Croque-mort [H.S]

Cadavre numero 5

Quelques semaines plus tard...

Après avoir trifouiller dans mon sac pour trouver les clés de mon bureau qui se trouve à quelques mètres à peine de la salle où je maquille les cadavres. Je pénètre dans la pièce sombre puis tâtonne pour enfin atteindre l'interrupteur. Je jette mon sac sur le bureau et me laisse tomber sur ma chaise en soupirant longuement. Ses boucles brunes et son arrogance me reviennent en tête.

Je ne suis pas folle.

Seulement spéciale.

De toute façon je n'ai strictement rien à lui prouver. Mon téléphone se met soudainement à vibrer ce qui me
Procure un sursaut. Je l'attrape et le met à l'oreille.

-Allô?

-...

-Vous m'entendez?

-...

-Bon je vais raccrocher si vous ne dites rien.

-....

-Bon, au revoir.

Bip bip bip.

Encore un faux numéro. J'hausse les épaules puis me mets à classer la tonne de dossiers qui s'accumule en une pile énorme sur mon bureau. Je vais me faire taper sur les doigts si je ne les remets pas dans l'ordre.

Quelques heures et un litre de café plus tard tout les dossiers sont classés par date de décès de la personne. J'ai à chaque fois réquisitionné une photo du cadavre pour l'épingler sur mon mur, une sorte de souvenir quoi..

Je ne suis pas folle.

Je jette un coup d'œil à ma montre et remarque que je suis déjà en retard. Marc m'a invitée à sortir en boîte ce soir. Ce n'est pas trop mon truc d'habitude mais ces dernières semaines ont été dures pour moi. Je dors assez mal et le bouclé ne fait que me hanter et c'est vraiment quelque chose d'horrible pour moi. Je savais que je ne devais pas accepter ce fichue dossier..

Je saute sur un pied pour pouvoir enfiler mon talon lorsqu'on sonne à ma porte. La tête de Marc apparaît avec un bouquet de fleur.

-Heeyyyy!

-Salut Marc.

-T'as une de ces mine!

-Merci de me le faire remarque ça me touche fallait pas. Dis-je ironiquement.

-Oh ça va tu restes sublime allez viens!

Je dépose les fleurs dans un vase et le suis jusqu'à sa voiture. Il m'ouvre la porte et je m'installe à l'intérieur. Il démarre et commence à partir tranquillement en direction du club. Moi, je pose ma tête contre la vitre et pense à la soirée géniale qui m'attends mais aussi à des prunelles vertes.

Arrivés à destination, nous descendons et arrivons devant un énorme panneaux lumineux appeler: "THE REX"

Qui à inventer ce nom? Il est terriblement....nul? Je sens que ça va être bien..on s'aventure dans ce "REX" et je me dirige directement au bar. Je suis accueilli par un bar Man très sexy qui me lance un sourire aguicheur.

-Qu'est-ce que je vous sert jeune et belle demoiselle.

-Un alcool. Fort.

Deux minutes plus tard j'ai déjà engloutis deux cognacs.
Dix minutes plus tard j'en suis à mon cinquième.

Je vois Marc danser avec une pimbêche au milieu de la piste. La musique devient trop forte pour moi, l'ambiance devient trop lourde, les gens se move trop lentement, ma vision devient floue mais mon cœur n'est toujours pas assez noyé.

Une heure après le bar Man à déjà arrêter de me servir sous prétexte que j'étais trop soûle. C'est ton métier de me soûler connard. Je me suis donc assise sur un foutue tabouret en dansant assise comme une pauvre conne et je me mets à rire seule. Marc m'a carrément abandonner il préfère sa pute. Bon, c'est bon à savoir.

Je crois voir une tête bouclée dont j'ai rêver, rêver tellement fort s'approcher de moi. Ses prunelles me transpercent mais son air est désapprobateur. Il s'avance et me renifle? What the fuck?

-Vous avez-bu?

Je relève la tête et le regarde incrédule.

-Vous croyez? Je roule les yeux.

Il prend le tabouret à côté de moi et s'installe.

-Qu'est-ce que vous voulez noyer dans cet alcool?

Il à l'air de s'être remis du décès de sa femme.

-Vous êtes psy maintenant?

-Oui.

Je le regarde puis détourne le regard puis soupire en formant des ronds autour de mon verre.

-Peut-être parce que je n'éprouve rien ou bien parce que rien n'a de sens pour moi..

Je continue à faire des ronds. Je sais qu'il m'écoute attentivement.

-Ou alors parce que la souffrance des autres ne me fais rien.

Je commence à rire puis affronte son regard. Je ris un peu plus fort et roule des yeux.

-Qu'est-ce qu'il y a? Demande-t-il

Je perds instantanément mon sourire et le regarde avec haine.

-Ou alors peut être que cela fait des semaines que je n'arrive pas à bien dormir car votre image ne veut pas sortir de ma foutue mémoire!