Chapitre 16

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- Comment avez-vous pu la ramener dans cette histoire ?

- Il fallait absolument que je détourne l'attention, et c'était la condition d'Aaël.

- Depuis quand vous votre Altesse, vous vous soumettez à lui.

- Faites attention, à ce que vous dites.

- Les choses peuvent devenir dangereuses.

- Je l'ai bien compris, il faut que je termine cette compétition le plus rapidement possible, dit-il faisant les cent pas.

- Vous avez déjà fait des éliminations la semaine dernière, nous ne sommes désormais que six. Cela, serait vraiment suspect.

- Je ne peux pas me permettre d'attendre plus longtemps.

- Vous pensez vraiment que tout le monde tombera dans le panneau ? Voyons. Vous avez vu seulement quelques filles en rendez-vous.

- Peu importe, la plèbe pensera que je suis fidèlement accrochée à vous.

Arya se mit à soupirait. Elle déplaça sa reine sur le plateau.

- Si seulement vous m'aviez parlé de tout cela avant.

- Comme si cela vous tenez réellement à cœur.

- Evidemment, je suis aussi dans tout ce plan. Lady Lovely, vous soupçonne, votre frère veut très certainement votre place, je suis votre fiancée. Si vous tombez, je tombe aussi, peu importe à quel point je peux avoir de la rancœur pour vous. Je n'en reviens toujours pas que vous ne m'avez pas fait part de l'entrer d'Aaël dans la compétition, je vous avais pourtant déconseiller de faire toute ces choses.

- Vous dites cela maintenant qu'il est facile de me blâmer. Je vous le dis, que me conseillez-vous ?

- Organiser un évènement, qui pourrait mettre les prétendantes dans le rôle de reine, elles doivent organiser un évènement. Quelque chose comme cela. Puis vous éliminerez deux que vous trouverez non apte au rôle de reine. Puis, la semaine d'après vous me choisissez.

- Deux semaines c'est beaucoup trop. Aaël réussira à s'adapter.

- Alors il faut montrer que vous êtes quelqu'un de bien. Faites jouer l'image. Suggérez, que c'est vous qui comprenait enfin les liens de la famille grâce à moi, cela rendra les choses plus romantiques, vous avez décidé d'intégrer le Aaël dans la compétition. Qu'il vous a demandé d'intégrer Maïssa, et que vous ne pouviez pas faire autrement, pour votre frère. Jouer sur la corde sentimentale. Echec.

Le prince regarda le plateau avec un petit sourire.

- Votre stratégie me parait intéressante, mais comment ferais-je, s'il la réfute ?

- Je ne sais pas faites preuve d'imagination, vous êtes le prince, non ? Vous devez avoir plus d'autorité.

- Je ne sais pas si vous avez remarqué mais je ne suis pas très populaire en ce moment.

- La faute à qui. Vous pouvez faire parler les rumeurs. Echec.

- Les rumeurs ?

- Oui, ces rumeurs arriveront aux oreilles de Lady Lovely, qui ne pourra faire autrement que d'en écrire un article. Vous passerez pour un bon prince.

- Je ne vous pensais pas si machiavélique, chère princesse, échec.

- Vous en connaissez très peu sur moi. Il faut simplement que ce soit bien exécuté. Et qu'allez-vous faire pour votre père ?

- Que voulez-vous dire ?

- Allez-vous en parler ?

- Et dévoiler au monde que nous sommes complétement sans défense ? Jamais.

- Que ferez-vous si Lady Lovely le découvrait ? Echec.

- Elle ne le découvrira pas.

- Comment pouvez-vous en être sur ? Echec.

- Puisque je vous le dis, laissez-moi gérer cela, s'impatiente-il.

- Echec et mat. La reine mange le roi.

Aiden renversa les pièces restantes du plateau.

- Invitez-moi demain, suggéra Aiden.

- Que dites-vous ?

