Chapitre 1

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48...49..., 50 !! Stoppp !
Siffla le coach au fond de la piste.

" Franchement je n'en peux plus de cette entraînement " Lançai-je toute essoufflée avant de rejoindre le banc. Je vois le coach venir en ma direction, sans plus attendre je prends rapidement mon sac pour quitter la salle de sport, mais il me retient.

- Eyy mademoiselle Daliah la métisse ! Tu comptes aller où comme ça ?
Demanda-t-il en croisant les bras.

Il mesure 1m90, pas évident c'est le prof de basket. Haut, mince, avec son jogger et son t-shirt de Jordan ; il est la seule personne qui me fait peur dans cette établissement ou du moins la seule personne qui me met souvent la pression. Surtout avec sa mine au visage, il ne sourit presque pas et ça me stresse.

- Euh ! J'avais oublié que j'avais un devoir de math à remettre demain, donc... Donc je m'en vais.
Répondis-je en hésitant.

Je me retourne alors lentement pour lui faire face tout en tirant sur les cordes de mon sac à dos. Il me dévisage un instant puis s'approche de moi. Des sueurs commencent déjà à remplir mon visage rouge comme une tomate sur l'effet des regards projetés en notre direction. J'arrange mon sac sur mon dos dans le plus grand embarras et la présence de Mr Andrès me mettait de plus en plus mal à l'aise. Il fallait que je trouve une excuse plus cohérente si je veux rentrer chez moi avant 4h.

- Mademoiselle Daliah ! Il est à peine 3h de l'après midi, et l'entraînement fini à 4h. Il te reste 3 tours de la piste à faire avant de partir.
Affirma-t'il en me fixant droit dans les yeux tout en croisant les bras une seconde fois.

Franchement ce prof va me rendre folle. J'avais envie de hurler au secours ! Pendant que mes copines, elles, se réjouissaient de leur échauffement moi je suis en train de me plaindre. J'ai jamais aimé le basketball. Pourtant mes parents me forcent d'y jouer parce qu'ils ont espoir que je ferai partir de l'équipe féminine à mes 18 ans. Bref ! C'est juste un rêve, ça deviendra jamais réalité, parce qu'aujourd'hui c'est bien la dernière fois que monsieur Andrès me verra ici... Je sens des gouttelettes de sueurs coulés le long de mon dos, et mon short commence déjà à être trempé. Et le pire c'est que je dois aller uriner.

- Tu ne trouves pas d'autres excuses ? Alors c'est bon, tu retournes là bas, et tu prends le ballon.
Ordonna ce dernier en me tournant le dos pour siffler aux autres de s'arrêter un moment.

Je lui fais alors des grimaces dans le dos et le toisa.

- En fait monsieur Andrès ! Je... En fait, j'ai mes règles et je commence à avoir des douleurs, je peux pas rester.
Lui dis-je tout bas d'un air un peu gênant.

Il se retourna pour me regarder un instant, et il paraît être un peu plus gêné que moi. Il reste silencieux un moment, puis il se gratte la tête un instant. Et moi j'étais toujours là mesurant 1m60 à attendre sa réponse, comme un petit macaroni en présence d'une branche de spaghetti.

- Oke je comprends ! Étant donné que j'ai pas encore d'enfants je peux pas savoir ce que tu as vraiment, mais bon ! Tu peux t'en aller, j'appellerai ta mère pour lui informer.

Subitement j'ouvre grand les yeux et je secous la tête dans tous les sens en signe de non.

- Non non ! Ne vous en faites pas monsieur, de toute façon ma mère n'est pas disponible, en fait son portable a un petit problème. Je vais juste rentrer vite fait et me changer.
Rétorquai-je subitement en détirant sur mes cheveux en boucles.

- Mais....
Marmonna-t-il

- Vous avez que 28 ans monsieur, je sais que vous vous inquiéter pour nous, mais ça va aller. Ne vous en faites pas ! Je vais bientôt avoir 16 ans ! Ouaouh ! Je suis une grande fille et je peux rentrer seule.
Poursuivis-je en me déplaçant lentement pour accéder à la sortie.

J'avais ce sourire scruté sur mon visage pour prouver que ça va aller. La seule chose que je voulais c'est de quitter cette endroit et la vue du coach.

Je fais un signe de la main aux filles au fond avant de quitter la salle.

- Fais attention, les ruelles sont dangereuses les après midi.
Lança ce dernier en sifflant aux autres de continuer l'entraînement.

Je lui fais un signe de la tête pour lui informer que c'est compris je ne suis pas une gamine. Avec mon plus faux sourire je quitte les vestiaires pour me diriger vers la rue. Une fois dehors, je respire un bon coup d'air et puis je traverse la rue. Enfin je respire mieux et c'est la moindre des choses que j'avais rêvé depuis a 1 h.
Le basket c'est pas pour moi, mon seul talent c'est la peinture et dessiner des portraits. Je veux pas me compliquer la vie avec des matchs, avec un public etc. Je veux juste être une adolescente métisse normale et rien de plus.

Regarde monsieur Andrès, lui, li est beau, sexy, intelligent, fameux joueur de la NBA, le diminutif parfait de LeBron James, mais regarde il n'a même pas le temps pour avoir un foyer, d'avoir une copine, il se consacre seulement au basket, et moi je veux pas vivre ça. C'est vrai que mon père me voit comme la future Tea Cooper, mais je vais pas gâcher ma vie pour faire plaisir à mes parents en voulant aimer quelque chose que je n'aime pas. Je dois profiter mon plus jeune âge au lieu de me stresser pour mon futur.

Je me rends compte que parler de mon coach comme ça me met de plus en plus mal à l'aise sur le chemin. Je dois éloigner toutes pensées ayant rapport du sexe opposé dans mon esprit. C'est ce que ma mère me dit toujours. Après tout je ne suis qu'une gamine de 15 ans et c'est normal de me sentir un peu gênée en présence d'un garçon ou d'un homme.

Je lève les yeux un instant et je vois un groupe de garçons dans les vingtaines venir en face de moi. Je ralentis les pas un instant, et je me suis souvenue qu'il faut pas que je traîne dans les ruelles de Queens. Je sens mon cœur prêt à s'explosé de ma cage thoracique rien qu'en voyant leurs regards braqués sur moi. Rapidement j'accélère le pas pour les dépassés.

- Eyy mignonne !
Lança un se retournant pour regarder mes fesses dans mon short.

Je ne me retourne pas, au contraire j'avais l'envie de courir. Ma mère avait toujours raison de me dire de ne pas circuler en tenue de sport après les entraînements, c'est maintenant que je réalise pourquoi.

- Eh fais pas ta connerie, c'est juste une gamine.
Affirme le plus jeune d'entre eux qui a les cheveux blonds.

Enfin un garçon de bon cœur !
Je traverse rapidement la rue sans faire attention aux voitures juste pour trouver l'entrée de chez moi. Et c'est là que je réalise que pour la toute première fois on va avoir des voisins dans la maison d'à côté.

" Bah dit donc on a du voisinage maintenant !

Je lance un regard au camion un instant, et je passe à côté d'eux.

- Bonsoir ! Et Bienvenue.
Lançai-je chaleureusement

Je sais que ma mère ne veut pas que je m'adresse à des inconnus, mais ce ne serait pas très poli aussi de ne pas souhaiter le bienvenu aux nouveaux parfait inconnus.

- Salut fillette !
Lança une voix masculine derrière moi.

Je me retourne lentement pour faire face à cet voix qui vient de me mettre la honte.
Mais au lieu de parler je reste là figer à le regarder droit dans les yeux.

Confessions de Jeunesse (En Pause)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant