Je me réveillai la tête un peu sonnée. A ma grande surprise j'étais dans mon pyjama étendue sur le lit. Ca y est je me souviens maintenant de ce qui c'est passée, on s'est disputée avec Marjorie et je me suis évanouie dans les bras d'Alexander. M'avait il ramené ? Comment connaitrait-il ma maison. Suis je bête je le lui ai indiquée. Je voulu descendre demander de plus amples explications à Lily mais je l'entendis discuter avec une personne dont la voix ne m'est guère étrangère.
- « Merci de l'avoir ramenée Alexander. Ces derniers mois furent vraiment terrible pour elle, ses crises d'angoisses ont pris de l'ampleur très rapidement. La pauvre enfant n'a pas une vie très facile tu sais. Avant que je ne l'adopte il y a de cela 2 ans elle fut baladée de familles d'accueil en familles d'accueil et qui sait ce qui se passait avec eux. Elle ne dit jamais rien à son assistance sociale mais son état se dégradait de plus en plus. Elle eut droit au grand défilé de psychologue. Ses parents biologiques sont morts dans un cambriolage qui a mal tourné. Elle fut la seule rescapée, sa mère était enceinte de son petit frère. Elle n'a jamais parlé de ce qui s'était passé cette nuit-là. La psychologue qui l'a examinée juste après l'accident a dit qu'elle avait bloqué ses souvenirs, un mécanisme d'auto défense. Si je te dis tout ça c'est parce que tu es la première personne qu'elle ramène à la maison, ce qui veut dire que quelque part elle te fait confiance. Ne fais la fais pas souffrir. STP protège là. Juste prends soin d'elle » dit Lily en fondant en larmes dans le bras d'Alexander. C'est la première fois qu'elle laisse tomber le masque, que la réalité la frappe de plein fouet. Sure je lui empoisonne la vie.
- « j'ai juste envie de la voire heureuse, de la voir sourire. Je la considère comme ma fille. Cette fille est la prunelle de mes yeux et le fait d'être impuissant face à son malheur me rend juste malade. Toi tu as toujours été là pour moi, le seras-tu pour ma fille ? » continua-t' elle en sanglotant. Alexander et elle se connaissent ?
- « Lil tu sais que tu es comme une mère pour moi, donc je vais parler un peu plus que d'habitude (sourire de Lily). Tu as beaucoup fait pour elle, plus que certains seraient prêts à faire. Tu lui as donné une chance de s'en sortir, de revivre malgré son lourd passé. Je suis sûr que Nathielle vous aime d'un amour inconditionnel. C'est vrai que tu veux l'aider mais je ne crois pas qu'elle est besoin de ton aide mais plutôt de ton amour. Sèche tes larmes à présents, elle voudrait te voir sourire à son réveil. Un caldo sorriso fa vibrare to cuore. » répondit Alexander pour la consoler.
- « merci »
Ça fait à peine 2 jours qu'on se connait et il a déjà compris mes sentiments à l'égard de Lily. Qui est-il en réalité ? Je ressens en effet tout ce qu'il vient de dire, cette contradiction de vouloir être accepter tel que je suis et aussi de vouloir être seule. En plus c'est la première fois que je le vois autant parler. J'avoue que cela me fait jalouser Lily, elle a même le droit de se blottir dans ses bras. En même temps moi je me suis évanoui dans.
- « Bon j'arrête de faire ma chochotte, tu peux monter voir si elle est réveillée ?»
Je couru illico dans la chambre pour qu'il ne me voit pas. Il entra 5 minutes après moi et s'assit sur une chaise pendant que je feignis le sommeil.
- « Je sais que tu ne dors. Je te rappelle que c'est mal élevé d'écouter les conversations des autres ».
- « Vous parliez de moi » me justifiais-je
- « C'est égal »
- « Je ne savais que tu savais aligner plus de deux phrases à la suite »
- « Il a beaucoup de choses que tu ne sais pas sur moi et si tu m'as vu le faire, c'est que je sais le faire » répliqua-t-il avec sarcasme.
- « Ce que tu as dit Lily . . ., je ne te pensais pas sentimental »
- « Ce que j'ai dit à Lil, je l'ai dit à Lil. Je sais être humain si nécessaire, Lil est importante donc avec elle je suis humain. Maintenant que je me suis adressé à toi en plus de deux phrases comment te sens-tu ? la longueur ne compte pas en vérité, seul le contenu importe. »
- « Tu me traites d'égoïste ? »
- « Je ne sais pas, prends le comme tu veux. »
- « Tu ne sais rien de moi »
- « Personne n'a jamais prétendu le contraire. »
- « J'aime Lily mais je ne sais pas lui faire confiance désolé. Faire confiance c'est dur car c'est livrer une part de soi à l'autre. C'est devenir vulnérable à ses yeux et ce sentiment est insupportable. Je ne le peux tout simplement pas. Tout ce que je touche fini par se briser et j'aime trop Lily pour cela. Pour leur les autres devraient rester loin de moi. Toi aussi d'ailleurs. »
- « Je n'aime pas les gens comme toi. Ces gens qui passent leur temps à se morfondre et à pleurnicher au lieu de prendre leur vie en main. Ces gens qui se cachent au lieu d'affronter la réalité et qui se terrent dans un monde imaginaire pour atténuer leur douleur et se créer un semblant de vie quoique toi et moi savons qu'ils ne font qu'errer. Décidément tu m'insupportes. » me dit-il laconiquement.
A quoi jouait-il ? Les larmes s'échappaient en torrents. Moi qui m'étais promis de ne pleurer devant personne. Je sautai sur lui et me mit à lui donner des coups de poings sur le torse et on tomba à la renverse mais je continuai.
- « Arrête, juste arrête. Personne ne doit entrer, personne »
Il arrêta mes coups d'un simple geste de la main et me fixa droit dans les yeux avant de se relever et de me laisser interdite au sol.
- « Tu ferais mieux de grandir si tu veux qu'on devienne amis. Je te l'ai déjà dit, je n'aime pas les lâches." me dit il en sortant de ma chambre.
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Une vie, ma vie
Teen FictionDans la vie, la souffrance fait partie du quotidien. Elle nous forge et la manière dont nous y faisons face défini notre personnalité. Dans cette vie, il est bon d'être fort et de tenir le coup mais faut aussi savoir lâcher prise et se laisser aller...