Chapitre deuxième.

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Chapitre deuxième : Who are you ?

« Chaque pas que j'effectue me rapproche un peu plus de cette vie qui s'offre à moi, comme à un nouveau départ. »

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J'arrive à l'aéroport de Brigthon, épuisée, et pourtant après plusieurs heures de vol passées à dormir.

J'enlève mon téléphone du mode avion et coupe la musique. Ce dernier vibre en émettant pleins de petits bruit. Je souris lorsque j'aperçois que tous ces messages qui me parviennent sont de mon père. Et évidemment, je ne peux pas m'empêcher d'avoir ce petit pincement au cœur en voyant que grand-mère ne me donne toujours aucun signe de vie.

Après plusieurs longues minutes d'attente, qui me paraissent interminable, j'attrape difficilement ma valise et la dépose au sol. Je souffle un grand coup d'épuisement et tire sur la hanse. Lorsque je m'apprête à faire volte face pour sortir le plus vite possible de cet endroit, je percute de plein fouet un homme.

Je ne m'attarde pas sur son physique, c'est simplement lorsque je croise ses yeux si bleus en lâchant un simple « Désolée » que je me rends compte qu'il est séduisant.

Bon, certes il semble âgé d'un peu plus d'une vingtaine d'année, vingt-huit an tout au plus, mais il est vraiment très, très, très mignon.

Un sourire s'étire sur mes lèvres et soudain la fatigue semble s'être envolée.

Je sens que je vais m'épanouir ici.



Je m'étale une fois de plus, épuisée, sur mon lit dans mon nouveau chez moi. Finalement le trajet pour rejoindre mon appartement a eu raison de moi. Pourtant la journée est loin d'être terminée.

J'enlève mes bottines qui me lacèrent les pieds et me défais de tous mes habits. Puis j'enfile mon jogging, ma brassière de sport ainsi que le pull Abercrombie des années lycées de mon père.

Je lance le GPS de mon iPhone, les écouteurs dans les oreilles et sort en claquant la porte.



C'est essoufflée après plus d'une demie heure de course que je m'arrête face à l'immense battisse du conservatoire de danse. Mes yeux sont tout de suite attirés par les nombreux détails dessinés dans la pierre blanche. De grandes poutres striées soutiennent le préau qui se trouve en haut des escaliers qui mènent à une porte en chêne de taille démesurée.

Lorsque je vois la beauté extérieur du bâtiment je suis soudain toute excitée de découvrir l'intérieur. Je suis si pressée que j'en oublie l'enjeu qu'il risque de se jouer demain, à l'intérieur de cette même enceinte.



Je me réveille en sursaut, tout juste dix minutes avant que mon réveille sonne. Je suis si stressée d'arriver en retard, d'oublier ma chorégraphie, de perdre tous mes moyens ou encore que mon réveil ne sonne pas que je me lève de moi-même.

Je prends une douche rapide mais brûlante et tente d'avaler une pomme malgré la boule qui me serre la gorge.

J'enfile ensuite mon collant chair et enfourne mes affaires de danse des beaux jours dans le fond de mon sac.

C'est un peu stressée d'avoir oublié des affaires que je quitte mon appartement, l'esprit remplit de choses et d'autres, loin de cette concentration que j'ai d'habitude. Je me sens toute stressée, presque tétanisée, à tel point que mes pas sont loin d'être assurés sur le chemin du conservatoire.

Lorsque je passe les portes en chênes qui mesurent bien plus que trois fois ma taille, à huit heures pétante, je suis émerveillée par le hall d'entrée qui est incroyablement grand. Comme à l'extérieur, les murs sont très blancs et très épurés. Seul un lustre très imposant éclaire par ses éclats de diamant. Je reste comme cela figée de longues minutes qui pourtant pourraient m'être précieuse à me concentrer et me préparer à affronter l'épreuve qui approche de plus en plus.

Je tourne les talons, et lorsque je m'apprête à franchir la porte des loges qu'ils nous prêtent exceptionnellement pour l'occasion, je croise de nouveau ces yeux bleus que j'ai vu la veille.

Et à cet instant, une seule question me vient en tête, qui est-il ?

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« Dancing to live »Où les histoires vivent. Découvrez maintenant