PDV Nathaniel
Il est 7 heures du matin, départ pour le bus. Je marche mon toutou roux sur les talons. J'ai été bien clair avec elle, il est hors de question qu'elle me colle, elle me suit de loin pour trouver le chemin du lycée et une fois arrivé, elle se démerde. Je ne veux pas d'elle dans mes pattes. A l'arrêt, je retrouve mon pote Victor. Il détaille mon toutou en se moquant ouvertement de moi. En même temps, c'est mérité, la veille quand j'ai su qu'une jeune de mon âge venait vivre chez nous, j'ai vu ça comme un signe, je l'ai saoulé en disant que j'étais sûre que ce serait un canon, que j'allais enfin retrouver ma popularité avec une bombe à mon bras. En même temps, j'espérais que tel serait le cas, depuis ma rupture il y a un mois avec Paola La fille la plus populaire du lycée, je suis passé du pote qu'il faut avoir au mec indésirable. Heureusement pour moi, Victor, lui est resté, il s'en fout des "on dit". Pourtant s'il voulait il pourrait être au sommet de la pyramide de la popularité. Victor est beau comme un dieu grec , 1m80 de muscle, des cheveux ébène toujours en bataille avec des yeux d'un bleu océan et surtout toutes les filles à ses pieds. Et malgré cela, il ne voit pas l'intérêt de se vanter, de crée de fausses amitiés juste pour les apparences, je ne l'ai même jamais vu avec une fille, elles sont toutes trop futiles et stupides pour lui.
Ca y est, il a finit de se moquer. A mon tour maintenant de le charrier. Après tout, de ce qu'elle m'a dit, elle est plutôt intelligente et le moins qu'on puisse dire c'est qu'elle n'est pas superficielle comme les autres filles du lycée. Il a qu'à tenter sa chance avec mon toutou roux. Il n'a pas l'air séduit par cette idée, ce qui nous permet de bien rire durant le trajet.
Arrivé au bahut, Victor et moi partons rejoindre Jason et Colin, les jumeaux qui sont depuis ma rupture avec Paola tout ce qu'il reste de la bande qu'on avait formé, sans compté Victor. On est a quatre tout le temps. En cours on se met ensemble Victor et moi à la table de devant et les jumeaux derrière nous, toujours les mêmes places dans tout les cours. Nous n'avons pas beaucoup le temps de discuter car comme chaque matin, peu de temps après l'arrivée de notre bus la cloche du début des cours sonne.
Aujourd'hui, on commence par deux heures de philosophie autant dire que vu que nous sommes en filière scientifique, pour nous ça signifie qu'on va pouvoir continuer notre discussion interrompue tout à l'heure par la sonnerie. A peine arrivé à nos places, le prof commence par présenter "La Nouvelle". Tout le monde sais que sa famille d'accueil c'est la mienne. Tout les regards se tournent vers moi et leurs sourires en coin en dit long sur leurs pensées. Putain, pour moi, c'est la honte, et pour ne rien arranger, la rouquine bredouille une présentation sans queue ni tête.
A tout les cours, chaque prof interroge mon toutou. Du coup pour moi c'est une journée entière de moquerie que je subis. Une chances que j'ai des pauses où je peux me ressourcer avec mes amis. Les jumeaux sont moins mauvais à son encontre et essayent même de la plaindre. Pour eux on devrait essayer d'être sympa avec elle. C'est vrai, elle reste là, assise seule sur un banc à chacune des pauses. Elle ne tente même pas de se mêler aux autres et réciproquement personne ne vient la voir, personne ne lui parle, ils ne prennent même pas la peine de la regarder. Quand certains osent poser les yeux sur elle, ils détournent le regard comme si leurs yeux les brûlaient. De voir les autres ainsi à son égard j'aurai presque pitié d'elle. Après tout elle traverse des instant difficiles et moi, vu que mes parents en ont la responsabilité, je devrais plutôt essayer de créer des liens avec elle pour la soutenir, et non lui rendre la vie dure voir même impossible car elle ne correspond pas à mes attentes. Les jumeaux ont raison dans le fond. Mais merde c'est plus drôle de la pourrir.
Jason et Colin se laissent débaucher à leurs tours et commencent à avoir les mêmes idées que moi ces malins. Ils sont en train de tanner Victor pour qu'il drague mon toutou roux. Au fond de moi, ça me fait rire. Les jumeaux y vont quand même fort, ils le mettent en boite* parce qu'on ne l'a jamais vu avec une fille, parce que c'est le seul de nous quatre à être encore puceau. Ils vont quand même jusqu'à lui demander de brut en blanc, s'il est gay.
Bizarrement Victor ne rigole pas, au contraire, il s'énerve, ça ne lui ressemble pas. Jamais au grand jamais je ne l'ai vu si en colère. Il commence à crier en expliquant aux jumeaux que s'il n'y a que ça pour leur faire plaisir, il allait se taper le sumo fifi brin Dacier, que vu sa gueule, elle ne serais pas trop dure à séduire car elle doit pas avoir l'habitude. Il est bien décidé à lui sortir le grand jeu, de perdre sa virginité avec elle, comme ça les gars seront enfin convaincu qu'il n'est pas une tapette comme ils disent, et qu'après il la jetterait car après tout il n'est pas désespéré au point de se trimballer avec un boulet comme elle.
Les jumeaux lui laissent juste un mois pour ça. Pour Victor c'est large et il commence dès maintenant. Il part vers le banc où elle est assise, seule encore, bien décidé à l'inviter après-demain après-midi à venir avec nous au stade pour commencer à la travailler au corps comme ils disent. Autant profiter du mercredi après-midi où on a pas cours pour tisser sa toile sur celle qui va devenir sa proie.
Et moi dans tout ça, je n'ai pas ouvert la bouche pour venir en aide à Victor. Mon meilleur pote se retrouve dans un pari qui sens mauvais. Ca c'est sûr que ça va lui apporter des emmerdes, et moi je n'ai pas réagi, j'ai assisté à la scène sans la moindre réaction, juste un sourire aux coins des lèvres. Je ne peux pas le lâcher comme ça, lui a toujours été là pour moi, alors coûte que coûte il va falloir que je sympathise avec l'ennemie et que j'aide Victor à gagner son pari.*Le font chier
J'avoue ce chapitre est super court
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La vie est ... "belle"
Non-FictionYoénaï, une jeune fille trimbaler dans plusieurs famille d'accueilles, va tomber dans une famille qui va rendre sa vie spéciale. /!\ Les personnages sont de moi /!\