Chapitre 4

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PDV Nathaniel

Encore un matin, avec Victor devant le portail qui vient chercher Yoénaï. J'en peux plus de les voir minauder tous les deux. Je ne sais pas pourquoi mais il m'est de plus en plus difficile de les voir roucouler. Vendredi prochain c'est le dernier jour de cours avant les vacance de Noël et en théorie c'est aussi la fin de toute cette mascarade. Avec Victor on a élaboré un plan, mercredi après-midi, ma mère s'absente toute l'après-midi pour emmener Emma à ses qualifications de gymnastique, mon père travaille, donc on a convenu que ce serait le jour J. Moi je dois rester en bas, je ne sais pas comment mais je dois trouver de quoi prouver aux jumeaux qu'il l'ont fait.
Ca me rends malade de faire ça. Au final, cette fille, c'est une fille bien elle ne mérite pas ce qu'on lui fait subir ni qu'on la traite si mal. Mais plus le temps passe et plus j'ai des doutes sur les sentiments de mon meilleur ami. Soit c'est un acteur de génie soit il commence vraiment à tomber amoureux d'elle. Peut-être ne va-t-il pas lui briser le cœur  Vendredi comme convenu. Cependant cette éventualité ne m'apaise pas bien au contraire. Ca va bientôt faire un mois que je n'ai pas passé le moindre moment avec mon meilleur ami sans qu'elle soit là, elle est tout le temps avec nous.
Les brefs instant où je suis seul à seul avec lui, c'est pour l'aider à gagner son foutu pari donc on ne fait que parler d'elle donc c'est comme si elle était avec nous. J'aimerais retrouver nos délires notre complicité, mon meilleur ami. Je ne pensais pas être autant attaché à lui mais je suis à la limite de jalouser le temps qu'elle passe avec lui. Victor il est à moi.
Plus leur relation avance, moins je le supporte. Il m'est arrivé quelque fois de m'imaginer à le place de Yoénaï. J'avoue je me suis même fais peur quand je me suis vu à sa place dans les bras de Victor. Après je sais que c'est le symbole de notre complicité et qu'il n'y a rien d'amoureux là-dedans, il est clair que je suis hétéro, Paola ne s'est jamais plaint de nos relations intimes, bien au contraire elle en redemandait.
Elle oui, mais moi?? C'est impossible j'en arrive même à douter de moi. Pourquoi, alors que Yoénaï a la main sur sa barbe naissante, lorsqu'elle dépose un doux baiser sur ses lèvres, je me met à divaguer, à penser que c'est mes lèvres qui se posent sur les siennes, que c'est moi, il ne  qui pose mes mains sur ses joue qui piquent, il ne s'est pas rasé ce matin, lui qui a déjà la pilosité d'un homme contrairement à moi qui suis quasiment imberbe malgré mon âge. Mon dieu qu'il est sexy quand il est mal rasé. D'où peuvent bien me venir ces pensées? Ce besoin que je ressent de sentir ses lèvres sur les miennes, sentir le piquant de sa barbe autour de mes lèvres? De sentir ce piquant partout sur moi.

/!\ Attention ça devient trash, les sensible peuvent passer (ça m'étonnerais que y'en ai beaucoup) /!\

Putain de merde, c'est pas possible, je bande, mon jean se serre, jamais auparavant mes pensées m'ont misent dans un état pareil, même les strip-teases de Paola mettaient en général un peu de temps à mettre la mécanique en marche. Atteindre ce niveau d'excitation rien que par la pensée est pour une sensation inconnue. Il faut que je me reprenne, que je me calme, ce genre de pensées me dégoutent. Complétement furax, je les laisse continuer de se faire des mamours et je pars devant. J'entends qu'il m'appellent mais je fais comme si je ne les entendais pas. Mon corps, lui, ne n'arrive pas à faire abstraction du son de la voix de Victor elle ne fait que me durcir encore plus, c'est tellement intense que j'ai l'impression que mes couilles pèsent une tonne. Le trajet en bus est une torture, ils me parlent mais je ne leur répond pas. Ils ne comprennent pas pourquoi je suis en colère. Pendant qu'ils s'interrogent, moi, je ne pense qu'à glisser ma main dans mon jean pour me soulager. A peine arrivé au bahut que je cours vers les sanitaires. Je prend bien soin de verrouiller la porte puis me connecte sur un site de photos de filles très cochonnes et commence à me caresser. Bien sûr , la cloche sonne, le temps ne s'étire pas parce que j'en ai besoin. Tant pis , je serais en retard je ne peux pas sortir dans cet état, je suis trop dur. Je fais défiler les photos et me caresse avec de plus en plus d'insistance mais rien y fait je n'arrive pas à me libérer. Je me résous à sortir comme ça et à souffrir toute la journée. Je quitte l'application, range mon téléphone dans mon sac. Puis je me laisse tomber sur la cuvette des WC, le temps de me ressaisir. Je ferme les yeux, instinctivement le visage de Victor s'impose à moi. Ma main recommence ses va et viens sur mon membre durci, je gémis, je sens le plaisir m'envahir, je suis de plus en plus dur, mon souffle s'accélère et là, j'explose, je jouie fort dans ma main, je savoure, je profite, j'ai l'impression que cela ne va jamais s'arrêter, c'est l'orgasme le plus puissant que j'ai jamais eu. Je rouvre les yeux, je reviens à la réalité, j'ai du sperme plein les mains, j'en ai aspergé plein la porte. Il ne me reste plus qu'à nettoyer.

/!\ Les petits sensibles peuvent revenir /!\

Je prends le papier toilette essuie ma main, puis nettoie la porte de ma semence quand brusquement je me retourne face à la cuvette des toilettes et me mets à vomir le contenu de mon estomac, je me dégoûte, au final, la salle tapette, c'est moi. 
C'est à ce moment là qu'un pion passe et me pense malade en m'entendant vomir. Une fois mon estomac vide, je fini rapidement de nettoyer mes frasques, me rhabille et sort. Le pion me trouve blanc et décide qu'il faut mieux que je rentre chez moi. Il prévient ma mère pour qu'elle vienne me chercher. Il est plein d'empathie c'est touchant. Qu'aurait-il pensé s'il était arrivé quelques instants plus tôt alors que je criais ma jouissance. Je ne suis même pas sûr de ce qu'il me serait arrivé s'il m'avait surpris.
Une fois rentré, je file dans ma chambre et m'enferme, décide de déprimer dans mon coin, je dois me reprendre, chasser ses pensées insensées de ma tête et surtout Victor ne doit jamais absolument jamais savoir, sa réaction vis-à-vis des gays a été tellement violente le mois dernier, qu'il est certain que je le perdrait pour toujours.

La vie est ... "belle"Où les histoires vivent. Découvrez maintenant