Chapitre 21

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Omniscient







La première chose que fait Anna' en se levant le matin, c'est ; s'occuper.

S'occuper pour ne pas penser à ses problèmes qui sont toujours présents dans un coin de sa tête. Et surtout, pour essayer d'effacer le temps d'un instant la douleur, qui elle, est constamment présente dans son cœur.

Elle va alors préparer un grand petit déjeuner suite à son fabuleux repas avec ses parents la veille.

Ouais ses parents.
Ça va vite, elle en a conscience, mais ces derniers temps Ken a été un réel père pour elle,
et il a même été plus que ça.

Grâce à sa simple présence, elle se sent mieux et elle s'accroche du mieux qu'elle peut à lui pour ne pas sombrer à nouveau.

Il est sa bouée de sauvetage.
Et cela peut être nocif pour l'un comme pour l'autre.

Anna' ne doit pas prendre l'habitude de se sentir bien que quand Ken est là et l'écrivain ne doit pas s'efforcer de prendre la peine qu'à l'adolescente pour que les épaules de cette dernière deviennent plus légères.

Ça pourrait devenir très toxique.

Et pourtant,
c'est exactement ce qu'ils sont entrain de faire.

Rendre leur relation toxique.

—« Mhm ça sent bon ici »

Annaëlle sourit et Ken vient poser délicatement ses lèvres sur le front de l'adolescente.

—« Alors c'est quoi tes plans pour cet été ? »

—« Essayer de ne pas tomber dans des bourbiers ou mourir » répond calmement l'adolescente ce qui glace l'écrivain sur place « Et toi c'est quoi tes plans ? » elle demande ensuite pour ne pas que l'ambiance devienne gênante

—« Je vais sûrement quitter un peu la France... Ça serait cool si vous veniez avec moi non ? »

Annaëlle relève son regard de la poêle où elle cuit ses œufs pour le poser dans celui de Ken.

—« T'es sérieux ? »

—« Bah ouais ! Ça te fera du bien en plus... »

Annaëlle baisse à nouveau la tête pour réfléchir.

Plus rien ne peut plus réellement lui faire du bien de toute façon, alors pourquoi pas partir respirer ailleurs un petit moment ?

—« Ok j'suis chaude » elle répond finalement en souriant faiblement à l'artiste

Un sourire se forme alors sur les lèvres de ce dernier et il descend du plan de travail sur lequel il s'était assis.

—« Va falloir convaincre ta mère maintenant » il dit en grimaçant

—« Me convaincre pour quoi ? » Dit justement cette dernière en apparaissant dans la pièce

—« Ken veut quitter la France avec nous »

Irène fronce ses sourcils.

—« Je te laisse même pas dire non. On va quitter la France ensemble et t'as pas ton mot à dire »

—« Je ne comptais même pas refuser en fait mais comme tu veux faire le mec, on bougera pas d'ici cet été  »

Ken lève ses yeux au ciel avant de ricaner alors qu'Annaëlle sourit franchement.

—« Je suppose qu'on peut commencer à faire nos valises ? » demande Annaëlle quand ils se mettent à table

Ken acquiesce et leur dit que la destination restera un mystère pour la mère et la fille jusqu'au jour du départ.

Bien sûr,
Irène veut savoir tout de suite n'aimant pas les surprises.

—« Ken sérieux dit nous où on va ! Comment on est censé faire nos valises sinon ?! »

—« Déjà je sens que tu vas amené trop d'affaires pour rien, si je peux éviter ça en te disant rien ça m'arrange »

—« Au contraire, je vais prendre tout et n'importe quoi vu que je ne connaîtrai pas la météo du pays de destination. Donc dit ! »

—« Le connaissant il va soit nous emmener en Grèce soit au Japon » intervient Anna' en haussant ses épaules

—« Toi, tu commences trop à devenir une groupie comme Céline » dit Ken en fixant l'adolescente en plissant ses yeux

Sa remarque fait rire Annaëlle qui est ensuite coupée par la sonnerie de la porte d'entrée.

—« Ça doit sûrement être Céline » elle suppose sachant qu'il n'y a que sa meilleure amie qui peut débarquer chez elle un samedi matin

Elle se lève alors rapidement de table et trottine jusqu'à l'entrée de l'appartement.

Elle a encore un faible sourire sur les lèvres suite à la remarque de Ken, mais ce dernier s'efface bien vite quand ses yeux se posent sur la personne qui se trouve derrière la porte qu'elle vient tout juste d'ouvrir en grand, croyant retrouver la tête blonde de sa meilleure amie...

—« Bonjour ma fille »

—« Papa... »







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𝐌𝐨𝐧 𝐒𝐚𝐮𝐯𝐞𝐮𝐫 Où les histoires vivent. Découvrez maintenant