I see no bravery in your eyes anymore, only sadness...

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Le regard noir que lançait son patron fut la première chose qu'elle put observer en ouvrant les yeux. Il lui fallut quelques secondes pour évaluer la situation. Elle se trouvait chez elle, allongée sur son canapé. Gibbs était planté devant elle ou plutôt devant eux. Elle n'était pas seule sur ce divan. Elle pouvait sentir que son dos reposait sur un torse plutôt large et bien bâti. Les souvenirs de la veille lui revinrent en mémoire. C'était Nick que le vieil agent fusillait du regard. La scène était gênante. Le jeune latino ne savait pas comment s'en sortir. Alors, Ellie se redressa rapidement, naturellement, sans prêter attention à ce que pouvait bien penser son patron.

Le pauvre Gibbs était désabusé. Il voulait maudire Torres. Il avait fait tout son possible pour qu'Ellie s'intègre dans l'équipe. Il avait mis tous ses espoirs en elle, il voulait voir son nom briller à travers la jeune femme. Dès le premier jour, il avait essayé de resserrer les liens entre eux. Il avait tout fait pour qu'elle soit heureuse. Au fil des années, elle était devenue comme sa propre fille. Il avait été là pour elle quand on lui avait brisé le cœur. Il avait été là pour elle dans les moments de peine, mais aussi dans les moments de joie. Cependant, il semblait qu'à présent elle cherchait du réconfort ailleurs. Le père de substitution qu'il était, n'était plus le principal repère de la blonde. Il avait peur de la perdre elle aussi, mais que pouvait-il faire si elle préférait l'inconnu ? Il était peiné. Avoir une fille, c'était un cadeau, un cadeau empoisonné. Il tremblait de peur pour elle. Il refusait de la voir se maquiller pour un tricheur. Il savait qu'il la protègerait jusqu'à son dernier jour. Il haïssait tous les hommes dès que leurs regards se posaient sur elle.

Pourtant, il n'arrivait pas à haïr Nick. Il la faisait sourire. Il avait réussi à ranimer la lueur qui brillait dans ses yeux. C'était un homme bien, gentil et attentionné. Il n'avait aucune raison de craindre le pire pour sa protégée.

« Je vous fais du café ? Demanda Ellie, en s'activant derrière les fourneaux. »

Les deux hommes restés dans le salon acquiescèrent. Nick se leva et se dirigea vers la cuisine, mais Gibbs retint son bras. Il lui glissa quelques mots à l'oreille que l'agent Bishop ne put entendre. « Torres, vous êtes conscient que je vous surveille ! Si vous lui faîtes du mal, je vous tue ! ». Le latino réprima un sourire. Il savait que Gibbs lui donnait sa bénédiction, bien qu'il eut une drôle de façon de le montrer.

Le regard de l'agent sénior ne s'éclaircissait pas pour autant, la nouvelle qu'il devait annoncer à ses subalternes était mauvaise. Il ne savait pas comment aborder le sujet sans alourdir l'ambiance qui régnait dans l'appartement. Alors, il se lança. La bombe qu'il allait lâcher serait très difficile à désamorcer :

« Bishop, je suis venu ici pour prendre de vos nouvelles, mais je dois également vous informer de quelque chose.

- Que se passe-t-il Gibbs ? Vous semblez tourmenté. Rétorqua la blonde en lui servant sa tasse de café.

- La libération sous caution de Silva a été acceptée par le juge. Il est libre jusqu'au procès !

Le visage de Nick était blême et le cœur d'Ellie bâtait à rompre.

- Apparemment, il lui reste des amis hauts placés.

- Quelqu'un a payé la caution ? Se risqua la jeune femme.

- Oui. Souffla enfin le patron. Il est sorti tôt ce matin.

- Comment est-ce possible ? S'indigna Nick. Ce type est un psychopathe !

- Je veux que vous soyez extrêmement prudents ! S'il tente de prendre contact avec l'un de vous, je veux être immédiatement prévenu ! Vous devez veiller l'un sur l'autre le temps de votre congé ! Suis-je clair ? »

J'en parlerai au diable #ellick ( Terminée)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant