Chapitre 3

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Je rentrais chez moi lentement. Je n'avais pas envie de voir Marcus après l'incident de tout à l'heure en sport. Je trainai donc sur le trottoir tout cabossé. Je passai devant le repaire des sans-factions. J'acc le pas. Je n'avais aucune envie d'en croiser un. Normalement, c'était les altruistes qui leur donnaient à manger, mais je n'avais rien sur moi. J'aperçus une silhouette familière, passer dans la rue, ma mère. Qu'est-ce qu'elle faisait là ??! Je paniquai et je me mis à courir jusqu'à l'entrée du secteur de ma faction. Puis je remarchai, le plus lentement possible, pour arriver le plus tard  possible chez moi.

Le lendemain soir, Marcus rentra de mauvaise humeur, pour changer. Il tenait un journal à la main. Une fois ses chaussures enlevées, ils se précipita sur moi. Il m'attrapa par le bras et me projeta par terre. Je le regardai horrifié. Il s'avança vers moi, menaçant.
-Qu'est-ce que c'est que ça, hurla-t-il, me montrant le journal. QU'EST-CE QUE C'EST QUE CELA HEIN??!!
Il me lança le papier dessus, qui me fouetta. Je ramassai les feuilles chiffonnées et lus le titre de l'article. 𝚄𝚗 𝚎𝚗𝚏𝚊𝚗𝚝 𝚊𝚕𝚝𝚛𝚞𝚒𝚜𝚝𝚎, 𝚜𝚘𝚞𝚙𝚜𝚘𝚗𝚎́ 𝚍'𝚎̂𝚝𝚛𝚎 𝚋𝚊𝚝𝚝𝚞. 𝙽𝚘𝚝𝚛𝚎 𝚎𝚗𝚟𝚘𝚢𝚎́, 𝙼.𝙷𝚊𝚢𝚎𝚜, 𝚌𝚘𝚗𝚏𝚒𝚛𝚖𝚎 𝚚𝚞'𝚒𝚕 𝚊 𝚟𝚞 𝚍𝚎𝚜 𝚋𝚕𝚎𝚞𝚜 𝚜𝚞𝚛 𝚕𝚎 𝚍𝚘𝚜 𝚍𝚎 𝚕'𝚎𝚗𝚏𝚊𝚗𝚝. Mon coeur accéléra. À présent, je tremblais comme une feuille morte dans le vent. Je levai les yeux vers Marcus. Son visage était rouge de colère. J'ouvris la bouche mais la fermai aussitôt car je n' étais incapable de prononcer un seul mot.

-Je vais te montrer ce qu'y arrive quand on dénonce les gens, imbécile, s'exclama-t-il.
Pris de panique, je me relevai et détalai en courant mais il me rattrapa par le bras et gifla si fort que ma joue en brûla encore après. Il enleva sa ceinture et me fouetta avec. J'hurlai, puis il tapait. Plus j'hurlais plus il frappait. Il me prit par le poignet, me releva, puis me flanqua un énorme coup de point de le nez. Je n'allais pas me laissé faire comme ça. Il m'empoigna par les cheveux et me tira vers le haut. Non je n'allais pas me laisser battre à mort. Dans un élan de courage, je levai mon genoux et lui donna un coup dans le ventre. Il laissa échapper un gémissement et je lui crachai au visage. Tout à coup, je me sentis fort. Je m'étais défendu contre lui. Un sourire triomphant s'afficha sur mon visage, mais il ne dura pas. Marcus se leva, se rua sur moi et me lança sur les escaliers. Ma tête heurta violemment une des marches en pierre. Je ne vis qu'une silhouette arriver sur mon père et lui donner un coup au visage pour l'empêcher de me frapper encore et puis ce fut le noir total.

Je me réveillai dans mon lit. Je voulu me lever mais une douleur me transperça violemment la tête et je vacillai. Je me recouchai donc, regardant mon plafond. Une larme roula sur ma joue. Quelques instants plus tard, ma mère arriva dans la pièce. Me voyant éveillé, elle se précipita à mon chevet et me prit dans ses bras. J'émis un gémissement et fis une grimace de douleur. Je regardai mon bras, enflé et d'une couleur à cheval entre le bleu et le violet. Maman déposa un baiser sur mon front, puis, elle posa le sien contre le mien. Sa main se posa sur ma joue. Elle me murmura:
-Tu seras courageux. Je t'aime tu sais.
-Je t'aime aussi maman mais pourquoi tu me parles de courage ?
-Ne pose pas de question, répondit-elle dans un souffle.
Elle s'écarta et sorti de sa poche une petite statuette bleue turquoise qui étincelait au soleil. Elle me la tendit.
-Ne laisse pas ton père la trouver d'accord ? me chuchota-t-elle.
Je pris la figurine entre mes doigts et souris.
-Je serai toujours avec toi comme ça, ajouta-t-elle baissant les yeux.

Je m'étais rapidement endormi, tant j'étais épuisé. Je dormais paisiblement lorsque Marcus entra dans ma chambre. Je me réveillai dans un sursaut, mélangeant la peur et la surprise. Je m'attendais à ce que mon horrible père se rue sur moi mais non. Il resta dans l'encadrement de la porte avant de me dire d'une voix grave et calme:
-Descend.
-Que se passe-t-il ?
-Descends je te dis. C'est ta mère.
Je me levai, la tête me lançant toujours. Je mis une chemise et le suivis en bas. Tandis que je descendais les escaliers, les questions submergeaient mon esprit. "C'est ta mère" avait-il dit. Qu'est ce qu'il s'était passé avec maman ? Nous arrivâmes en bas, et là, je compris ce qu'il y avait eu. Un cercueil était posé au milieu du salon. Il était en bois de bouleau, tout simple. Je m'avançai pour mieux voir et là, j'eus la réponse à toutes mes questions. Sur le cercueil, il y avait une petit plaquette en métal, où était gravé un nom. Evelyn Eaton. Ma mère.

Four then, Four now Où les histoires vivent. Découvrez maintenant