Allison Moreau, jeune lycéenne de 17 ans, emménage seule dans un petit appartement parisien. Ce souffle d'indépendance lui permet de gagner la liberté à laquelle elle aspirait tant, mais c'était sans compter l'étrange pressentiment qui la guette con...
Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.
✘ ✘ ✘
- NON !
Un hurlement me déchire les cordes vocales, me perce les tympans alors qu'un sifflement assourdissant me torture l'esprit. Les crissements retentissent dans ma tête, font écho au spectacle qui s'offre à moi et devant lequel mon sang se glace. Mon cri s'évanouit dans l'atmosphère comme les feuilles mortes de l'automne. Un poignard me transperce la poitrine sans pitié. Le visage rouge, je manque d'oxygène ; mon cœur se comprime dans ma cage thoracique et je suffoque, m'étrangle, privé d'air. Mon souffle vient de s'éteindre juste sous mes yeux.
J'ai l'impression que mon corps va se déchirer en deux sous la pression. Mon sang afflue en masse jusqu'à ma tête et mes doigts se perdent dans les racines de mes cheveux que j'agrippe et arrache pour contenir cette douleur trop profonde. Je m'effondre à genoux. Les voix dans mon esprit tambourinent dans un concert de cris d'horreur. Le vacarme s'amplifie et je sens sa présence s'estomper. Il me laisse seul avec le dévaste qu'il a causé.
La brûlure de mon âme est trop vive. Je ne peux supporter cette douleur lancinante. Ces mots que je voudrais prononcer – crier sur tous les toits – restent bloqués au fond de ma gorge et se perde dans les tréfonds de ma culpabilité. Je récite des prières silencieuses pour implorer le ciel de me libérer de cette vision destructrice.
La lumière m'éblouit et j'espère secrètement que je rejoins le paradis.
Les images se multiplient et s'imprègne dans mon esprit. Je prends conscience de l'ampleur de la situation mais c'est déjà trop tard. Je ne peux pas croire qu'il ait fait ça, que je l'ai laissé faire ça...
Du sang partout.
Le sang de ta candeur, de la tangibilité de la vie, de la cruauté du destin.
Celui de mes pulsions, de ma corruption, de ma vengeance et de ma déchéance.
Le liquide rouge de ma condamnation.
La preuve de notre amour.
Le sang de mon éternelle.
L'épitaphe de ma propre existence.
Mes poumons comprimés se remplissent d'eau et je peine à remonter à la surface, je me noie dans cet océan déchaîné. J'hurle silencieusement sous la surface, aspiré par le fond du gouffre. Mes jambes tremblent alors que je recule lentement. Je me dérobe à ce spectacle morbide. Je me renfonce dans l'obscurité, derrière les arbres, comme une ombre maléfique, la chimère de tes cauchemars.
La constellation la plus précieuse de mon ciel étoilé vient de s'éteindre. Mon paradis sur terre s'effondre lentement, cette illusion s'écroule tandis que je sombre dans la folie et souffre à l'agonie.
Après la chute, je sais que tu me retrouveras là-bas.
✘ ✘ ✘
Voici le deuxième chapitre écrit de la journée ! Ce n'est pas celui qui m'a pris le plus de temps à écrire ( c'est même le plus court de toute mon histoire ) mais je trouve que ça casse le rythme et j'ai préféré faire quelque chose de court et fort en émotions en choisissant les mots justes ( je trouve ça plus percutant ) N'hésitez pas à me dire ce que vous en pensez ; ) À votre avis, que s'est il passé... ? 😆
