Il était tard. Je ne sais pas quelle heure exactement, mais le soleil était couché depuis un moment déjà. Sur mon balai, les cheveux au vent, je fendais l'air tel un sombrale au galop. Plus vite encore, et il le fallait, car si je n'arrivais pas à temps au ministère pour leurs dires que c'était faux (même si ce n'était pas le cas) tout le monde me regarderai mal et me cracherai au visage à Poudelard.
Pas de mauvaise pensée pour le moment. Il fallait que je me reconcentre sur ma route et que je trouve le moyen d'aller plus vite. Mais comment ? Ce n'est pas sur ce vieux Nymbus 2007 que j'atteindrai mon but.
C'est là qu'une idée me vint : un sort. Il fallait que j'ensorcèle mon balai pour le faire avancer plus vite. Mais c'était les vacances d'été et je n'avais pas envie de me faire renvoyer de Poudelard : c'était ma deuxième maison !
Je fermai alors mes yeux pour mieux réfléchir à une autre solution. Grave erreur, car comme disait mon grand-père moldus : « toujours garder les mains sur le volant ». Je n'avais pas compris cette expression ni ce que qualifiait le mot "volant". Mais ces à ce moment-là que j'identifiai le sens de cette phrase. Soudain, cela arriva :
BBAAAMMMMM !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
Un énorme craquement sonore retenti : je venais de heurter quelque chose, mais quoi ? Ce n'était pas ma préoccupation pour le moment, car je fus désarçonnée de mon balai, j'essayai de le rattraper, en vain. Je commençai à chuter dans le vide et ne voyant rien, paniquée, j'essayai de sortir ma baguette pour ne pas finir en crêpe. Poudlard peut attendre.
En tâtonnant ma robe, je ne trouvai rien. J'avais dû l'oublié en partant précipitamment :
"Mais quelle idiote ! " Pensai-je.
Je continuais de tomber. Je devais certainement être à haute altitude, car ma chute me semblait interminable. Je distinguai au loin le reflet que la lune provoquait sur l'un des nombreux lacs que je pouvais apercevoir. Le sol s'approchait à vue d'œil, mon cœur tambourinait dans ma poitrine et ma respiration devint saccadée : j'avais peur de ma destinée :
"Une mort si bête." Pensai-je
Et puis par réflexe, je suppose, je récitai une formule magique pour ne pas heurter le sol de plein fouet. Je savais que ça n'arrêterai pas ma chute, car je n'avais pas de baguette.
Et pourtant...
J'eus l'impression que je tombai sur une bouée dégonflée puis je m'écrasai de plusieurs mètres sur l'herbe humide : j'étais indemne ! Je regardai autour de moi pour voir qui m'avait sauvé. Je ne vis personne. Je tentai alors d'une voix timide :
_« il y a quelqu'un ? »
Personne ne répondit. Alors me souvenant des évènements passés je lançai presque en chuchotant :
_« Lumos ! »
Ma main s'illumina. Je fus prise d'un vertige. Abasourdie je voulus m'assoir pour reprendre ma respiration et réfléchir à ce qui venait de se passer, mais un bruit sourd retentit, puis une vive douleur transperçât mon épaule. Je m'écroulai ensuite sans comprendre pourquoi.
« Vient à moi, souffla une voix plus qu'effrayante, vient à moi ! » Répéta la voix avec plus de colère cette fois.
Je me réveillai soudain dans une pièce immense avec d'interminables rangées de boules de cristal. "21". C'était le numéro de la rangée d'où provenait la voix. Puis plus rien. Le ciel se dessina à nouveau et la douce lueur du soleil pénétra à travers mes paupières à demi ouvertes
: Ce n'était qu'un rêve.
J'ouvris entièrement mes yeux puis laissai échapper un bâillement sonore. La rosée qui s'était déposée sur l'herbe avait légèrement mouillée mes vêtements. Cela n'avait pas d'importance, car ma vraie préoccupation était de retourner chez moi. Je me trouvais en effet dans une prairie verte avec des montagnes derrières moi et des lacs à perte de vue.
J'aperçus alors non loin de là ce que je croyais être mon moyen de retour. Il était à quelques mètres de moi. J'accourus vers lui avec espoir, mais ce que je découvris m'attrista énormément : mon nymbus 2007 que j'avais auparavant insulté pour sa lenteur était brisé en deux. Il était évidemment tombé sur le seul roché de la clairière :
" Quelle poisse ! " Pensai-je.
J'étais de plus en plus énervée. Je voulus alors sortir ma baguette afin d'essayer de le réparer, mais je me souvins après avoir cherché plusieurs fois que je ne l'avais pas. Ce ne fus qu'à ce moment que je me remémorai les évènements passés.
Déjà ma course au ministère qui avait très mal fini. Cela voulait donc dire que l'article avait paru dans la gazette et que tout le monde me détestait à Poudlard. Ensuite, la magie qui sortait inexplicablement de ma main. Cela me faisait peur. Il y avait aussi ce rêve que j'avais fait. Il était vraiment étrange. Je ne connaissais pas ce lieu, mais j'avais une forte envie d'y aller. Enfin, j'étais perdue au milieu de nulle part sans rien. J'avais le sentiment d'avoir oublié quelque chose, mais quoi ?
Je voulus sortir un morceau de parchemin et un stylo de ma poche pour écrire les évènements que je venais de vivre de sorte à ne pas les oublier. J'en transportais toujours depuis le jour où j'avais croisé les vieilles Bizar's sisters et que je n'avais rien pour leur demander un autographe. Je bougeai donc mon bras pour prendre le stylo sauf que la douleur se raviva. Je criai et des larmes chaudes coulèrent alors sur mes joues écorchées. Mon épaule était surement déboitée et des ligament s'était certainement déchirés. Lorsque je défis ma robe, je vis que ma chemise était inondée de sang à l'endroit de ma douleur.
Un nouveau mystère se créa alors dans ma tête : Comment m'étais-je détruite l'épaule ? Tout commençait vraiment mal...
VOUS LISEZ
Dragonneau un jour...
Fanfic"Quand elle sent pour la première fois sa vie en danger, E. D va développer une sorte de magie très puissante qu'elle à du mal à contrôler, puis par la suite découvrir des secrets plus lourds à porter les uns que les autres. En ferrât-elle bon usage...