𝕃𝕖 𝔹𝕒𝕝 𝕊𝕠𝕜𝕖𝕖𝕗𝕖

Mais où étais-tu ?

-C'est qui ? lança-t-elle dans un cri étouffé par son oreiller. Elle espérait fortement que ce soit une personne en particulier.

-Keefe ! s'écria une voix agréablement familière.

-Tu peux entrer, dit-elle heureuse que ce soit cette personne, sans penser a son allure actuelle.

-Qu'est-ce qu'il se passe ? Je vous ai attendus Fitz et toi. Mais il est venu avec Stina. Il n'était pas censé y aller avec toi ? Et puis quand il m'a vu, il s'est approché et m'a mis une claque en hurlant que tout était de ma faute ! Il m'a fait terriblement mal. Bref, je me suis dis que ce n'était pas normal et donc je voulais savoir si tu allais bien. Qu'y a-t-il Sophie ? demanda-t-il inquiet en s'approchant d'elle.

-Fitz... Il ...Il... essaya-t-elle de dire avant d'éclater en sanglot.

-Oh... je vois, je suis désolé, il alla s'asseoir à côté d'elle et la prit délicatement dans ses bras, la laissant pleurer sur son épaule.

Il essayait de la calmer avec des mots doux :

-C'est bon je suis là Sophie, tu n'as plus à t'inquiéter. Et puis tu as beau être belle en toutes circonstances tu es encore plus magnifique quand tu souris.

Il prit son visage entre ses mains et lui sourit pour l'intimer à faire la même chose, elle lui répondit par un faible sourire, mais un sourire quand même. Keefe essuya les dernières larmes de Sophie du pouce, avant de la reprendre dans ses bras. Il plongea le nez dans les cheveux de Sophie et inspira son doux parfum.

-Merci beaucoup Keefe, je ne sais vraiment pas ce que je ferais sans toi. Tu es vraiment super génial.

-Merci, répondit-il les joues rouges. Mais ça je le savais déjà.

-Mais, tu as abandonné ta cavalière ? Retournes-y, elle t'en voudras énormément si elle apprend que tu l'as laissée en plan pour venir me voir. En plus, je n'en vaut pas la peine, dit-elle dans un reniflement.

-De un, sans moi Fitz ne t'aurait pas quittée, de deux, tu en vaudras toujours la peine à mes yeux, tant que je serais en vie, et de trois... je n'ai pas de cavalière.

-Oh ! Je suis désolée...

-Ce n'est pas à toi de t'excuser. Rien n'est de ta faute. Je ne voulais pas avoir de cavalière... tu comprendras un jour pourquoi... Bientôt, je l'espère. À vrai dire, je voulais inviter une fille en particulier, mais elle était déjà invitée par une autre personne, et je ne voulais y aller avec personne d'autre qu'elle.

-Elle doit être vraiment incroyable pour te faire cet effet là, dit-elle en se détachant de lui, soudain gênée. J'aimerai que quelqu'un parle de moi en souriant de cette manière, elle a de la chance de t'avoir.

-Oh ça ! Tu l'as dis ! Elle est extraordinaire !

-Qu'elle est bête de passer à côté de toi sans y faire attention... enfin, bon, en tous cas, je ne retournerai pas au bal.

-Oh que si !

-Oh que non !

-Oh que si !

-Mais je n'ai pas de cavalier.

-C'est vrai, moi non plus...

-Ça veux dire que... On pourrait y aller ensemble, même si tu ne voulais pas y aller avec moi ça sera entre amis.

-Avec grand plaisir !

-Mais, je ne dois plus ressembler à grand chose maintenant.

-Tu rigoles ? Tu es magnifique ! Comme toujours, ajouta-t-il un peu plus bas.

-Merci, murmura-t-elle la gorge serrée.

Ils se levèrent. Sophie se tortillait bizarrement. Ce qui attira l'attention de Keefe.

-Foster ? Qu'est-ce que tu essayes de faire au juste ?

-J'essaie de... ah ! J'y arrive pas. J'essaie de fermer ma robe... déclara Sophie. Mais je n'y arrive décidément pas !

- Je peux t'aider si tu veux, si ça ne te dérange pas bien sûr...

- Avec plaisir, merci beaucoup, le remercia-t-elle en baissant les yeux, les joues empourprées.

Il lui referma lentement la fermeture, laissant ses doigts s'attarder légèrement sur la peau de Sophie, ce qui lui provoqua une légère vague de chaleur accompagnée de doux frissons.

-Merci beaucoup, Keefe, balbutia-t-elle sans se retourner.

-Mais de rien, Sophie, dit-il doucement en la tournant vers lui.

Elle se tourna vers ses beaux yeux bleus glacier et il l'observa attentivement ce qui provoqua une nouvelle vague de chaleur chez la jeune fille.

-Je vais arranger ta coiffure, lui annonça-t-il.

Il la fit s'asseoir sur un fauteuil non loin de là et passa lentement ses doigts dans les mèches blondes de Sophie et lui fit une tresse sophistiquée ornée de petits diamants (toujours bleu glaciers), laissant échapper quelques mèches sur le front de la jeune fille. Elle se regarda dans un miroir et sourit à pleines dents.

-Wow ! C'est magnifique, tu es vraiment incroyable !

La remarque mit le rouge aux joues de Keefe.

-Ma très chère mère m'a appris beaucoup de choses quand j'étais jeune et insouciant.

Sophie le prit dans ses bras et l'enlaça infiniment.

-Heureusement que tu es là, merci, merci, merci... dit-elle à mi-voix en lui déposant un baiser sur la joue, qui devint soudainement rosée.

-Tout l'honneur est pour moi, lui répondit-il en chuchotant ne pouvant hausser la voix, la gorge nouée.

Leurs cœurs se mirent à battre plus fort qu'ils n'avaient jamais battus et en chœur.

-Maintenant, direction Foxfire ! s'exclama Keefe les joues toujours empourprées.

Avant de sauter, Keefe ajouta avec un clin d'œil :

-D'ailleurs, la fille que je voulais inviter... C'était toi...