Chapitre 3 :

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17 septembre 2019, hier matin quand je suis allée en cours Emma m'a parlé d'une soirée étudiante qui était censée se dérouler le lendemain. Ce n'est pas du tout le genre de soirée qui me passionne, je préfère passer ma soirée à lire ou à écrire plutôt qu'à jouer la sardine au milieu de trois mille étudiants complètements arrachés. Emma m'a supplié d'y aller, après avoir refusé dix fois j'ai finis par céder. Je déteste vraiment ce genre de soirée, je sais par avance que je vais m'ennuyer à mourir. Emma vient chez moi après les cours pour que l'on se prépare. La sonnerie retentit il est environ dix sept heures, j'entends Emma dire bonjour à ma mère et monter les marches des escaliers dix par dix, elle rentre dans la chambre comme une furie, elle est prête à en découdre. Ça se voit qu'elle est totalement impatiente et excitée à l'idée d'aller à cette fête alors que moi au contraire je suis posée sur mon lit, un bouquin dans les mains, très loin d'être prête. Elle vide son sac dans lequel elle a rapporté je ne sais combien de robes différentes et se lance dans un défilé au milieu de ma chambre. Elle attend de moi que je choisisse ma robe préférée, les robes ne sont pas mes habits préférés je suis plus du genre jogging, ou jean mais bon, pour ma copine je fais un effort et je l'aide dans sa quête de la plus belle robe. Je choisis donc une robe noir avec des sequins, une robe qui fait très festive, qui lui arrive au niveau du genou donc vraiment parfaite, ni trop longue, ni trop courte. 

Je lui montre la tenue que j'ai choisis un jean noir et un chemisier blanc, quand je vois la tête qu'elle me fait et ses yeux qui sont à deux doigts de sortir de sa tête je comprends assez rapidement que la tenue n'est pas adaptée. Elle me fait comprendre qu'on va dans une soirée et non pas à un enterrement et que je devrais me lâcher un peu. Personnellement je ne suis déjà pas spécialement à l'aise d'aller à cette fête donc ce n'est pas pour m'habiller et prétendre être quelqu'un que je ne suis pas. Elle finit par lâcher et accepte ma tenue. On se maquille, maquillage léger pour toutes les deux et après notre lissage de cheveux nous voici en voiture pour nous rendre à la fête. On arrive à la résidence universitaire des peupliers, du moins il me semble que c'est comme ça qu'elle s'appelle, le parking est déjà bondé de monde, j'appréhende autant que pour mon premier jour de stage. Je pense que j'ai un réel soucis pour gérer mon stresse, je panique vraiment pour pas grands choses, vive l'hypersensibilité, parfois j'aimerai bien m'en passé ce n'est pas un super cadeau que m'a fait dame nature. J'ai les mains moites, Emma se gare, je vois que dans le rétroviseur elle remet un peu de poudre par peur de briller, moi je ne me regarde même pas dans le retour du rétro, je pense que je me sentirai trop laide à côté d'Emma. C'est vrai que j'ai la chance d'avoir une super jolie copine donc on la regarde souvent elle et moi je passe entre les mailles du filet mais ça me va bien, je n'aime pas trop qu'on me regarde, je complexe assez rapidement. 

Mon physique n'est pas mon plus bel atout et je le sais mais j'essaie parfois d'oublier, de faire abstraction même si la réalité revient souvent au galop. Dans la cour il y a déjà au moins cinquante personnes alors je n'imagine même pas à l'intérieur de la résidence. On entre, la musique est super forte, elle me tambourine dans les oreilles, les gens se collent, se frottent, les filles sont toutes en robes hyper courtes, hyper moulantes, forcément quand je rentre avec mon jean noir et mon chemisier je ne passe pas inaperçue. Tout le monde à les yeux braqués sur moi, désolé je ne pensais pas venir fêter le 14 juillet. Quand tout le monde a arrêté de me fixer je fais par à Emma de mon agacement, elle me réponds que cela fait seulement dix minutes que l'on est arrivées et me demande de prendre sur moi un petit peu car elle elle s'éclate. Finalement elle part dans un coin se réfugier avec un garçon et je me retrouve seule accoudée au bar, à ne rien boire car il est impossible pour moi de toucher ne serait-ce qu'une goute d'alcool, je me le suis toujours interdit car les gens deviennent mauvais avec de l'alcool dans le sang et je déteste voir le comportement des gens alcoolisés. J'attend donc patiemment que le temps passe, je prie qu'Emma revienne et me supplie de rentrer mais l'horloge tourne et elle a complètement disparue de ma ligne de mire. J'ai marché, visité les locaux je ne l'ai jamais retrouvé donc je suis redescendue au rez de chaussé j'ai pris un verre de soda et je suis allée me poser sur un des fauteuils à l'entrée. Je regarde les personnes présentent, j'essaye d'analyser leurs comportements, certains me choquent quand même certaines filles n'ont aucune honte à se déshabiller ou à se coller ou se frotter aux autres, je ne juge pas loin de là car chacun à sa façon de voir les choses, chacun à sa façon de penser mais moi je serai incapable de faire une chose pareille. D'un autre côté cela montre qu'elles sont sûr d'elles et qu'elles n'ont peur de rien, elles au moins elles ne paniquent pas, j'aimerai être comme elles finalement. Il faut vraiment que j'arrête de penser car ça devient gênant.

jusqu'aux étoilesWhere stories live. Discover now