- Invitez-moi. Cela paraitra surprenant que cela vienne de vous. Mais cela montrera que vous avez assez confiance en vous pour prendre des directives de cette ordre-là.

- Très bien. Mais pour faire quoi ?

- Une balade à cheval. Vers mon endroit préféré.

- Très bien qu'elle est -il ?

- Un arbre aux vœux. Ne cherchez pas à en savoir plus simplement faites cela. Faites cela pendant le diner.

- Non.

- Comment cela, non ?

- Non, je ne le ferais pas au diner.

- Comment voulez-vous que tout le monde l'entende ?

- Il y aura des rumeurs.

- Les rumeurs peuvent être déformé. Faites ce que je vous dis. A moins que vous avez peur de passer pour une mauvaise fille.

- Très bien, j'accepte, dit-elle d'un air froid.

- Touché, ricana-t-il.

Il s'installa sur son bureau puis continua.

- Je vais également devoir vous voir plus souvent afin d'accélérer le processus.

- Ce n'est pas parce que je suis cordiale que j'aimerais passer plus de temps avec vous.

- Nous sommes donc sur la même longueur d'onde. Une fois tout cela fait. Nous devrons cependant rester ensemble quelques temps, puis si vous le souhaitez, vous pourrez partir vivre dans mon autre demeure.

- Et perdre le pouvoir de reine ? Cher prince je vous hais à un point que vous ne pourrez l'imaginer. Mais je ne suis pas sotte à ce point, je ne vous laisserais pas le pouvoir seul.

- Je pensais qu'être princesse vous ennuyez à un grand point.

- C'est exact mais il n'en va pas de même pour le rôle de reine.

- Très bien, soupira-t-il.

« Ne pas se précipiter. Ne pas se précipiter. Ne pas se précipiter. »  Pensait-il en boucle.

Arya quitta la pièce. Aiden se tint la tête de ses mains. Il mourrait d'envie de se venger. Mais plus il y pensait, plus il avait peur. Sera-t-il capable de la tuer ? Bien sûr c'est à cause d'elle et de sa famille que sa mère est morte. Que sa famille est détruite. Il devait en être capable. Il ne pouvait pas hésiter quand le moment se rapprocher de plus en plus. Il devait cultiver cette haine en lui. Il eut une pensée pour son père.

« Arrête d'utiliser ta main du démon ! » lui avait-il craché à multiples occasions.

Ses cris se suivaient de coups. Des coups qui sont encore marqué sur sa chair. Il le faisait pour son bien. Aiden le savait. Être gaucher était considéré comme mal éduqué. Son père a juste fait un bon travail qui le méritait. Mais alors pourquoi quelque chose de différent, de révoltant se muait en lui à chaque fois qu'un coup s'abattait sur son dos ? Était-il si mauvais ? Il voulait simplement rendre fier son père et maintenant il était aux portes de la mort. Avait-il fait ce qu'il fallait ? Il était sûr que tuer Arya réparerait tout. Le roi qui avait envoyé ses espions dans son pays qui avait poussé son peuple à se retourner contre sa mère, serait lui aussi peiné. Il comprendrait la douleur de perdre quelqu'un de cher, de tout perdre. Il balancera ensuite des accusations sur ce roi. Victime de deux meurtres. Leur pays lui appartiendra, et il sera de nouveaux dans les bonne grâce de la plèbe. C'était le plan parfait. Risqué mais parfait. Alors pourquoi il hésitait ? Il n'avait d'ailleurs que faire d'être enfermé si jamais on comprendrait que c'était lui. Le fait de pouvoir être venger lui était plus important. Alors il ne craignait pas de se lancer dans cette affreuse chose.

Il ne craignait pas de se salir les mains de lui-même s'il le fallait.

Mais il hésitait.

Et c'était ce qu'il l'effrayait.

Le Prince AidenOù les histoires vivent. Découvrez maintenant