Je sort du théâtre le lendemain à 10H30. Je doit avouer que je suis fière de moi. L'entretien c'est bien déroulé, et la directrice, Madame Duval, m'a dit qu'elle m'appellerais lundi pour me dire ce qu'elle a décidé pour moi. Plus que deux jours à attendre.
Je prend le bus et rentre chez moi. Attrape le courrier en passant. Pub. Facture. Et.. C'est quoi ça ?
Je m'arrête dans le hall d'entrée de l'immeuble pour ouvrir la lettre où mon nom était inscrit avec une écriture penchée et fine.
C'est rare que je reçoit autre choses que de la pub et des factures. La dernière fois c'était une lettre de ma tante pour me prévenir que mon oncle était décédé..
« Abbygaëlle,
Pour répondre à votre question d'hier : oui nous nous connaissons. Depuis la primaire pour être précis.
Sauf erreur de ma part, il me semble que vous ne vous rappelez pas, ou très vaguement, de votre passé et de moi. C'est pourquoi ces mots pourrait peut-être vous éclairer sur la situation qui m'amène à vous.
:
Je ne peux m'empêcher de vous écrire cette lettre dans l'espoir de vous ouvrir les yeux sur moi, sur ma personnalité.
Espérant que vous comprendrez le double sens de mes mots qui se couchent sur ce papier, je vous attendrais ce soir au bar en face de chez vous.
Soyez là bas à 19H, il y aura sûrement du monde mais je saurais vous trouver, comme à chaque fois.
Une chose est sûr, je suis impatient de discuter avec vous de cette lettre.
Inutile de me voiler la face en pensant que vous viendrez à coup sûr.
Si vous parvenez à déchiffrer cette lettre je pense que vous n'aurez plus très envie de me voir. Mais, je prend tout de même le risque.
Un risque oui, mais le plus gros des risques c'est de vous dévoiler mon identité, même inconsciemment.
Non pas que je suis inconscient en ce moment. Au contraire, je suis tout à fait conscient de vous révéler qui je suis. Mais c'est la tournure de la lettre qui rend la chose inconsciente.
Par ailleurs, je me doit de mettre quelques petites choses au claire pour ne pas que vous vous mépreniez.
Si vous croyez que nous pourrions être d'éventuels amis, la réponse est non. Et la réponse restera définitivement non.
Y-a-t-il une raison à cela ?
Concrètement, je ne peux me permettre ce genre de luxure, c'est pourquoi, nous devons en rester là.
Honnêtement, cela ne me met plaît pas de jouer ainsi avec vous car vous avez l'air d'être quelqu'un de bien.
Oh si j'avais la possibilité d'être votre ami je le ferais. Du moins j'essaierais.
Parce qu'une amitié ne se fonde pas comme ça j'en suis étonnamment conscient vu mes relations catastrophique.
Apparemment je suis fait pour être quelqu'un de seul et d'ennuyeux et il y a plusieurs raisons à cela.
Tout d'abord, les choses que l'on appel émotions ne sont pas vraiment dans mon vocabulaire.
Hélas, je ne peux pas non plus aimer ni haïr car la souffrance cacher derrière ces mots me serrait fatale.
Et pour terminer j'aime la solitude et l'ennuie que je provoque chez certaines personnes.
Aaron Butler »
Je relut une bonne dizaine de fois la lettre avant de me rendre compte que ne comprenais toujours rien.
- Il est taré ce type ma parole ! M'exclamais-je
Rudy pointa le bout de son nez juste au moment où je m'apprêtais à remonter dans mon appartement.
- Tu as du courrier ? Demande-t-il curieusement, en me regardant plier soigneusement la lettre.
- Euh, ouais, rien d'important.
Il haussa les épaules avant de reprendre :
- Tu étais sortie ? J'ai essayer de venir chez toi mais tu ne répondais pas...
- Oui, en faite la directrice d'un théâtre m'a appeler hier pour avoir un entretien avec moi. J'avais rendez-vous ce matin, à 9H et je viens de rentrer.
- Ouah ! C'est super ça !! S'écrit Rudy en me prenant dans ces bras. Racontes comment ça c'est passé ?
Nous empruntons les escaliers pendant que je lui explique l'entretien.
- ... Et du coup elle me dira sa réponse lundi.
- C'est génial, j'espère que tu vas être prise. Tu veux fêter ça ce soir ? J'aimerais bien le faire maintenant mais j'ai du travail qui m'attend à l'appart' donc...
- Euh, j'aimerais bien aussi, mais en faite ce soir j'ai un autre rendez-vous.- Toi, tu sort avec un mec.
- Non. Je t'ai déjà dit qu'après Maxime il n'y aurais plus personne.
- On ne sait jamais.
Il glousse. Cet imbécile glousse. On dirait une adolescente écoutant des ragots croustillant.
- Arrête ça. Et non, on ne sait pas jamais. Je sais. Cette phrase ne veux strictement rien dire. Mais je ne sort avec personne. Enfin là, ce soir, si, je vais prendre un verre avec le mec bizarre de mon anniversaire et que tu as vu la dernière fois en venant me chercher au théâtre. Mais il n'y a strictement rien entre nous. Je suis claire là dessus et lui aussi. On va juste discuter. Et ne me regarde pas comme ça, discuter ne veux pas dire coucher avec en fin de soirée. Tout le monde n'est pas comme toi.
- Pardon ? Comme moi ? Tu rigole je suis pas un coureur de jupons !
- Oui, tu n'es peut-être pas un coureur de jupons mais toutes les filles que tu ramène chez toi les week-end c'est sûrement des coureuse de caleçons.
Il rit et j'en fait de même
Ça fait du bien .
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Et voilà le chapitre 5 fini, j'espère qu'il vous plaira. Je suis pas super fière de la lettre qui ne devais pas être présenter comme ça et qui ne tiens pas sur une page :( Bref, si vous ne comprenez rien à cette lettre et que vous ne voyez pas le sens cacher c'est normal. L'explication arrivera dans le prochain chapitre :) N'hésitez pas à commenter !
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Ps : Je suis un psychopathe
RomansaAbbygaëlle Morgan vient de finir ses études d'Art du spectacle à Paris. Le jour de ces 21 ans, elle rencontre un homme dont elle ne s'imagine pas le lourd passé qu'il porte sur ses épaules.