- Où vas tu ?
Rudy semble inquiet et nerveux. Il m'a suivit partout alors que je faisait le tour de l'immeuble en me répétant de laisser tomber.
- Je rentre chez moi. Merci pour cette soirée.
- Mais... Attends !
- Je suis fatiguée Rudy, je rentre maintenant. Je passerais demain.
- D'accord... Bonne nuit.
J'ouvre la porte de mon appartement et m'engouffra à l'intérieur, m'autorisant à pousser un profond soupir.
Je parcours du regard mon 20m² et aperçoit, sur ma minuscule table à manger, un petit paquet bien emballé.
C'est quoi ce bordel ?
Je prend le paquet et l'ouvre. A l'intérieur, une magnifique gourmette en argent accompagné d'un petit mot :
« Joyeux anniversaire Abbygaëlle.
Aaron »
Il est venu ici ? Comment ? Pourquoi ? Comment connaît-il mon prénom en entier ? Putain mais pourquoi moi ?
C'est un tueur en série, c'est sûr. Ou au moins un gros malade. Dois-je appeler la police ? Non, on ne peux pas dire que je soit la plus irréprochable des civils et s'il leurs prenait l'envie de fouiller mon appartement il trouverais forcément la planque où je range mon herbe... Il me reste une solution : retrouver ce type et lui demander quel est son problème. Ou alors laisser tomber. C'est sûrement une plaisanterie. Mais quel mec offrirais une gourmette en argent pour faire une plaisanterie ? Je m'assoie sur mon clic-clac marron et pourri, en tripotant la gourmette.
Comment m'a-t-il dit qu'il s'appelait déjà ? Aaron Butler. Ouais. C'est bien ce que je pensais. Ça ne me dit rien.
Il faut que j'oublie tout ça. Et que je prenne une douche.
Je me dirige vers la salle de bain, quand tout à coup, la paranoïa me gagne : Et s'il avait placé des caméras ? Non, c'est vraiment de la parano aigu là. Mais je vérifie quand même. Rien. Je le savais.
Je prend une douche longue et chaude. Quand je sort, la buée à envahit la salle de bain. Je me regarde dans le miroir pour la première fois depuis ce qui me semble une éternité, et frôle la crise cardiaque. Ah oui quand même. Je contemple la femme que je suis devenu. Le teint blanc comme un cachet. Non pas que j'étais bronzer avant, mais bon. Mes yeux vert son mi clos et explosé. Mes joues sont un peu plus creuse qu'avant, et mes cheveux noirs sont encore plus en pétard.
J'aimerais me dire que c'est depuis que j'ai quitter Maxime que je suis devenu comme ça... Mais non. Je suis devenu comme ça le jour où il a lever la main sur moi. Je suis devenu quelqu'un d'autre, quelqu'un qui a perdu sa liberté pendant 3 ans. Sa confiance en soi, sa dignité. J'ai perdu beaucoup d'amis car je revenait à la fac avec des coquards, des bleu, des lèvres ensanglanté et mes amis croyait que je me battais ou que j'étais une dealeuse, une drogué, et je ne les contredisais pas. Je protégeais l'homme qui me battais , abusait de moi. Et puis je me suis mise à boire, à fumer de l'herbe. Je déprimais, je pleurais, je criais. Mais je ne le quittais pas. Je lui pardonnait. Et ça... ça c'est la pire chose que j'ai faite : aimer cet homme.
Heureusement, on a emménager dans un appartement miteux, mon appartement. Et j'ai rencontré Rudy. Il entendais nos disputes et voyait mes hématomes. Il a vite compris que Maxime n'étais pas le plus saint des saints et il m'a prit sous son aile. Il m'a poussé à le quitter. Il m'a fait comprendre que ça ne faisait pas partie de l'amour, les hématomes et les coups de poings. Il m'a fait comprendre que je ne devais pas l'aimer mais le haïr, que je ne devais pas le laisser me dominer. Et j'ai compris. C'est à ce moment que je l'ai jeter. Rudy m'a s'en doute sauvé la vie. Et je lui en serais reconnaissante pour le restant de mes jours.
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Ps : Je suis un psychopathe
RomantizmAbbygaëlle Morgan vient de finir ses études d'Art du spectacle à Paris. Le jour de ces 21 ans, elle rencontre un homme dont elle ne s'imagine pas le lourd passé qu'il porte sur ses épaules.