Chapitre 8

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Le lendemain, Bucky rejoignit fébrilement le bureau de la cadette Stark. Il pouvait se l'avouer, oui, il était anxieux quant à ce qu'il allait découvrir comme souvenir. Il était tellement anxieux qu'il n'entendit pas la jeune femme lui dire d'entrée après qu'il eut frappé à la porte.


Il sursauta quand la porte s'ouvrit soudainement et attrapa la jeune femme pour la plaquer contre le mur avec un couteau, qu'il gardait sur lui en permanence, sur la gorge.

La blonde resta calme et ne montra aucun signe de panique. Elle leva juste les mains en l'air pour montrer qu'elle n'avait rien de menaçant sur elle, « C'est bon, Bucky. C'est juste moi. Respire, tout va bien. Tout va bien. »

Réalisant ce qu'il avait fait, le super-soldat s'écarta d'un bon de la jeune femme, « Je suis désolé ! », il se recroquevilla un peu sur lui-même.

Manon s'approcha et plaça une main sur son épaule, « C'est bon, allons nous asseoir à l'intérieur. D'accord ? »

Bucky la suivit en mode automatique et s'assit sur le canapé

La jeune femme enleva son déguisement et reprit, « Ça va ? »

Bucky s'affola un peu, « Je suis désolé, tellement désolé. Je suis stressé à cause d'aujourd'hui et j'étais perdu dans mes pensées... Je suis désolé.

-Hey, hey, calme-toi. Calme-toi. Tout va bien, je comprends... Ce n'est jamais facile pour personne de revivre ce genre de souvenir. Surtout quand on sait qu'on va être immergé dedans. »

Bucky ne répondit rien et se contenta de prendre de profondes respirations pendant plusieurs minutes, « Alors, par quoi on commence ?

-Et bien, pour commencer, on va aller chercher un souvenir à peu près heureux qui se déroule pendant la guerre. Je sais qu'il n'y en a pas beaucoup, mais je sais aussi qu'il y en a. »

Bucky hocha la tête et suivit la brune dans la pièce blanche d'à côté où elle lui tendit les lunettes.

Il ferma les yeux et se concentra sur un sentiment agréable et sur la guerre. Ça prit un peu plus de temps que les dernières fois, dû au fait que c'était pendant la guerre et qu'en conséquence, ce genre de souvenirs étaient moins présent durant cette triste période.

Finalement, le flash lumineux passa sous ses paupières et lorsqu'il rouvrit les yeux, la salle avait changé en un vieux bar. Au fond de la pièce, il pouvait se voir assis à une table avec tous les Commandos Hurlants avec lui.

« Je me souviens de ce soir-là. On était en France, on venait de finir une mission et on devait partir pour la suivante le lendemain après-midi Steve nous avait ordonné de nous coucher tôt pour un entraînement à cinq heures. Qui fait des entraînements à CINQ heure du matin, sérieux ? Surtout qu'il y avait un bar qui faisait trois tournées pour le prix de deux. Alors on a tous fait le mur et on a été s'éclater toute la nuit. Steve est venu nous récupérer à cinq heure et demie. On était tous déchirés. Il nous a passé le sermon du siècle ! », plaisanta le super-soldat.

Manon rit et regarda le reste du souvenir avec Bucky qui désespérait un peu plus à chacune des blagues de Dum Dum.

Une fois de retour dans le bureau, en peu plus de trois heures plus tard, Bucky s'assit sur la méridienne, « Je suis désolé pour les blagues de Dum Dum. Il a toujours eut un humour...

-Particulier ? », proposa son interlocutrice. Au hochement de tête de son patient, elle reprit, « Ça ne s'est pas amélioré avec le temps. Mais c'est ce qui fait son charme.

Parce qu'on va avoir besoin d'euxOù les histoires vivent. Découvrez maintenant