que je possède me trouve bizarre et insensible à la douleur des autres mais c'est simplement que je la vois différemment. Je dirais que la seule différence entre vous et moi c'est que les morts vous les pleurés alors que moi, je les maquille.

***

Une fois arrivée aux pompes funèbres je sors mon badge et l'accroche à ma camisole. Je pousse la porte de l'entrée et rejoins mon collège Marc. Lui, il s'occupe de tout ce qui est fleurs c'est le meilleur dans ce domaine là. C'est un peu le seul qui me comprend par la même occasion.

-Nouveau corps à la morgue pour toi. Dit-il en me tendant une fiche.

Je la prend puis fais vaciller mes yeux rapidement sur le papier.

-La famille a-t-elle demandée quelque chose de précis? Une couleur de vernis? Un tailleur qu'elle avait l'habitude de porter? Dis-je tout en continuant de lire son dossier.

Il me tend un sac plastique avec l'emblème du cabinet imprimée dessus.

-Tiens, c'est son tailleur favoris.

Je le prend, le remercie puis brandit le sac devant ses yeux en riant.

-Avec ça elle ira tout droit au paradis.

-Espérons-le. Dit-il en riant.

Je m'éloigne vers l'ascenseur pour descendre à la morgue quand Marc m'interpelle depuis l'entrée où il se trouve.

-Tout à l'heure, toi, moi, déjeuner! Cri-t-il pour que je l'entende.

Je souris puis lui réponds en inclinant la tête.

-J'y manquerais pas!

Cling.

Les portes de l'ascenseur s'ouvrent. Je me déplace hors de celle-ci et entre dans la morgue. La dame est au centre, recouverte d'un drap blanc autour de tout les autres cadavres soigneusement "rangés" si je puis dire. Je m'avance et le lui retire. Je soupire.

-Encore une vieille? Bon allez, a nous deux ma belle.