Chapitre 6

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Une fois que je termine d'enfiler ma tenue de sport, je prends mon sac et je retourne sur le terrain.

- Bah dit donc ! C'était rapide !
Lança Michelle en souriant

Tout le monde n'arrête pas de me regarder, vu la mine que j'avais au front, c'est évident. Mr Andrès, lui, était là assit sur les bancs à regarder ses élèves en compagnie de leur nouveau coach. Je m'approche des filles pour prendre place quand subitement Ozario me lance le ballon.

- Mais franchement ! Tu as faillit écraser mes seins.
Criai-je avec rage

Mais il fait comme si de rien n'était, il ne me regarde même pas. Je sais pas ce qui lui prend, mais j'avoue qu'on est deux câbles négatives. Il y a rien de bon qui se passe quand on est au même endroit. C'est comme si je le haïssait sans le connaître et lui trois fois plus. J'avance en sa direction et je frappe le ballon sur son torse.

- C'est toi le coach non ? Alors montre nous ce que tu sais faire, avec quatres médailles.

Il me dévisage un instant puis envoie le ballon directement dans le panier, et toutes les filles l'applaudissent chaleureusement comme si c'était la première fois qu'elles voyaient quelqu'un faire un panier. Pfff !

- Quelqu'un peut me dit combien de passe il y a en basketball ?
Demande-t-il en lançant un regard à chacun de nous

Nous sommes douze filles au total, et parmi nous, Michelle a toujours été la plus douée, et moi je sais pas dans quelle catégorie je suis placée. Mais une chose est sûre c'est Caroline, une fille de la troisième qui est la plus idiote, elle vient tout juste de s'intégrer parmi nous.

- Il y a passe décisive, passe rebond, passe à bras cassés, passe au dessus de la tête, passe poitrine, et passe à main gauche.
Répond Michelle en ramassant ses cheveux doré en arrière avec une pince.

- Très bien Michelle ! T'es douée !
Affirma ce dernier avec un sourire en coin.

Je marmonne tout bas tout ce qu'il vient de dire en grimaçant et c'est là qu'il se retourne en ma direction.

- Alors tant qu'on y ait, quelqu'un d'autre sait quelque chose à propos du basket ? Pourquoi pas toi mademoiselle Daliah ?

- Le basketball a été inventé en décembre 1891 par un certain Canadien nommé James Naismith. Et le meilleur joueur de la NBA actuellement c'est Stephen Curry avec ses 57 points contre les Mavs.
Répondis-je en le fusionnant du regard

Je vois Mr Andrès se redresser un moment, et tout le monde me regardait. C'est bizarre oui je sais ! Je suis presque pas les entraînements, je maîtrise même pas bien un ballon mais la théorie je le connais par cœur. C'est ça mon point bonus.

- Pas mal ! Je vois que tu fais bien tes recherches sur le net.

Franchement c'est l'unique chose qu'il a trouvé à dire ! Je vais jamais comprendre son comportement.

- J'ai pas de portable !
Lançai-je nerveusement

Mais tout le monde éclate de rire.

- Tu vis dans quelle siècle ?
Demanda Caroline en riant

J'avais la honte de toute ma vie. Je sais que c'est dur de voir que tes amies ont un iphone à leur âge pourtant toi t'a même pas un Android, mais bon c'est rien après tout chacun doit vivre avec le peu qu'il a.

Ozario lance un regard méchant aux autres comme pour leur dire que ça suffit. C'est la première fois qu'il fait quelque chose en ma faveur. Et c'est bizarre de sa part.

- Bon ! Et si vous faites toutes des paniers pour montrer à Ozario vos capacités ?
Lança Mr Andrès en s'approchant de nous un instant

Ouais chouette ! J'ai jamais réussi à faire un panier de toute mon existence. C'est maintenant qu'ils vont bien se moquer de moi. Aujourd'hui est loin d'être mon jour de chance.

- Je commence !
Affirma Caroline en arrangeant son short gris.

Elle s'avance pour prendre le ballon entre les mains de Ozario. Elle glisse sa main du poignet de ce dernier jusqu'au ballon. Et comme d'habitude, elle essaie de séduire. Elle est exactement comme sa mère. Sa mère a toujours quelque chose à dire au directeur, et je sais très bien qu'elle est juste à la recherche de quelque chose.

Je sens une colère montée en moi suite à ce qu'elle vient de faire et à bien remarqué, le cher petit voisin a pris goût à sa séduction. Ils n'arrêtent pas de se lancer des regards au beau milieu de tout le monde. Franchement cette fille est trop pour ses 16 ans.

- Tu vas la laisser te le voler ou tu comptes entrer dans le jeu?
Me demanda Michelle en passant à côté de moi pour aller faire son panier, suite à Caroline qui n'a pas raté le sien.

Elle dit n'importe quoi. Je vois pas pourquoi elles pensent que je serai intéressée par un garçon qui a 4 ans de plus que moi. Je sais que l'amour n'a pas d'âge, mais avoir quelque chose avec Ozario c'est comme si j'essayerai de toucher un fil électrique avec les pieds nus et les mains mouillées. Tellement ce garçon est différent de moi.

- Si elle savait à quelle point je le hais.
Affirmai-je à Carlah

- Souvent l'amour commence par la haine !
Me dit cette dernière avant de prendre le ballon à son tour.

Quelques minutes plus tard c'est mon tour à moi de lancer ma capacité dans le panier de mon avenir. J'avance un instant avec les jambes tremblantes, le ballon entre mes mains et des sueurs au visage. J'avais pas confiance en moi et surtout je voulais pas me ridiculiser devant Ozario. Mais il était trop tard, Mr Andrès siffle par exprès juste pour m'inciter à lancer le ballon. J'étais stressée et j'avais cette pression en moi qui m'incite à m'enfuir laissant tomber l'entraînement une fois pour toute. J'entends une voix de loin qui n'arrête pas de me dire : " Vas-y Daliah tu peux le faire !" Et comme d'habitude c'était la voix de Michelle. Malgré ses encouragements j'ai jamais réussi à le faire pour de vrai.

Je respire profondément puis je fais ma lancée. Le ballon rebondit dans le carré, ensuite il fait le contour du panier puis retombe sur la piste. Et encore une fois je l'ai raté. Rapidement je sens la honte montée en moi. Je prends mes jambes à mon cou pour quitter l'entraînement. Je rejoins la porte sans projeter un regard derrière moi. Elles n'arrêtent pas de se moquer de moi, et Mr Andrès sur le choc était là à me regarder sous pression. Je sais que je l'ai raté mon panier, mais c'est la première fois que j'ai été si près du but, et c'est la pire chose : voir la réussite pendant qu'on peut pas la frôler...

Je rentre dans les vestiaires, et je me cache derrière un casier en pleurant. Je peux pas y croire que je viens de me faire ridiculiser devant Ozario. Subitement j'entends des pas venir en ma direction, mais je fais rien car je connaissais déjà ce parfum...

- Daliah ! Daliah !
M'appelle-t-il un instant pour savoir où je me suis cachée.

Confessions de Jeunesse (En Pause)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant