La police

200 17 10
                                    

Pdv Karma

J'ai jamais aimé la police. Mais maintenant je la déteste. Ils lui ont tirés dans le bras ces cons !

On a passé une nuit blanche, on était trop stressé pour dormir. Au début, Nagisa était franchement pas bien, il tremblait presque. Je lui ai conseillé de se reposer, mais il n'a pas voulu. Alors je lui ai pris la main et l'ai serré pour lui apporter mon soutien. A la fin de la nuit, celui qui est désormais mon petit ami somnolait dans mes bras dans une classe vide. Il avait l'air d'un enfant, un véritable diamant d'innocence. En le regardant, difficile de croire qu'il a un don pour l'assassinat. Les apparences sont parfois trompeuses...

(Au poste de police)
(Pdv Mélanie)

Je savais bien qu'en venant travailler au Japon, y'aurai plus d'action que au Luxembourg. Ça fait un an que j'ai ce petit appartement dans la rue du poste de police, et il m'est déjà arrivé quelques aventures. Dont l'enquête de l'explosion de la terre en mars dernier. Spoil : on n'a rien trouvé. Même si j'ai ma petite idée sur la question, sans preuve personne ne croira à des extra-terrestres venu détruire la lune et la terre.

N'empêche, je crois que je vais m'en souvenir de cette journée.

Je suis de garde aujourd'hui, et quand deux gosses colorés et un adulte en costard débarquent, je sais bien que c'est inhabituel. Et vu leurs têtes, ils doivent avoir une fameuse histoire.

-Bonjour, je dis avec mon accent d'Europe, Comment puis-je vous aider ?

-Bonjour, réponds l'homme, Je suis Tadaomi Karasuma, du ministère de La Défense. Je suis le professeur principal de ces deux garçons et je viens signaler un tir sur mineur ainsi qu'une demande d'émancipation.

Attend attend attend. On se calme ! De un : le mec fait partie du gouvernement et il est prof ! De deux : comment ça tir sur mineur ? Les deux gamins ont l'air d'aller très bien. M'enfin, ils ont le regard assez vide, mais niveau physique, no problem. Et de trois : il faut l'autorisation d'au moins un des deux parents pour être émancipé, et je vois personne. Je tente quand même de garder un visage professionnel en jouant avec ma tresse brune :

-Eum... D'accord ! Mais pour émanciper un mineur, il me faut l'autorisation d'un des parents sur papier -ou sur électronique, ça va aussi.

Le dénommé Karasuma ferme les yeux, il est sans doute contrarié. Il se tourne vers les deux garçons (j'ai eu du mal a savoir de quel sexe est le bleu mais bref) et ils chuchotent a voix basse. Attend un peu... Mais je les reconnais ! Ce sont les deux gamins disparus, puis recherchés, d'il y a deux semaines ! Est-ce que je devrais appeler mes collègues ? D'un côté, j'ai vraiment envie de savoir la suite. Mouai non, j'vais attendre un peu.

-Bien. Nous reviendrons sur ce point plus tard. Et pour le tir sur mineur ?

-Pour ça, il me faut des détails. Avez-vous vu le tireur ? Était-il accompagné ?

-A ça oui on l'a vu. C'était même sans doute un collègue.

C'est le rouge qui a parlé. Il serre les dent. C'est la première fois qu'il l'ouvre. Je me rend compte qu'il ne m'a même pas regardé dans les yeux, ni lui, ni son pote.

-Que veux-tu dire par la ?

Il se crispe. Sa main fait un léger mouvement, comme s'il voulait faire quelque chose, puis s'arrête. Puis s'est au tour du petit de parler :

-Si vous voulez toute l'histoire, est-ce qu'on pourrait aller dans un autre endroit s'il vous plaît ?

Je hoche la tête en tentant un sourire rassurant. Mes collègues ont tous des têtes menaçantes, et j'ai toujours trouvé ça debile : comment mettre les gens en confiance quand on a la même gueule que Livai ? Même une fangirl ne pourrait pas être détendue avec un de ses clones ! M'enfin, je m'égare ; je leur fais signe de me suivre, ce qu'ils font sans discuter. Nous traversons un couloir blanc qui débouche dans la salle d'interrogatoires. Techniquement, c'en est pas un, mais c'est l'endroit où l'on a le moins de chance de se faire interrompre. Nous nous asseyons et je prend un petit bloc-notes et un crayon qui se trouvaient dans ma poche :

-Alors pour commencer, j'aurais besoin de vos noms et prénoms, puis vous pourrez tout me dire.

Les deux se regardent, donnent rapidement leurs noms et prénoms, puis c'est le bleu qui commence :

-Okay... Euh... Bah au départ, je voulais simplement fuguer chez un ami, puis tout est parti en vrille...

Plus leur histoire avançait, plus j'étais perplexe : comment ont fait ces enfants pour avoir des flingues assez puissants pour assommer deux policiers ? Et comment des collégiens ont fait pour réussir le premier vol de leur vie sans la moindre égratignure ? Et comment une balle dans le bras a fait pour guérir aussi rapidement ?! Le gosse il a juste une cicatrice putin ! Et ça fait seulement deux jours !

-Bon. Pour commencer Nagisa, pourquoi as-tu voulu fuguer de chez toi ?

Un jour, je me suis rendue compte que lorsqu'on appelle un enfant par son prénom, il est plus à l'aise et en confiance. Karma lui prend la main en signe de réconfort (ils m'ont aussi avoué s'être mis en couple, et étant moi-même lesbienne, j'étais très heureuse de savoir qu'ils n'étaient absolument pas gênés), puis Nagisa reprend :

-Ma mère... a toujours voulu avoir une fille. Alors elle a fait de moi sa fausse fille. Elle me force a avoir les cheveux longs, et a chaque fois que je rentrais de l'école, elle avait une nouvelle robe à me faire essayer. Il n'y a pas si longtemps, elle a voulu me faire changer de classe : j'ai refusé. Rapidement, c'est parti en colère. Heureusement, elle a fini par m'y laisser. Mais l'autre jour, je l'ai vue sur le canapé, une bouteille d'alcool à la main. J'ai pris peur et ça a été comme un déclic en moi : je devais partir d'ici.  Alors je l'ai fait, et vous connaissez la suite.

Mon dieux, cette histoire me retourne le cerveau. Bon, concentre-toi Mélanie, est-ce que tu as le droit de faire une exception à ce petit gars pour qu'il aille vivre avec son copain déjà émancipé ? Je reste quelques minutes dans le silence, pesant le pour et le contre. Finalement je me lève, j'ai pris ma décision.

-Attendez moi la, je vais parler à mes supérieurs pour rassembler les papiers nécessaires à l'émancipation.

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Hello !

Oui j'avais dit à @ClaireAntoine que je ne publierai que fin juillet, mais bon, logiquement plus c'est tôt mieux c'est !

Et (pour une fois) j'ai une excuse à mon absence de deux mois :

Pour commencer : les examens (bah oui , logik)

Et enfin : les vacances ! Et oui, je suis partie en France il y a une semaine, et je n'avais pas de wifi ! (D'ailleurs je n'ai presque plus de 4G, mais c'est par trop grave)

Mais bref, avez-vous aimé Mélanie ? Moi perso je la kiffe.

Et je tiens à vous prévenir que l'histoire touche bientôt à sa fin, encore un ou deux chapitres, et puis fini. T-T

Un amour qui pose beaucoup de problème...(Karma X Nagisa)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant