Un simple courant d'air

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Note : Bon, bah allons-y avec ce premier OS ! C'est à la fois le premier OS que j'ai écrit et le premier que je publie, donc je prends tous les conseils pour m'améliorer :)

Cet OS est un BBC Teenlock crossover avec Harry Potter; ici, Sherlock et John sont élèves a Poudlard. Petit disclaimer : description de scène violente, pouvant choquer les âmes sensibles ! Vous êtes prévenus, maintenant, attaquons le vif du sujet.

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La sonnerie indiquant la fin du cours de divination retentit. John Watson rangea précipitamment ses affaires et sortit de la salle de classe au pas de course, bousculant quelques Serdaigles au passage : il avait cinq minutes pour traverser tout le château, il ne pouvait pas se permettre de trainer au risque d'arriver en retard à son prochain cours : défense contre les forces du mal.

Ce cours était le préféré de John, d'une part parce que le jeune homme excellait à ce dernier (de même qu'a toutes les matières qui impliquaient de jeter des sorts), mais surtout parce que c'était l'un des rares cours que les Gryffondors partageaient avec les Serpentards, donc l'un des rares cours que John et son meilleur ami, Sherlock Holmes, pouvaient passer ensemble. John attendait ce cours avec impatience chaque semaine, et il était persuadé qu'il en était de même pour Sherlock, bien que ce dernier ne l'admettrait sûrement jamais.

En effet, le Serpentard s'enorgueillissait d'être un « sociopathe de haut niveau », comme il aimait à le dire, et cultivait activement une image de personne étrangère aux sentiments, prétendant n'avoir besoin de personne, et même être bien mieux seul avec son incroyable intelligence. On pouvait le qualifier de génie ; sa mémoire spectaculaire alliée à un sens de l'observation hors du commun lui permettait de déduire la quasi-totalité de la vie d'un parfait étranger rien qu'en le regardant quelques secondes. Il n'était d'ailleurs pas rare que des Aurores fassent appel à lui pour trouver des mages noirs, ou pour déterminer si la magie était impliquée ou non dans des évènements touchant des Moldus. Sherlock en avait développé un égo surdimensionné, et un certain mépris des autres, trop stupides pour mériter son attention. John était la seule exception; pour une raison qui lui échappait, le génie l'avait jugé digne d'intérêt et lui avait proposé de l'accompagner dans une escapade pour retrouver le chat de Molly Hooper, une Poufsouffle qui semblait connaître Sherlock depuis quelques années et lui avait demandé d'enquêter. Il n'avait pas fallu plus d'une heure au Serpentard (âgé de onze ans à l'époque) pour retrouver le chat dans l'immense château qu'était Poudlard, et ce alors qu'ils y étaient depuis à peine plus de deux semaines. John en avait été réellement impressionné. Six ans avaient passés depuis, mais John ne se lassait pas d'observer les prouesses du génie, qu'il avait rapidement considéré comme son meilleur ami, et il l'accompagnait régulièrement dans des expéditions toutes plus loufoques, dangereuses et interdites les unes que les autres.

John vit que Sherlock l'attendait, adossé au mur à côté de la porte de leur salle de classe, le suivant de son regard bleu glacé alors qu'il traversait le long couloir au pas de course. Le Gryffondor essoufflé s'arrêta enfin devant son ami, qui regarda nonchalamment sa montre, un sourire narquois aux lèvres.

« Deux minutes vingt-trois secondes de retard ! Heureusement que, pour Mr Freeman, la ponctualité à son propre cours est moins importante qu'une tasse de thé avec Mrs Abbington.

-Ça va, je suis pas le dernier, répondit John, replaçant nerveusement sa cravate et recoiffant rapidement les quelques mèches blondes qui s'étaient dérangées pendant sa course.

-Ne pas être le plus en retard ne signifie pas que tu es à l'heure », rétorqua Sherlock en entrant dans la salle.

John le suivit en bougonnant ; à leur entrée, plusieurs « taré » et « psychopathe » fusèrent depuis les tables où étaient assis les Serpentards, déjà tous présents. John leur lança des regards noirs, bien que les insultes aient été destinées à Sherlock : peu de gens appréciaient le génie, mais les autres Serpentard le détestaient, car contrairement à eux, Sherlock ne méprisait pas seulement les élèves des autres maisons, il méprisait plus ou moins tout le monde, et personne n'était à l'abri de son esprit affuté et de sa langue bien pendue. Le génie se tourna vers la table la plus proche et ouvrit la bouche, prêt à étaler ses dernières déductions sur les petits secrets de ses détracteurs, mais John le saisit par le bras et l'entraîna vers une table libre, le plus loin possible des ennuis potentiels ; les disputes entre Serpentards tournaient inévitablement à la bagarre, et le cours d'aujourd'hui était bien trop intéressant pour risquer d'en être exclus. Sherlock le regarda avec un mélange de colère et d'indignation, mais, ne voulant pas risquer une dispute avec son (seul) ami, il se résigna.

Recueil d'OS Sherlock HolmesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant