Chapitre 6

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PDV Nathaniel


Il y a maintenant 2 jours que je n'ai pas revu Victor. Depuis sa fuite mercredi après-midi, il n'y a pas donné signe de vie, il n'est même pas venu en cours. deux jours que je me languis de lui, sans compter que c'est moi qui subit les interminables discours de Yoénaï sur ce qu'il s'est passé entre eux elle culpabilise de ne pas avoir été à la hauteur, elle ne comprend pas pourquoi il reste silencieux.
Aujourd'hui c'est les vacances, ce soir c'est la fin de cette mascarade. J'échafaude mon plan en persuadant Yoénaï qu'en sortant du bahut on va aller prendre des nouvelles de Victor avec les jumeaux. Du coup, elle veut venir avec nous. D'un autre côté, j'ai persuadé les jumeaux de venir avec moi voir Victor pour savoir qui a gagné ce pari. Il est temps pour moi de mettre fin à tout ce cirque, je n'ai pas enduré leur copulation, que même le hard rock ne couvrait pas. Je n'aurai jamais pensé  que j'en souffrirai autant, chaque bruit était une torture pour mes oreilles, pour mon cœur, mes sentiments sont, depuis que je les ai découverts, de plus en plus fort et de pus en plus présents dans ma tête. Je pense à lui jour et nuit et j'en crève de jalousie de le savoir avec elle.
A la sonnerie de fin de cours on se rejoins tout les quatre. On prend notre bus et au lieu de prendre la direction de ma maison, on part direction chez Victor. Sa mère est réticente à nous laisser entrer, apparemment, il est réellement pas en forme. Après d'amples négociations où nous promettons de ne pas rester longtemps, nous arrivons enfin à monter le voir dans sa chambre. Au premier abord il est surpris de nous voir mais reste silencieux. C'est Colin qui est le premier à rompre le silence. Il ne tient plus il demande à Victor ce qu'il a et s'il a rempli la part de son marché ou pas. Devant la tête déconfite de Victor et son silence il insiste. De par toutes se questions, il révèle à Yoénaï qu'elle n'était en fait qu'un pari, que Victor devait juste la sauter, qu'elle ne compte pas. Plus il parle, plus Victor pâlit, sans pour autant décrocher un mot, il reste en mode carpe. Je ne veux pas laisser les jumeaux croire qu'il ont gagné, il faut que j'intervienne, alors j'affirme qu'il a bel et bien gagné sont pari, évidemment les jumeaux ne me croient pas. Aux grands maux, les grands moyens, j'ouvre mon sac et en sort les draps tachés de sang de la perte de virginité de Yoénaï, un sourire triomphant sur le visage. Yoénaï me lance un regard assassin, puis s'enfuit. En même temps, mercredi après le départ de Victor, quand je suis monté, elle était dans la salle de bain. A la vue des draps, j'ai compris que je tenait la preuve que mon ami venait de gagné ce putain de pari. J'ai changé les draps en disant à Yoénaï  que je les laverai pour pas que maman ne tombe dessus. J'ai un peu culpabilisé quand elle m'a remercié  mais je ne voyais pas lui dire que j'avais gardé les draps comme preuve de sa luxure.
La fuite de Yoénaï ne perturbe pas les jumeaux qui éclatent de rire et félicitent Victor à outrance. Ils ne le croyais pas capable de réussir. Gagné par l'euphorie de Jason et Colin, Victor se déride un peu. Finalement, il a l'air fier de lui.
Après les départ des deux tarés, Victor redevient morose. Il veut des explications. Il ne comprend pas comment j'ai pu faire ça. Pour lui, récupérer les draps c'est' franchement bizarre.
Je ne sais pas quoi lui répondre, j'essaie de me justifier en disant que j'était à fond dans ma musique , que comme je n'avais pas de preuve j'ai pensé aux draps. Rien y fait, il est septique. Pour lui, c'est malsain. Il est en colère contre moi, il est bien clair quand il exprime que notre amitié est brisée, qu'il ne voit pas se qui justifie que j'ai pu être aussi mauvais envers quelqu'un, en particulier elle.
Je l'ai perdu, si je ne lui donne pas une meilleure explication il ne voudra plus me voir mais si je lui dis la vérité il va me détester à vie.
Perdu pour perdu, je lui lance toute la vérité au visage, je veux qu'il comprenne que j'ai fait ça par pure jalousie, je ne supportait plus qu'il soit avec elle. A la fin de mon monologue, j'attends une réaction de sa part. Si je dois subir sa violence, peu m'importe je suis prêt à assumer les conséquences. Je veux juste qu'il réagisse. Lorsqu'il s'avance vers moi, je m'attends à recevoir son poing dans mon nez. Mais sa main s'arrête sur ma joue, son pouce la caresse pour m'apaiser, je n'y crois pas. Alors quand ses lèvres se sont posées sur les miennes, j'ai réalisé que mon fantasme était en train de se concrétiser et que mon corps s'enflamme. Puis il me serre plus fort dans ses bras et je sens le renflement de son jean gonflé. Je sais qu'il est dans le même état que moi.
Je me recule brusquement, c'est nouveau pour moi, j'ai encore du mal à accepter mon orientation. C'est trop dur, il va me falloir du temps, un rapport homme me fait trop peur, et si ça faisait mal ? Sans partager ouvertement mes craintes je lui dis juste que je veux qu'on aille doucement. Je dépose un baiser sur ses lèvres et me sauve. Ce n'est pas une fuite, c'est un nouveau départ.

La vie est ... "belle"Où les histoires vivent. Découvrez maintenant