III : La gouvernante est clairvoyante.

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- Bonjour, je souhaite juste m'excuser de ma longue absence ! Ce n'était pas spécialement voulu, je souhaitais juste prendre un peu de temps pour moi (beaucoup trop de temps lol).
Bref, nous pouvons reprendre à présent. -

C'était bel et bien lui.

Ses cheveux tombaient sur son front, mais la longueur n'avait pourtant pas l'air de déranger sa vue.

Vue qui était cachée d'un côté par un cache oeil, probablement pour cacher un pacte avec son majordome, heureusement que le mien d'ailleurs est sur mon cou, mes cheveux sont juste assez longs pour le cacher.

J'admirait chaque détail de sa tenue, de son visage encore enfantin.
Du mal à croire qu'il ai vécu des choses horribles comme ce que m'a dit Irène.

- Vous êtes la comtesse Humary, n'est ce pas ? Pardonnez Sebastian.
Il est parfois un peu.., il fit une pause et constata la situation dans laquelle il était, étrange.
Puis, il n'est qu'un pion comme les autres dans ma vie.

Le sourire diabolique (c'était effectivement le cas de le dire) qu'affichait Sebastian me mit mal à l'aise.
Et je ne savais quoi répondre au jeune garçon qui me scrutait de haut en bas.

Je me mit par répondre après avoir réfléchi ce qui semblait être des heures à mes yeux.

‹‹ - Je suis honorée de vous rencontrer comte Phantomhive. Cela fait quelques temps que je souhaitait faire votre connaissance en réalité.

- Oh vraiment ? C'est appréciable.
Je pense que nous devrions avoir une conversation dans mon bureau, avec bien sûr Sebastian et votre.. gouvernante?
La reine m'a compté vos exploits. Nous sommes dans une concurrence vous savez? ››

Un sourire en coin apparu sur son visage, il était le même que le sourire d'un homme qui semblait être son père sur les tableaux accrochés au mur.

Il se retourna et commença à marcher mais je prit son avant bras et sorti la première chose qui me venait à l'esprit.

‹‹ - Il serait moins suspects pour vos invités de danser avec moi.

- Mademoiselle, je suis fiancé à Lady Elizab- ››

Je le coupais dans sa phrase :

‹‹ Ai-je l'air d'en avoir réellement quelque chose à faire? Dépêchez, les premières notes de la musique ont déjà étés joués. ››

Je ne savais pas ce que je faisais, et je sentais que son regard était presque outré d'un langage pareil d'une personne de mon rang.

Et nous commencions à danser.
Nos pieds étaient comme accordés, reliés, pendant qu'il soutenait un de mes bras et que l'autre arrivait presque à son épaule.
Je pouvais sentir le regard des invités sur nous, sur notre valse ou ce qui semblait l'être, sur la manière dont nos pieds bougeaient, accordés les uns avec les autres.

La robe que je portais volais presque littéralement, mais à chaque fois qu'elle remontait trop haut, le comte ralentissait la cadence de la danse pour qu'elle descende.

Une fois cette danse finie, les applaudissements des invités dans les oreilles et salutation faite, nous nous dirigions vers son bureau accompagnés de nos chiens de gardes respectifs (oui Sebastian et Irene.) nous nous dirigions vers son bureau, qui était incroyablement grand si vous voulez mon humble avis.

Le garçon s'assit sur sa chaise de bureau tandis que Sebastian se postait juste derrière lui avec toujours ce sourire de diable au lèvres.

N'ayant aucune chance où m'asseoir, je m'assis donc sur son bureau et me permit de feuilleter une montagne de papier qui traînait sur ce dernier.
Il eu une sorte d'exclamation ;

«— Vous ne devez rien comprendre a ces documents, ce sont des affaires trop difficile à gérer pour une- ››

Je sentais que ses paroles allait me déplaire alors je coupa court a sa phrase ;

«— Une femme vaut autant qu'un homme, ne vous sentez pas superieur à moi pour cette unique raison, ou je vous ferais simplement voir la vérité en face par moi même, Dis-je m'approchant de son oreille.

Et je pense que votre but n'est pas de provoquer la haine d'une femme, si?»

Et sans même l'avoir remarqué, nous étions seuls, Sebastian et Irene s'étaient éclipsés sans que nous ayons eu le temps de nous en rendre compte.
Une lueur d'un certain type de malice éclairait son oeil bleuté, apparemment il ne voulait pas couper court a la discussion.

« — Tu sais que je pourrais facilement te réduire en poussière ?

— Alors on se tutoie ?

— Es tu contre cette idée ?, me demanda-t-il, un sourcil haussé.

— Non, cela ne me déplaît pas, mais es ce que votre fiancé serait d'accord de savoir que vous prennez vos aises avec une fille que vous connaissez depuis juste quelques minutes ? »

Son corps se raidit.
Je pense avoir touché une corde sensible, et je crois que sa fiancée est un sujet à débat pour lui.

« — Que sais-tu de moi, et de ma vie exactement ?

— Je sais tout. Vraiment tout. »

À présent son visage avait une expression énervée.
Je ne dirait pas que c'était effrayant, ce n'était pas le mot.
Je dirais qu'il savait que quand je disait que je savais tout de lui, je savais pour son passé qu'il essaye de cacher depuis plusieurs années maintenant.

ATTENTION ⚠️ SPOILER ALERT ⚠️

Je préfère prévenir, si vous n'avez pas lu les scans vous risquez d'être perdu/e facilement, et vous risquez tout autant de vous prendre le + gros spoiler au monde (si vous avez uniquement vu l'anime, vous ne comprendrez pas, et vous serez sûrement choqué/e de cette ''révélation").

FIN DE L'ALERTE ⚠️
Prêt/e? On peut y aller.

« — Je sais pour ton frère. »

Mes mots faisaient l'effet d'une bombe à ses yeux, apparemment, personne n'était au courant de ça pour le moment, et seul moi, Irene, et Sebastian avions connaissance de son existence.

Soudainement, quand j'allais sortir de son bureau car il n'avait aucune des réactions que je souhaitais qu'il ai, il se leva de sa chaise et vint m'agripper le bras.

« — Personne n'est au courant ici sauf Sebastian.
Je dois ressembler à Ciel.
Et je soupçonne son retour.»

Le sujet changeait du tout au tout.
Nous avions réussi à parler de son frère alors que nous parlions de nous tutoyer au début, mais en sois, c'est peut-être un peu de ma faute.

« — Que veux-tu que je fasse pour que tu te taise ? Je suis prêt à tout. »

Je soupirait calmement ; je rencontrais enfin le garçon que je souhaitais rencontrer depuis qu'on m'a évoqué son existence.

Et maintenant je pouvais faire ce que je voulais avec lui.
Sa main était toujours agrippée à mon avant bras, notre proximité aurait pu me faire perdre la tête mais ce n'était pas le moment de perdre pied.

J'approchais mes lèvres de son oreille.

« — Oh Ciel tu n'as même pas idée à quel point j'attendais qu'on se rencontre. »

AFRAID'S HEAVEN.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant