Le Chant de l'Eau

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Note: Je dois admettre que je ne sais pas vraiment comment caractériser cet OS... Fluffy Angst ? Angsty Fluff ? bref vous avez l'idée. Je l'ai écrit comme un truc mignon, mais comme c'est moi qui l'ai écrit, baaaah... un peu de angst c'est glissé dedans ><'

C'est un OS 100% BBC Sherlock (et pas un crossover ! on évolue !) qui fait plusieurs fois référence au film La Forme de l'Eau de Guillermo Del Toro. Il n'y a pas de spoilers du film, et il n'est pas nécessaire de l'avoir vu pour comprendre le récit, il sert juste de toile de fond. CEPENDANT c'est un de mes films préférés, allez le voir si vous en avez le temps et l'envie, il vaut le coup.

Et comme je pense qu'il n'y a rien de mieux pour donner envie de revoir ou découvrir un film que d'écouter ses musiques, en lien vous avez la musique du film. En plus elle est présente dans la diégèse de l'OS donc vous pouvez l'écouter en lisant pour vous mettre dans l'ambiance (c'est bien foutu hein ?).

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Sherlock souleva le rideau et grimaça : derrière la fenêtre, un deuxième rideau composé de grosses goûtes de pluies lui barrait la vue. Soudainement l'idée d'un dîner en terrasse lui semblait bien moins réjouissante. Il sentit une présence à ses côtés et n'eut même pas besoin de tourner la tête pour savoir que John grimaçait à son tour : le soupir que poussa le docteur était largement suffisant à deviner qu'il n'était pas plus emballé que son compagnon.

« Et si on reportait le dîner en terrasse à la prochaine fois ? suggéra le détective.

-Excellente idée. Chinois devant un film ?

-Parfait. »

Chacun saisit son téléphone, et Sherlock annula leur réservation pour la soirée tandis que John commandait leur plan B. Puis ils se rejoignirent sur le canapé et regardèrent le programme télé de la soirée en ligne. C'était devenu une petite tradition entre eux : après une affaire particulièrement exigeante, ils s'accordaient une soirée rien qu'à eux pour décompresser et se reposer. Ce soir, c'était Mme Hudson qui prenait soin de Rosie pendant que ses parents profitaient d'une pause bien méritée dans leur quotidien plus que chargé.

Il y avait eu plusieurs changements plus ou moins importants au 221B depuis l'Affaire Eurus, un peu plus d'un an plus tôt. Déjà, John était revenu à Baker Street avec sa fille, au grand bonheur de Mme Hudson, mais surtout de Sherlock, qui s'était appliqué à rendre l'appartement viable pour une enfant en bas âge : désormais le détective maintenait les pièces communes dans un état correcte, et il prenait de grandes précautions lorsqu'il faisait ses expériences, s'il n'allait pas carrément les faire à St Barts. Il avait même arrêté de fumer, pour le plus grand plaisir du docteur. Les deux hommes avaient également fait de gros efforts pour améliorer leur communication, ce qui leur avait permis de régler plusieurs de leurs problèmes récurrents et avait évité un grand nombre de disputes. Enfin, après plusieurs mois à faire de leur mieux pour construire une famille fonctionnelle, ils avaient admis leurs sentiments l'un pour l'autre et s'étaient mis ensemble, mettant fin à sept ans de non-dits et d'incertitudes.

Quand le livreur sonna à leur porte, les deux hommes avaient troqué leurs tenues de sortie contre des vêtements plus décontractés, plus adaptées à leur nouveau programme. John s'occupa de récupérer leur repas tandis que Sherlock installait la télé face au canapé, puis ils s'installèrent confortablement devant le film qu'ils avaient choisi (ou plutôt qu'ils avaient pris par défaut, vu que tous les autres avaient déjà subit un visionnage sous les remarques du détective). La Forme de l'Eau commença donc sur une musique planante et envoutante accompagnant une voix-off douce durant un magnifique plan séquence. John était plus habitué aux films d'action barrés et énergiques qu'aux films plus posés et poétiques, mais l'ambiance dégagée par le long métrage le happa immédiatement. Une fois les derniers restes de leur repas disparus, Sherlock se nicha confortablement contre John, et ils regardèrent le film en silence. Le docteur savait que son compagnon faisait de son mieux pour ne pas noyer le film sous une avalanche de remarques bien senties, et même s'il doutait que le détective tienne jusqu'à la fin, il savourait ce moment de calme et de bien-être partagé.

Recueil d'OS Sherlock HolmesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant