Jisung est seul. Il n'arrive à s'intégrer nul part. Comme un alien venu sur Terre. Et si cette main tendue vers lui pouvait lui permettre de retrouver son chemin ? Après tout, la seule chose prévisible à propos de la vie est son imprévisibilité.
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Il voit son nouvel ami hésiter. A quoi ? Ça il ne le sait pas. Mais il le voit se mordre la lèvre du bas en regardant les étoiles dans le ciel.
Hyung... Qu'est-ce qu'il se passe ?
L'interpeller tourne la tête vers le plus jeune, il semble encore une fois en pleine réflexion. Je... Je me demandais juste... Non rien laisse tomber Jisung, t'as sûrement pas envie d'en parler et je comprend.
Ah... Tu veux savoir comment j'en suis arrivé à sauter j'imagine ?
Ouais... Mais ne te force pas. T'es absolument pas obligé de me le dire.
Hm... Je pense que j'ai envi-.. Non plutôt que j'ai le besoin, d'en parler.
Le plus jeune ferme les yeux et un silence prend place. Seules leurs deux respirations se font entendre.
Plusieurs minutes passent avant qu'il se sente enfin prêt à parler.
Je crois que mes parents ne m'ont jamais voulu. Ils ne me prêtaient pas beaucoup d'attention quand j'étais petit. Ça leurs arrivaient de me frapper quand je faisais une connerie, mais c'était assez rare à cette époque. Puis j'ai grandi. Les coups étaient plus rapprochés. Les insultes sont arrivées. Ils ont même commencé à me lancer des objets dessus par moment, sans forcément qu'il y ait une raison.
Un silence reprend place durant plusieurs minutes.
Le plus âgé sait que l'histoire n'est pas finit et qu'il ne doit pas le couper car ça pourrai le bloquer et l'empêcher de continuer. Alors il attend.
Quand je suis arrivé au collège, l'harcèlement a commencé. J'essayais de paraître sûr de moi pour ne pas qu'on remarque que j'allais mal à cause de mes parents. Sauf que ma confiance et mon sourire n'ont pas forcément plu à certains. Au début c'était juste des insultes. Ou alors ils me poussaient dans les escaliers quand personne ne regardait. Puis on a grandi, et arrivé au lycée d'autres personnes se sont joints à eux et c'est devenu beaucoup plus violent. Le pire c'est que j'avais même pas besoin de cacher mes blessures à mes parents, ils en avaient rien à foutre. Je les caché seulement pour les profs pour ne pas qu'ils me posent de questions.
Comment est-ce que tu as réussi à tenir jusqu'à maintenant ?
Je me raccrochais à mon rêve.
Ton rêve ?
Devenir chanteur.
Oh. C'est cool comme rêve.
Mouais. Ça a juste accentué la haine que mes parents me portent. Ils trouvent ça ridicule. Ils auraient voulu que pour une fois je serve à quelque chose en devenant médecin par exemple.
Le plus jeune des deux réouvre ses yeux. Il plonge son regard sur le ciel étoilé.
J'aurai aimé leur faire plaisir, qu'ils soient fiers de moi pour une fois, parce que j'aurai sauvé des gens. Mais j'ai ce rêve qui ne veut pas quitter mon esprit. Et pas que celui-là. En fouillant dans mes pensées on pourrai trouver de nombreuxrêves. Des rêves de bonheur où la dépression n'existe plus. C'est pour ça que je ne voulais pas tomber. Parce que si je m'effondre tout sera vain, même mes rêves. Alors je me disais que je devais vivre, même si c'était douloureux. Mais j'en peux plus... Je ne suis pas assez fort pour le supporter davantage...